En attendant le coup d’envoi de l’Euro ce vendredi, Mental! vous présente les 24 acteurs qui s’affronteront sur les pelouses allemandes. Focus sur les équipes du groupe C.
Les vice-champions d’Europe posent le pied sur le sol allemand avec un statut de favoris qu’ils n’avaient pas connu depuis des décennies. Et tout risque être une question de gestion de la pression au long cours pour ce grand rendez-vous international, à commencer par le poids médiatique qui pèse sur les Three Lions. Southgate en a fait l’expérience lors de l’annonce de sa
liste (très) élargie (33 noms) « pour superviser des jeunes joueurs »… sans Marcus Rashford.
Gageons que son groupe est d’une telle qualité qu’il peut se passer de l’attaquant de Manchester
United : en plus des cadres Bellingham (Real) et Kane (Bayern), le sélectionneur peut puiser dans
un réservoir qui semble sans fond en Premier League pour composer l’un des onze les plus redoutables de ces dernières années. Phil Foden et Kyle Walker, en grâce à City, Bukayo Saka et Declan Rice, auteurs d’une saison pleine avec les Gunners, ou encore les nouvelles pépites Kobbie Mainoo (19 ans, United) ou Cole Palmer (22 ans, Chelsea) fraichement couronné meilleur
jeune du championnat anglais avec ses 22 buts et 11 assists en 34 journées.
En outre, l’Angleterre a prouvé sur les terrains internationaux qu’elle n’était pas qu’une somme
d’individualités exceptionnelles : lors de la campagne de qualifications, elle a terminé invaincue et
première d’un groupe relevé, devant l’Italie et l’Ukraine. Et pour les pessimistes qui raillaient
autrefois la défense poreuse des Three Lions, les 4 buts encaissés en huit rencontres de Qualifiers
et la série d’invincibilité en compétition depuis le quart de finale perdu face à la France au Mondial
2022 ont de quoi rassurer sur la ligne composée des centraux Stones (City) et Guéhi (Crystal Palace), des latéraux Trippier (Newcastle) et Walker (City) et du portier Pickford (Everton).
Cependant, ce secteur de jeu semble malgré tout être le point faible des Three Lions, et l’absence d’Harry Maguire ne va pas arranger cela, le robuste défenseur de United étant l’un des tauliers du secteur défensif en sélection.
Alors serait-ce enfin l’année de l’Angleterre après la défaite si près du but en finale lors de l’édition précédente ? Une petite musique comme une rengaine que l’on se répète inlassablement à chaque compétition internationale ; or depuis le sacre mondial de 1966, aucun trophée à se mettre sous la dent en 26 phases finales !
Gareth Southgate, déjà en balance défavorable en 2022, risque fort de jouer son destin de sélectionneur sur les terres allemandes avec un objectif clair : ramener enfin un trophée à Londres. Tout autre résultat que le carré final sera de toute évidence considéré comme un échec
pour l’un des grandissimes favoris de la compétition.
Et les deux derniers amicaux lors de la trêve printanière ont envoyé des signaux mitigés, avec la
défaite face au Brésil (0-1) et le nul lors de la réception de la Belgique (2-2). Gardons à l’esprit que la vérité du mois de mars n’est jamais celle du tournoi et que les amicaux du mois de mars sont rarement pris très au sérieux par toutes les nations, mais qu’elle reste un indicateur d’un état
d’esprit et de la force d’un collectif qui devra venir à bout du Danemark, de la Serbie et de la
Slovénie avant de se frotter aux grosses cylindrées.
Notre équipe type : 4-2-3-1
Fort de leur parcours exceptionnel lors du dernier Euro, où ils ont atteint les demi-finales, les Danois, sous la houlette de Kasper Hjulmand, aspirent à un nouvel exploit pour cette édition. Et pourquoi ne pas soulever de nouveau le trophée qu’ils avaient remporté en 1992 à domicile ?
Pourtant, le tirage au sort n’a pas été clément avec les Danois, puisqu’ils se retrouvent dans
un groupe C relevé aux côtés de l’Angleterre, de la Serbie et de la Slovénie. La Slovénie, qui
avait d’ailleurs terminé les qualifications avec le même nombre de points que les coéquipiers de Christian Eriksen, affichant même une meilleure différence de buts. Mais au jeu des confrontations directes, c’est bien le Danemark qui a fini en tête du groupe grâce à une victoire et un match nul contre les Slovènes. Un détail sans importance, puisque les deux équipes se retrouvent finalement dans le même groupe.
Malgré la tâche difficile qui s’annonce, les Danois ont de solides arguments à faire valoir. Fort d’un groupe composé de leaders expérimentés que l’on connait bien, tels que Kjaer (AC Milan), Hojberg (Tottenham), Christensen (FC Barcelone) ou encore Schmeichel (RSC Anderlecht), les danois connaissent le chemin pour aller loin dans ce genre de compétition, à l’image de ce qu’ils avaient réalisé lors du dernier Euro. Ce temps semble cependant bien loin, et malgré un effectif qualitatif, l’émulation qui entourait la sélection est sérieusement retombée au pays, le style de jeu peu enthousiasmant de la sélection n’aidant pas vraiment. Le Danemark reste capable de tout, et il sera intéressant de voir quel visage les nordiques présenteront dans cet Euro, avec un groupe qui permet d’envisager une qualification pour la phase finale du tournoi.
Notre équipe type : 3-4-1-2
Après trois qualifications en Coupe du Monde, la Serbie s’apprête enfin à fouler pour la première fois de son histoire les pelouses de l’Euro. Une compétition que les Aigles Blancs aborderont avec un mélange d’excitation et de détermination, bien décidés à faire trembler les meilleures nations du continent.
Sous la houlette de Dragan Stojkovic, dont le contrat a été prolongé jusqu’en 2026, les Serbes ont terminé deuxièmes du groupe G des éliminatoires, derrière la Hongrie mais devant la Bulgarie, la Lituanie et leurs voisins du Monténégro. Un groupe loin d’être aussi relevé que celui qui les attend. Pour espérer atteindre les phases finales, la Serbie devra donc élever son niveau de jeu dès l’entame de la compétition.
En attaque, le sens du but d’Aleksandar Mitrovic (Al-Hilal), meilleur buteur de l’histoire de la sélection du haut de ses 57 buts, et l’imposant physique de Dušan Vlahović (Juventus) seront capables de mettre en danger n’importe quelle défense. À voir quel sera le choix fait au poste de numéro 9 où la Serbie ne manque pas de qualité puisque Jovic est également présent et pourra apporter en sortie de banc. Au milieu, Sergej Milinković-Savić (Al-Hilal) et Filip Kostić (Juventus) apporteront leur créativité et auront la responsabilité de dicter le tempo du jeu. Le maillon faible de l’équipe reste la défense, mais s’ils parviennent à la solidifier et à limiter les erreurs, la Serbie sera un adversaire capable de poser quelques soucis à bon nombre de ses adversaires.
Notre équipe type : 3-4-1-2
24 ans après leur dernière apparition, les Slovènes s’apprêtent à retrouver la scène européenne. Un retour tant espéré dans une compétition internationale pour ce petit pays d’Europe centrale, qui enchaînait les éliminations au stade des barrages depuis la Coupe du Monde 2010.
Sous la houlette de Matjaž Kek, la Slovénie a arraché sa place dans le wagon des qualifiées pour l’Euro 2024. Dans un groupe relevé où figuraient la Finlande, le Kazakhstan, l’Irlande du Nord et Saint-Marin, les Slovènes ont terminé deuxième, à égalité de points avec les Danois.
Dans leurs rangs, on retrouve des tauliers comme le gardien de l’Atlético Jan Oblak, infranchissable dans ses cages, ainsi que le buteur Benjamin Šeško, prodige annoncé du
RB Leipzig et auteur de 18 buts cette saison, qui vient tout juste de prolonger avec le club allemand. En attaque, la Slovénie pourra également compter sur Andraz Sporar (Panathinaikos), et le grand retour de Josip Iličić, l’ancien attaquant de l’Atalanta désormais au NK Maribor, qui effectue son come-back en sélection après trois années d’absence. Titulaire indiscutable ou joker de luxe ? Seul le sélectionneur le sait pour l’instant.
Notre équipe type : 4-4-2
1e journée :
Dimanche 16 juin à 18h à Stuttgart : Slovénie – Danemark
Dimanche 16 juin à 21h à Gelsenkirchen : Serbie – Angleterre
2e journée :
Jeudi 20 juin à 15h à Munich : Slovénie – Serbie
Jeudi 20 juin à 18h à Hambourg : Danemark – Angleterre
3e journée :
Mardi 25 juin à 21h à Cologne : Angleterre – Slovénie
Mardi 25 juin à 21h à Munich : Danemark – Serbie
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