Pas de doute, les Luxembourgeois prennent leurs marques dans la DMV BMW 318 ti Cup. Au dernier rendez-vous au Nürburgring, Pit Venanzi (asBest Racing) s’est illustré en signant son premier Top 10. Le weekend dernier, Pol Leytem (Cuntz Motorsport) est revenu du Lausitzring et son tracé atypique avec une 17e et une 12e place. De très bon augure pour la suite comme l’explique le pilote à notre micro.
Pol, est-ce qu’on peut dire que c’est votre meilleur weekend de la saison jusqu’ici ?
POL LEYTEM : « Oui, c’était mon meilleur weekend de course. Elle fait du bien après un weekend très compliqué au Nürburgring. Pourtant, ça n’a pas hyper bien commencé. Aux essais libres, j’ai dû beaucoup batailler pour trouver les bons réglages. C’était déjà mieux lors des qualifications, mais ce n’est que pendant la course que je me suis senti complètement à l’aise.«
Vous ne connaissiez la piste que sur simulateur. C’est de là que venaient les problèmes de mise au point du setup ?
« Aujourd’hui, piloter sur simulateur est un vrai avantage. On peut bâtir une base très solide sur un circuit que l’on n’a jamais vu en vrai. Mais une fois sur place, même avec simulateur, il ne faut pas espérer aller claquer un bon chrono dès les premiers tours de piste. Pour aller chercher le dernier dixième, il faut avoir l’expérience physique de la piste. C’était encore plus vrai ici, car la première difficulté est que c’est un circuit qu’on parcourt dans le sens anti-horloger. C’est très perturbant au début.«
Les deux premières manches, vous les avez courues en binôme avec Gil Linster. Les deux dernières, vous les avez courues seul. Est-ce qu’il y a beaucoup de différence entre rouler seul et partager le volant ?
« C’est totalement différent de piloter seul, plutôt qu’en binôme. Il faut être bien plus endurant et le moindre petit problème est décuplé. Un exemple tout simple, lors de la course du samedi, mon moteur était trop chaud et j’ai dû mettre le chauffage à fond pour le soulager. Dans de telles conditions, je n’aurais pas été mécontent de ne piloter qu’une heure (rires). Mais en temps normal, j’aime vraiment bien rouler tout seul.«
Ce qu’on remarque, c’est que vous gagnez souvent des places pendant les courses… Sur la première course par exemple. Vous partez 22e et terminez 17e.
« Je dirais que la course demande des aptitudes bien différentes des qualifications. En qualifications, il faut un chrono. Un seul. Le plus rapide possible. Tous les autres tours, on peut être très lent. Ça n’a aucune importance. En course, c’est la constance qui prime. Il faut enchaîner les tours rapides pendant une heure. Dans ce championnat, c’est particulièrement compliqué parce qu’on roule portière contre portière. Il y a beaucoup de contacts et il faut savoir réagir. Mais dans l’ensemble, je dirais que je suis meilleur dans ce domaine.«
« PROGRESSIVEMENT, ON SE RAPPROCHE DU PELOTON DE TÊTE. »
Pour la deuxième fois après Assen, vous étiez proche de signer un Top 10…
« Je me suis retrouvé en duel contre un pilote plus rapide que moi sur un tour, mais qui malmène parfois un peu trop ses pneus. Et donc sur la durée, je deviens plus rapide que lui et je l’ai dépassé avant une phase de full course yellow. Sur le tour du drapeau vert, il était un peu plus rapide que moi. Il a essayé de me faire l’intérieur. Il y a eu contact et je me suis retrouvé dans l’herbe. J’étais 9e, je me suis retrouvé 12e. Sur la fin de course, j’avais l’intention de me mettre en mode full attack avec l’ambition de jouer le Top 6. Malheureusement, la course a été arrêtée prématurément. Je devais donc me contenter de la 12e place.«
Quel bilan tirez-vous après 6 des 8 manches du championnat ?
« Je suis content de voir que nous progressons de course en course. Progressivement, on arrive à se rapprocher du peloton de tête. Ce n’est plus comme en début de saison, à Hockenheim, où on prenait 5 secondes au tour. C’est très motivant. »
Au classement général, vous devancez votre équipier Loris Scheider. Quelle importance y accordez-vous ?
« Je ne prête pas beaucoup attention à cela. Ce n’est pas comme en F1, où tout le monde est au top et où le but est de démontrer qu’on est celui qui porte le team. Ici, Loris et moi sommes de jeunes pilotes. Nous avons beaucoup à apprendre et nous apprenons plus vite en travaillant de concert plutôt que l’un contre l’autre.«
Qu’entendez-vous par « travailler de concert » ?
« Avec tous les autres pilotes du team, c’est-à-dire aussi bien avec Loris qu’avec son père, Timo Scheider, ou qu’avec Timo Glock, on regarde les caméras embarquées des uns et des autres. C’est comme ça qu’on apprend à corriger les trajectoires. C’est d’autant plus bénéfique quand on reçoit des conseils d’un ancien pilote de F1 et d’un champion de DTM. En plus, avec Loris, on s’entend très bien et on échange beaucoup pendant les weekends de courses. »
Pour cette fin de saison, quels seront les objectifs ?
« Je veux absolument faire un Top 10. Ça, c’est l’objectif numéro 1. Je pense qu’à la régulière, un Top 15 est acceptable et tout ce qui est en dessous l’est moins. Mais cela dépend évidemment des circonstances de courses. »
Et l’année prochaine ? Vous rempilez pour une année supplémentaire dans le championnat DMV BMW 318 ti Cup ?
« Normalement, oui, je ferai une deuxième saison dans cette série. Je pense qu’elle offre de très belles possibilités à ses jeunes pilotes par la suite. Beaucoup des teams impliqués ici sont également engagés aux échelons plus hauts avec des GT4 par exemple. C’est pourquoi on voit beaucoup de jeunes pilotes qui reçoivent l’opportunité de rouler dans un plus grand championnat par la suite. »
Andy Foyen
DMV BMW 318 ti Cup (Manche 5 au Lausitzring) :
Course 1 :
17e Pol Leytem (Cuntz Motorsport)
44e Pit Venanzi (asBest Racing)
Course 2 :
12e Pol Leytem (Cuntz Motorsport)
26e Pit Venanzi (asBest Racing)
Championnat France F4 (Manche 5 à Magny-Cours) :
Course 1 :
11e Chester Kieffer (Winfield Racing School)
Course 2 :
10e Chester Kieffer (Winfield Racing School)
Course 3 :
DNF Chester Kieffer (Winfield Racing School)
Fanatec GT World Challenge (Manche 7) :
Course 1 :
26e Dylan Pereira et Andrey Mukovoz (Tresor Attempto Racing) (5e Bronze Cup)
Course 2 :
23e Dylan Pereira et Andrey Mukovoz (Tresor Attempto Racing) (5e Bronze Cup)
STX Motorhomes 24 Hours of Zolder :
8e Rik Renmans, Wim Meulders, Olivier Dons, Gil Linster et Olivier Meurens (Speedlover)
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