Gautier Bernardelli : « On a autant de chances que n’importe qui de remporter cette rencontre »

Retour sur le premier match européen de l’UNA Strassen en Coupe d’Europe et sur les ambitions du club pour la saison à venir avec l’un des piliers de l’équipe, le défenseur Gautier Bernardelli.

Comment te sens-tu physiquement ? Pas trop éreinté par le voyage ?

« Si, un peu fatigués, mais ça va, on a bien récupéré. Nous avons passé toute la journée de mardi à voyager. Nous avons décollé d’Amsterdam à 6h pour finalement arriver à notre hôtel en Finlande à 21h. Nous avons fait Luxembourg – Amsterdam, Amsterdam – Helsinki, suivi de 4 heures de bus, qui se sont finalement transformées en 6 heures pour arriver à destination. Ce n’était pas facile, mais après quelques massages, une bonne nuit de sommeil, et un bon petit déjeuner, on est prêts à repartir. »

Tu as disputé la première rencontre européenne du club, était-ce un match comme les autres ?

« Non, c’est différent, rien que l’atmosphère de préparation avant le match : se retrouver à l’hôtel avec les journalistes, les caméras présentes au stade. Une fois que l’on vit ça, on a absolument envie de le revivre le plus souvent possible. Quand on voit l’ambiance qu’il y a dans le stade avec la famille et les supporters, ce n’est pas tous les jours qu’on dispute des rencontres comme celle-ci. L’engouement autour du club nous donne envie de continuer. »

Pour ceux qui ne suivent pas forcément le championnat finlandais, quelles sont les forces de cette équipe du KuPS ?

« Ils ont beaucoup de qualités dans la possession de balle, c’est une équipe qui joue très bien et qui aime garder le ballon. On l’a vu en première mi-temps où nous avons eu du mal à ressortir. Mais comme on l’a aussi entendu, ce sont des équipes qui attaquent fort dès le début de la rencontre et qui ont un peu de baisse de régime en seconde période car elles ne travaillent pas trop le physique. »

C’est donc pour cette raison que vous jouiez plus bas en début de rencontre et avez passé la seconde en deuxième mi-temps, ou était-ce aussi dû au stress ? Quelles étaient les consignes du coach ?

« Le coach nous a dit de nous lâcher, pour beaucoup de joueurs c’était un premier match et on avait un peu peur de mal faire. Puis on savait que l’équipe de KuPS allait attaquer fort dès l’entame du match. On a donc eu comme consigne de faire comme les boxeurs dans cette première mi-temps et de prendre les coups. Il nous a aussi dit qu’ils avaient tendance à lever le pied en seconde période et c’est à ce moment-là qu’ils encaissaient le plus de buts. C’est pourquoi il a mis Nicolas Perez en première mi-temps pour essayer de les fatiguer. Ensuite, avec Azong qui a fait une excellente entrée, on a essayé d’enfoncer le clou en seconde période. Je pense que c’est ce que nous avons réussi à faire en nous créant les meilleures occasions au cours de la rencontre.»

Malgré une bonne prestation, vous n’avez pas de regrets de ne pas avoir réussi à prendre un avantage pour le match retour ?

« Oui, forcément, nous sommes sortis du terrain avec un sentiment mitigé. Nous étions contents du résultat, mais nous nous sommes ensuite dit que nous aurions peut-être pu espérer mieux. Malgré cela, nous étions très heureux de ne pas perdre pour le premier match du club en Coupe d’Europe. C’est de bon augure pour la suite et nous allons tout mettre en œuvre pour nous qualifier. »

Après un premier match disputé dans la peau de l’outsider, crois-tu en vos chances de qualification ?

« Nous sommes venus pour remporter ce match. En observant la deuxième mi-temps et même l’ensemble de la rencontre, nous avons été très solides défensivement et nous nous sommes procurés davantage d’occasions que l’adversaire. Nous savons que ce ne sera pas facile car ils connaissent nos forces et faiblesses désormais. Mais je pense que nous avons autant de chances que n’importe qui de remporter cette rencontre et nous ferons tout pour gagner ce match. »

Toi qui es un ancien du club, comment sens-tu l’atmosphère au sein du vestiaire pour cette nouvelle saison ?

« Avec la coupe d’Europe, il y a une certaine excitation au sein de l’effectif. Cela motive encore plus les troupes. Cela permet également de créer une bonne cohésion d’équipe, tout le monde s’est bien intégré et tout le monde est à l’écoute du coach et des anciens. Les nouveaux joueurs qui sont de qualités se sont parfaitement greffés au groupe. On a une très bonne équipe, et nous avons pu le démontrer lors de la Supercoupe où nous avons su rivaliser face aux plus gros adversaires de notre championnat. »

Après une 6e place la saison passée, synonyme de Coupe d’Europe à la suite des interdictions du Swift et de la Jeunesse d’y participer, l’objectif est-il d’être de nouveau européen la saison prochaine ?

« Bien sûr, maintenant qu’on a joué ce genre de match, on a envie de revivre la même expérience. Je pense qu’avec le groupe qu’on a, on peut finir la saison dans les trois ou quatre premiers de BGL. On n’a pas encore parlé d’objectifs parce que le coach veut se concentrer sur la Coupe d’Europe pour l’instant. Mais une fois que l’on aura fini de disputer ces rencontres, on va se pencher sur le championnat. Avec les qualités défensives et offensives que l’on possède, on peut viser l’Europe. »

L’éternelle question de l’été, est-ce que d’autres clubs t’ont sollicité au cours du mercato ?

« Oui, j’ai été pas mal sollicité puisque ça fait six ans que je suis à Strassen, mais je suis toujours en très bon contact avec le président du club qui voulait absolument me garde, et de mon côté je lui donne la priorité. Après, je me laisse jusqu’au mois d’avril 2025 pour réfléchir car j’ai déménagé à Ettelbruck, ce qui me fait un petit plus peu de chemin. J’ai discuté avec ma famille, qui est toujours très bien accueillie à Strassen et qui fait également partie de la famille UNA, ce qui est très important pour moi. Pour ses raisons, je ne me voyais pas m’arrêter avec le club. »