Le Belarus est un adversaire que les Roud Léiwen n’ont plus trouvé sur leur chemin depuis sept ans : le point sur « Les Ailes Blanches », petit Poucet du groupe 3 de la ligue C.
Depuis les Qualifiers pour l’Euro 2024, l’UEFA a contraint la Biélorussie, impliquée dans la guerre en Ukraine, à se délocaliser en disputer ses matches européens dits « à domicile » dans une zone neutre et à huis clos. Rebelote pour la Nations League où notre adversaire de la deuxième journée jouera tous ses matchs dits « à domicile » en Hongrie. Les Roud Léiwen profiteront donc de leur déplacement à Plovdiv en Bulgarie le 12 octobre pour enchaîner lors du voyage retour leur troisième match à l’extérieur à la ZTE Arena de Zalaegerszeg le 15.
Un exil politique qui coïncide avec une fuite de buts pour l’équipe coachée par l’Espagnol Carlos Alós Ferrer depuis l’été dernier et le limogeage de Georgi Kondratjev. Trois matchs remportés sur les 10 journées d’Éliminatoires pour l’Euro : lors de la double confrontation contre le Kosovo et face à Andorre en novembre. Et aucun but marqué y compris en amical depuis la réalisation de Dmitri Antilevskiy à l’automne 2023. Cette quatrième place du groupe I n’a pas permis au Belarus de disputer les barrages en mars, mais c’est toujours mieux que la dernière position dans le groupe E des Qualifiers pour le Mondial 2022 et une seule victoire (contre l’Estonie) au crédit des Vert et Rouge.
Or notre sélection a déjà affronté la formation biélorusse à deux reprises, précisément lors des Éliminatoires pour la Coupe du Monde 2018, sans jamais perdre ni même rester stérile devant le but : un nul (1-1, but d’Aurélien Joachim) en 2016, et une victoire à Josy-Barthel (1-0, but de Daniel Da Mota) en août 2017. Et il s’agit presque d’un autre temps, les Roud Léiwen n’ayant depuis cessé de progresser, avec l’émergence de nouveaux talents. Du onze aligné par Luc Holtz il y a sept ans, seuls Gerson Rodrigues et Laurent Jans figurent encore dans la liste de septembre 2024.
Si les Lions Rouges sont métamorphosés, l’effectif de Ferrer a également opéré sa mue. Reprenant les méthodes éprouvées à la tête de la sélection du Rwanda, le coach mise sur le renouvellement de la génération. Denis Polyakov, défenseur de 33 ans, est certes toujours là après 63 sélections mais, sans club depuis la fin de son contrat à l’Hapoel Haifa, il devrait manquer de rythme avant de fouler la pelouse du Stade de Luxembourg. Le capitaine Evgeniy Yablonskiy n’a quant à lui pas retrouvé de temps de jeu depuis son arrivée en Grèce du côté de l’Asteras Aktor et n’est plus le joueur qu’il était lors de ses 260 matchs sous les couleurs du FK BATE Borisov. Place aux « jeunes » évoluant en Premier Liga russe, comme Kirill Kaplenko, le milieu de Khimki,
Avant le match de jeudi, il fallait remonter au stage de matchs amicaux en mars pour voir le Belarus ne pas encaisser de buts (nul 0-0 face à Malte). Car si les défenseurs des Ailes Blanches brillent par leur taille, ils n’en sont pas moins pour leurs frais en terme de solidité. 8 buts encaissés lors des deux dernières rencontres estivales, soldées chaque fois par un sévère 0-4 (contre la Russie puis Israël). Certes les Roud Léiwen ont eux aussi été corrigés par leurs voisins français et belges, mais l’adversité était tout autre. Les Bleus et les Diables Rouges figuraient dans le top 3 du ranking FIFA avant l’Euro contre la 35e place pour la Russie et la 78e pour Israël. De quoi garder des motifs d’espoir pour Luc Holtz qui voit « la Biélorussie un peu en-dessous au niveau de la qualité individuelle ». Mais la défaite des nôtres en Irlande du Nord et le nul obtenu par les hommes d’Alós Ferrer contre la Bulgarie rebattent les cartes d’un groupe résolument serré.
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