Deux semaines après l’arrivée du Tour de France et quinze jours avant le départ de la Vuelta, la course en ligne olympique alignera ce week-end les meilleurs rouleurs de la planète pour décrocher l’or devant la Tour Eiffel.
90 hommes s’élanceront samedi à 11h place du Trocadéro pour 273 kilomètres jusqu’au château de Versailles, avec un final escarpé sur les hauts Montmartre qui devrait sourire aux puncheurs avant l’arrivée pour les sprinteurs qui n’auront pas laissé trop de plumes sur les pavés parisiens dont certaines rues sinueuses n’ont rien à envier aux routes de l’Enfer du Nord. Avec un dénivelé positif totale de 2800 mètres et la course la plus longue de l’histoire olympique, il faudra un sacré coup de pédale aux cyclistes internationaux pour franchir en premier la ligne d’arrivée après la boucle dans les Hauts-de-Seine, les Yvelines et l’Essonne. Parmi eux, 4 coureurs représenteront la Belgique, le Danemark, la France, la Grande-Bretagne et la Slovénie, meilleures nations pour recueillir le quota maximum et donc bénéficier pour leurs leaders de trois coéquipiers de luxe.
Le très attendu Mathieu Van der Poel, vainqueur de Paris-Roubaix, de Milan-San Remo et champion du monde l’année passée, ainsi Primož Roglič, coéquipier de Bob Jungels à la Bora Hansgrohe en saison régulière, vainqueur du Critérium du Dauphiné et champion olympique en titre du contre-la-montre, brigueront légitimement les breloques les plus précieuses, même si le parcours pourrait plus convenir au Néerlandais. Mais la concurrence fait rage, avec à la tête de la sélection belge Wout Van Aert, vice-champion olympique en titre, et Remco Evenpoel, 2e du Paris-Nice en mars et 3e de la Grande Boucle. Côté Danois, Jonas Vingegaard choisit ses courses depuis sa grave chute lors du Tour du Pays-Basque : c’est donc Mads Pedersen qui tentera de tirer son épingle du jeu. Le coéquipier d’Alex Kirsh chez Lidl-Trek est en effet en grande forme : 3e du dernier Paris-Nice et vainqueur coup sur coup du Tour du Gard et du Tour de Provence, il arrivera à Paris avec de véritables ambitions. Le Français Julian Alaphilippe a au contraire choisi de faire l’impasse sur le Tour de France, lui préférant le Tour de Slovaquie, pour se ménager avant les Jeux et obtenir un résultat à domicile.
3 Américains, et autant d’Australiens, Espagnols, Italiens et Néerlandais participeront également à la lutte pour la médaille. Non des moindres, à l’image du champion du monde Mathieu van der Poel, aidé entre autres de Daan Hoole, tout juste champion des Pays-Bas du contre-la-montre. Un combat titanesque donc, pour un parcours hybride, aussi favorables aux puncheurs qu’aux grimpeurs et aux sprinteurs.
Chez les dames, les 90 cyclistes prendront le départ dimanche à 14h de 158 kilomètres à travers la forêt de Rambouillet, avant de réaliser trois boucles sur les pentes du Sacré-Coeur et des Buttes-Chaumont pour l’arrivée au sprint au Trocadéro. Lotte Kopecky, vainqueure du Tour des Émirats Arabes Unis en février et du Tour de Grande-Bretagne en juin, championne nationale du contre-la-montre, y défendra les chances de la Belgique aidées de trois compatriotes grâce aux quotas maximum, tout comme les Pays-Bas, l’Italie, la Pologne et la Suisse. Sa coéquipière à la SD-Worx Christine Majerus qui mettra un terme à sa carrière à l’issue de la saison aura à coeur de montrer les couleurs du Grand-Duché sur le parcours francilien. Quant à l’Autrichienne Anna Kiesenhofer, tenante du titre, elle ne viendra pas non plus à Paris pour faire de la figuration…
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