Aurélien Terrier : « Je veux qu’il y ait du spectacle ! »

Auteur d’un début de saison plus que réussi pour un retour en Promotion d’Honneur, le coach de la Résidence nous a accordé un entretien pour revenir sur son équipe avec un mot d’ordre en toile de fond : le plaisir. 

Walferdange a réalisé un début de saison cohérent, 7^ème avec un match en retard contre Rodange, ce qui n’est clairement pas pour déplaire au jeune technicien, qui se montre globalement satisfait de ce début de saison : « Oui je suis bien sûr satisfait de l’équipe que ça soit moi comme l’ensemble du club dans ce début de saison positif ». 

Le football champagne

Mais le tacticien reste prudent et ne veut pas s’emballer tout de suite : l’objectif reste le même pour le moment : « Notre ambition reste le maintien et on a pour le moment toujours été dans une problématique de première partie de tableau donc c’est évidemment très positif » expose le coach avant d’étayer son propos : « On ne se ment pas, on se dit que si à un moment il y a quelque chose à jouer on le jouera évidemment avec plaisir car on est des compétiteurs. Et on a aussi conscience que lorsqu’on est promu, on peut surfer sur les dynamiques du moment qui ne sont pas forcément celles d’une saison ».

L’une des forces du promu réside dans son attaque de feu. En effet, avec 28 buts marqués en seulement 11 matchs, Walferdange possède la 2^ème meilleure attaque du championnat, avec bon nombre de matchs spectaculaires depuis le début de saison, ce qui en fait une des équipes les plus agréables à suivre du championnat. Et c’est clairement un parti pris par Aurelien Terrier, à savoir marquer un but de plus que l’adversaire plutôt que ne pas encaisser de but : « C’est totalement un parti pris. Je suis un jeune coach et je l’avais dit aux gars : je veux m’éclater sur le banc tous les week-ends, je veux des émotions, je veux qu’il y ait du spectacle ! De là, on a beaucoup attaqué et c’est ce que je demande à l’équipe ».

Cependant, une tendance se révèle, à savoir que la Résidence est la meilleure attaque à l’extérieur du championnat (avec un match de moins que les autres équipes et même 2 de moins que Bettembourg !) et présente un bilan honorable loin de ses bases, mais cela reste plus compliqué à la maison, où les résultats et le nombre de buts marqués sont un peu moins bons. Selon le tacticien, cela s’explique tout d’abord par un manque de réalisme : « Il y a un premier point à souligner selon moi c’est notre manque d’efficacité. On a certes la deuxième attaque, mais on a beaucoup de situations qu’on ne concrétise pas et cela nous fait défaut notamment à domicile ». Ensuite, le second point que voit le jeune entraineur, ce sont les adversaires qui ne viennent pas nécessairement pour faire le jeu chez eux : « Je vais dire une phrase un peu bateau mais pour le coup, certaines équipes qui sont venues jouer chez nous ne sont venues que pour défendre. Et donc je pense que notre naïveté et notre manque d’efficacité nous a couté des défaites. Pour être honnête avec vous, sur les 12 derniers buts encaissés, je crois qu’il y en a 11 après la 70^ème minute. Donc c’est vraiment à force d’insister et de ne pas concrétiser nos situations, je pense qu’on se découvre et qu’on se fait punir derrière ».

Un groupe en symbiose 

Au-delà de ces considérations, si le club en est là où il est aujourd’hui, c’est aussi en partie grâce à un mercato réussi où les joueurs recrutés se sont rapidement adaptés et ont montré satisfaction : « Le fait d’avoir réalisé une bonne saison passée m’a permis, grâce au club, de construire un effectif assez rapidement et tranquillement dès le mois de mai. Le fait que j’étais passé par beaucoup de catégories de championnat jeune ou de réserve a fait que j’ai pu avoir l’envie de tenter des paris sur des joueurs qui n’étaient pas encore connus des gros championnats mais qui avaient pour moi le potentiel. Donc on a pu préparer le recrutement et après ces garçons sont arrivés et je pense qu’ils se sentent parfaitement à l’aise dans le projet de jeu et cela se voit car ils performent. D’une manière générale, on est très satisfait de toutes les recrues faites l’été dernier ».

Au moment de revenir à son jeune âge pour un coach (30 ans), Aurelien voit cela comme une force, sur un aspect en particulier : « Je pense que mon jeune âge est une qualité dans la communication que je peux avoir avec les joueurs, là où des coachs expérimentés vont peut-être moins le temps de communiquer car ils vont considérer que ce n’est pas nécessaire ».

Le technicien français voit également des qualités mentales dans son groupe, en témoigne ces victoires arrachées contre Berbourg et Medernach récemment, bien que logiques selon lui : « Je pense que le groupe a une belle force de caractère oui ! Après là où je peux nuancer un peu, que ce soit à Berbourg ou à Medernach, ce sont des matchs qu’on a archi dominé, qu’on menait tranquillement et on s’est fait peur tout seul. Donc le résultat reste malgré tout logique même si on a arraché ces victoires tardivement ».

Enfin, quand vient le moment de savoir ce qu’on peut lui souhaiter pour la fin de saison, le tacticien reste fidèle à ses principes : « Je vais rester dans ma philosophie et nous souhaiter de vivre de belles émotions et du spectacle ». Encore et toujours

Boris Saint-Jalmes