Meilleure gardienne : 1ère Pauline Hurbain, gardiens de père en fille !

Nouveau visage en Ligue 1 Dames, Pauline Hurbain s’est rapidement imposée (pas uniquement du haut de son mètre 80 !), comme une pièce maîtresse du Swift Hesperange, tout juste promu dans l’élite. Et elle décroche d’emblée le Dribble! d’Or de Meilleure gardienne : une récompense qui semble somme toute logique, pour celle qui n’a encaissé que 13 buts seulement en 24 matchs, soit 7 de moins que le champion en titre. Entretien avec la jeune gardienne qui a à 24 ans déjà connu l’échelon national et international en France !

Pour celles et ceux qui te découvrent dans notre championnat, que retiens-tu de ton parcours déjà admirable ?

J’ai commencé le football aux alentours de mes 7 ans, parce qu’avant ça je pratiquais le basket ! J’ai en fin de compte suivi les traces de ma famille, puisque tout le monde joue au football. Pour la petite anecdote, ils sont tous gardiens ! Que soit mon grand-père à l’époque, mon père ou mon frère. J’ai commencé dans le club de mon village en Lorraine là où je suis née. Après les détections en équipe de Lorraine où nous avions fini championne de France, j’ai signé au FC Metz en U19 nationales. J’ai eu la chance de jouer quelques matchs en D1 à ce moment et la même année j’ai été sélectionnée pour intégrer le pôle espoir de Strasbourg. Tout ça pendant 3 ans, avant d’aller au FC Vendenheim en D2 pendant 5 ans, et de conclure par une saison en D2 au RC Strasbourg, dernière étape avant d’arriver ici.

Comment te décrirais-tu en tant que gardienne ?
Je dirai que mes atouts sont mes prises de balle et mon jeu aérien, de par ma taille qui m’aide énormément, forcément. Mais je pense que j’ai un cap à passer comme beaucoup de joueuses dans ce milieu et à ce niveau sur la confiance en moi. Cela peut parfois avoir un impact sur mon jeu, techniquement etc. 

Après avoir passé tout ton début de carrière en France, qu’est-ce qui t’a motivé à passer la frontière ?

J’avais déjà été en contact avec le Swift en 2022 et l’idée me trottait dans la tête. Sûrement le besoin de voir autre chose. Et en 2023 quand Hesperange m’a recontactée, je me suis dit que c’était le bon moment et surtout que le projet était intéressant et motivant. Le pari est concluant pour le moment avec cette deuxième place et une saison avec des statistiques personnelles intéressantes.

Quels sont tes objectifs personnels ?

Mes objectifs sont de remporter des titres et je pense qu’ici je suis à la bonne place pour cela. Et j’ai à cœur de continuer à progresser. Je serai au Swift Hesperange encore minimum une saison. J’ai eu la chance de côtoyer l’équipe de France en U16 et U17, ce sont des expériences magnifiques qui restent gravées. Je ne sais pas si cela pourrait se représenter, mais je vais continuer de travailler sérieusement comme je le fais.

Qu’est-ce que tu penses du football féminin au Luxembourg ?

Je trouve qu’il y a beaucoup de joueuses de qualité en D1, alors que l’on pourrait penser que le championnat met du temps à se développer. En revanche, je déplore clairement l’absence de juges de touche ! C’est vraiment dommageable pour l’image et l’évolution du football féminin au Luxembourg. Cela impacte les matchs et la qualité de l’arbitrage.