Euro 2024 gr. B : le groupe de la mort

11 minutes

En attendant le coup d’envoi de l’Euro ce vendredi, Mental! vous présente les 24 acteurs qui s’affronteront sur les pelouses allemandes. La suite avec les équipes du groupe B.

Espagne

Après une campagne de qualification menée sereinement, l’Espagne aura envie de compter à nouveau dans une compétition majeure et fera à coup sûr partie des équipes à suivre tout particulièrement lors de cet Euro.

Depuis la dernière grosse compétition disputée par l’Espagne, beaucoup de choses ont évolué. Tout d’abord le coach, puisque Luis Enrique a été remercié après l’élimination contre le Maroc lors du mondial 2022, Luis de la Fuente lui succédant. Depuis sa nomination le 8 décembre 2022, le nouveau sélectionneur tente de redonner un peu de couleurs et de feu à une sélection qui n’est évidemment plus aussi séduisante que l’était celle de ses légendaires prédécesseurs auréolés de nombreux succès avec deux Euros (2008 et 2012) et une Coupe du Monde (2010).

Depuis, la Roja peine à répondre aux attentes, avec une petite demi-finale de l’Euro 2020 perdue contre l’Italie, et plusieurs éliminations piteuses en 1/8e de finale, contre la Russie en 2018 et le Maroc en 2022 en ce qui concerne le mondial, et contre l’Italie en 2016 lors de l’Euro disputé en France. Seule consolation, une Ligue des nations remportée aux dépends de la Croatie en 2023. La sélection nationale souffre d’un déficit de leaders qui peine à émerger et à prendre la suite depuis plusieurs compétitions, après les retraites de bons nombres de cadres.

Malgré tout, l’Espagne n’en demeure pas moins une équipe redoutable et respectée, avec des joueurs référencés évoluant dans les meilleures écuries européennes. Parmi eux, le nom le plus ronflant se nomme évidemment Rodrigo Hernandez Cascante, plus connu sous le nom de Rodri. Évidemment, et malgré un effectif un peu moins étoffé que par le passé, le milieu de terrain espagnol reste l’un des points forts de l’équipe, puisque ses deux meilleurs joueurs évoluent dans l’entre-jeu. En plus de Rodri, considéré par beaucoup comme la référence mondiale à son poste, Pedri fait également partie du gratin mondial.

Véritable technicien à la vision de jeu exceptionnelle, capable d’ouvertures lumineuses venues d’ailleurs, le numéro 8 du Barça aura à coeur de faire de nouveau étalage de toute sa classe sur le terrain, en espérant que les blessures le laissent enfin tranquille. Plus jeune joueur à avoir disputé un Euro pour la sélection, cet Euro doit être celui de la confirmation. Composée de joueurs d’expérience comme Carvajal, le désormais capitaine Alvaro Morata, Aymeric Laporte désormais en Arabie Saoudite, ainsi que quelques joueurs capable d’élever leur niveau dans un collectif fort tels que Fabian Ruiz, Ferran Torres, Dani Olmo et Robin Le Normand, ou encore la classe biberon avec Pedri en chef de file qui sera accompagné par Cubarsi et Lamine Yamal, ses coéquipiers du Barça, la Furia Roja présentera une équipe compétitive qui ira à l’Euro allemand avec des ambitions et un objectif de performance plus élevé que lors des précédentes éditions.

En ce qui concerne la forme de l’équipe, l’Espagne est passée par une phase de qualification très tranquille avec sept victoires et une seule défaite, contre l’Écosse. Dans un groupe de composée de 5 équipes, la sélection espagnole aura fait honneur à son statut de favori en finissant 1er de son groupe, devançant dans l’ordre l’Écosse, la Norvège, la Géorgie et Chypre.

Les derniers matchs amicaux de mars dernier ne nous ont pas permis de tirer de grands enseignements, si ce n’est que Lamine Yamal a été excellent dans le match de gala contre le Brésil, où il a tout simplement mis au supplice l’arrière garde auriverde. Le sélectionneur a également tenté plusieurs fois un système en 4-2-3-1, chose assez rare pour être souligné dans un pays qui n’a pas connu grand chose d’autre que le 4-3-3 depuis un bon moment.

L’Espagne aura évidemment fort à faire et pourra se jauger d’entrée puisqu’elle fait partie du « groupe de la mort », où elle sera opposée à la Croatie, l’Italie et l’Albanie. Affaire à suivre donc pour l’une des équipes qui se verrait bien créer la sensation dans cet Euro 2024.

Notre équipe type : 4-3-3

Italie

La Squadra Azzurra remet son titre en jeu cet été lors d’un Euro où elle ne fait pas vraiment
partie des favoris, mais où il faudra malgré tout, et comme souvent, compter sur elle.

L’Italie est une sélection aux performances sinusoïdales ces dernières années. Capable du meilleur, avec la victoire au dernier Euro, comme du pire, avec les deux derniers mondiaux auxquels ils ne sont pas parvenus à se qualifier, les hommes de Luciano Spalletti marchent sur des oeufs ces derniers mois et n’ont obtenu leur qualification qu’au cours de la dernière journée de leur phase de groupe, avec un nul obtenu contre l’Ukraine qui a permis aux coéquipiers de Donnarumma de composter leur billet pour l’Allemagne en passant par un petit trou de souris, un pénalty sur Mykhailo Mudryk ayant probablement été oublié en fin de rencontre côté ukrainien.

Le sélectionneur a d’ailleurs débarqué pour prendre les rênes de la sélection au pied levé en août 2023, en remplacement d’un Roberto Mancini démissionnaire à la surprise générale. À la faveur de ce résultat nul et vierge obtenu, les italiens ont donc terminé 2e de leur groupe avec 14 points en 8 rencontres, derrière l’Angleterre avec 20 points et à égalité de points avec l’Ukraine, terminant devant au jeu des confrontations directes. La Nazionale sera donc bien présente en Allemagne pour défendre un titre convoité qu’elle tentera de conserver. Les Italiens sont rarement présentés comme les grands favoris des compétitions auxquelles ils prennent part, mais rarement un tenant du titre aura semblé aussi éloigné du statut de favori à sa propre succession.

Cela s’explique en partie par une campagne de qualification sans éclat, avec deux défaites concédées face à l’ogre anglais ainsi qu’un nul concédé en Macédoine du Nord. La victoire à la maison face à l’Ukraine 2-1 aura finalement fait la différence au moment de faire les comptes.

En ce qui concerne les individualités composant ce collectif loin d’être parfait, mais qui offre malgré tout l’assurance d’une certaine solidité et fiabilité face aux équipes dites inférieures, difficile de passer à côté du dernier rempart et capitaine Gigio Donnarumma. Le colosse de près de deux mètres sort d’une excellente saison avec le PSG, notamment en championnat, mais quelques doutes subsistent malgré tout au sein de l’état major parisien quant à sa capacité à répondre présent lors des grandes échéances. Ironie de la situation, le club parisien avait décidé de la recruter suite à son dernier Euro, où il avait tout simplement été élu meilleur joueur du tournoi.

Autre joueur clé de la sélection, Federico Chiesa semble être l’atout offensif numéro un d’une équipe qui peine à trouver de dignes successeurs aux stars d’antan et qui fait face à un terrible creux générationnel concernant les postes d’offensifs. Le joueur de 26 ans sort d’une saison pleine avec la Juventus et a laissé les blessures derrière lui. Sa capacité à briller de nouveau dans une compétition qui l’avait vu rayonner il y a trois ans sera déterminante pour la Squadra Azzurra. Nicolo Barella, milieu de terrain de 27 ans et troisième joueur de cette colonne vertébrale, a encore réalisé une très bonne saison à l’Inter : son volume et sa justesse technique devraient faire beaucoup de bien dans l’entre-jeu italien.

Avec d’autres joueurs intéressants, mêlant jeunesse à l’image de Bastoni ou encore Frattesi, mais également fiabilité avec les latéraux Di Marco et Di Lorenzo, l’Italie semble en mesure de se sortir d’un groupe compliqué sur le papier. Pour ce faire, le premier match contre l’Albanie fera figure de rencontre où il ne faudra pas se rater, sous peine de faire revivre quelques mauvais souvenirs aux tifosis, pas épargné depuis quelques années, et dont la seule éclaircie sera apparue lors de l’Euro précédent. Bis repetita ?

Notre équipe type : 4-3-3

Croatie

Les finalistes du Mondial 2018 et de la Ligue des nations 2022-2023 n’ont pas dit leur dernier mot. Alors qu’ils s’étaient inclinés en 1/8 de finale de l’Euro 2020 contre l’Espagne (3-5), au Qatar, les Croates ont fait un beau parcours qui les a menés jusqu’en demi-finale, perdue face à l’Argentine (3-0), mais termineront 3e de la compétition grâce à leur victoire contre le Maroc (2-1). Emmenés par l’inoxydable Luka Modrić pour qui ce sera sans doute sa dernière compétition, les hommes de Zlatko Dalić n’ont décroché leur billet pour l’Allemagne qu’au terme de la dernière journée des qualifications, grâce à un succès étriqué face à l’Arménie (1-0), et peinent à retrouver leur superbe.

Les stars expérimentées Perišić (City, 35 ans) et Modrić (Real, 38 ans) n’ont toujours pas cédé la place à la nouvelle garde pourtant flamboyante, avec en défense pas moins que le jeune Joško Gvardiol (City) et Josip Stanisić (Leverkusen). Au milieu Mateo Kovačić (City), Marcelo Brozovic (Al-Nassr), Nikola Vlašić (Torino) ou encore Lovro Majer (Wolfsburg) ont permis aux coéquipiers de Mario Pašalić de boucler une série de 4 matchs internationaux sans perdre, dont trois victoires.

Les Vatreni feront leur entrée en compétition en fanfare face à l’Espagne et devront s’appliquer à
déjouer les pronostics dès les premières minutes sur le pré de Berlin. Mais les défaites contre la Turquie et le Pays de Galles lors des Qualifiers ont mis en exergue la fragilité d’un groupe qui a du
mal à trouver ses circuits de passes et pioche face aux grosses écuries.

Notre équipe type : 4-3-3

Albanie

Le pays des Balkans s’apprête à jouer le deuxième Euro de son histoire après la qualification historique pour l’édition 2016. Vaincue par la Suisse puis la France, l’Albanie ne sortira pas des
poules pour sa grande première. Les albanais compteront sur le nouveau sélectionneur Sylvinho pour créer la surprise dans ce groupe relevé.

Après une campagne de qualification réussie où ils terminent premiers de leur groupe devant la Tchéquie et la Pologne, les Aigles qui évoluent désormais avec une ligne défensive à quatre veulent rêver d’un parcours à la hauteur des individualités qui composent cet effectif : à commencer par le capitaine Berat Djimsiti, le défenseur central titulaire indiscutable de l’Atalanta
Bergame, et autour de lui les jeunes Kristjan Asllani (Inter) et Armando Broja (Fulham), la pépite du football albanais en manque de temps de jeu en Premier League.

C’est le problème principal pour la sélection : le gardien emblématique Etrit Berisha (35 ans,
Empoli), n’a pas eu une seule minute sur le pré cette saison en Serie A, et son concurrent Thomas
Strakosha n’a joué que deux matchs de Cup avec Brentford. Les joueurs de champ souffrent du
même déficit de minutes officielles en club, plus souvent titulaires en sélection que dans les
championnats nationaux.

Sylvinho va donc devoir compter sur la jeunesse, avec le latéral Mario Mitaj (20 ans, Lokomotiv
Moscou) et l’attaquant Ernest Muçi (23 ans, Beşiktaş), mais aussi sur les talents de son staff pour
le scouting : Jasir Asani (Gwangju), né en Macédoine du Nord, en est un exemple probant.

Malheureusement, c’est le « groupe de la mort » dont le petit Poucet de la compétition a hérité.
Avec l’Espagne, l’Italie et la Croatie, finir parmi les meilleurs troisièmes pour espérer jouer un huitième de finale semble mission impossible. Mais personne ne prédisait non plus que les Kuq e
Zi terminerait à la première place des Qualifiers…

Notre équipe type : 4-2-3-1

Programme :

1e journée :

Samedi 15 juin à 18h à Berlin : Espagne – Croatie

Samedi 15 juin à 21h à Dortmund : Italie – Albanie

2e journée :

Mercredi 19 juin à 15h à Hambourg : Croatie – Albanie

Jeudi 20 juin à 21h à Gelsenkirchen : Espagne – Italie

3e journée :

Lundi 24 juin à 21h à Düsseldorf : Albanie – Espagne

Lundi 24 juin à 21h à Leipzig : Croatie – Italie

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