Luc Holtz : « construire le futur de la sélection »

Avec la performance XXL de Seid Korac et la rentrée plus que prometteuse de Kevin D’Anzico, l’heure est à la projection dans l’avenir pour le sélectionneur.

En attendant le décollage pour la Hongrie, Luc Holtz est revenu sur le match nul obtenu en Bulgarie hier soir et a improvisé une conférence de presse dans le terminal de l’aéroport de Plovdiv.

Il est revenu sur la suspension pour le match face au Belarus de Kiki Martins et Flo Bohnert, et le retour anticipé de Maxime Chanot à Los Angeles : « nous avons 21 joueurs qui sont à 100%, j’ai confiance en ce groupe ». Pas de rappel de dernière minute donc pour compléter l’effectif, notamment en défense. Et pour cause, les prestations enthousiasmantes de deux jeunes qui semblent assurer la relève des Lions Rouges.

« J’ai été très content de Kevin. Malgré la différence de niveau entre la BGL Ligue et les rencontres internationales, il a montré énormément au cours du stage et à l’entraînement, et il méritait de rentrer en jeu. C’est un défenseur qui a les qualités de taille et de vitesse requises pour jouer au niveau professionnel. »

« Seid a fait un match excellent. Si je lui ai donné des responsabilités, ce n’est pas par hasard. C’est mon devoir de construire le futur de la sélection. Je dois évidemment penser à demain mais aussi à l’après-demain. Je suis conscient qu’ils vont faire des erreurs et auront des phases de moins bien, mais ça fait partie du processus d’apprentissage et d’évolution des joueurs de haut niveau. Et là, les deux ont fait vraiment très peu d’erreurs », se réjouit Luc Holtz.

De passage en zone mixte au Hristo Botev Stadium après la rencontre, Kevin D’Anzico avait partagé sa joie : « Je suis entré à 100% concentré. Puis j’ai remarqué que le jeu était complètement ouvert : les joueurs sont montés très haut donc au début de je me sentais esseulé avec peu d’opportunités ni de solutions. C’était le plan de jeu, je devais m’adapter au fait que Dirk montait haut, Gers restait à l’avant et on n’attendait que les longs ballons. Il m’a fallu quelques minutes pour m’adapter à un jeu de passe et de possession différent du mien et ne plus être tendu. » Rentré à l’heure de jeu côté gauche de la charnière alors qu’il est plus habitué à jouer central droit à Differdange, D’Anzico n’a pas hésité une seconde : « Le coach m’a demandé si cela ne me dérangeait pas de rentrer à ce poste, et honnêtement, tant  que je rentrais sur le terrain, ça ne me dérangeait pas du tout ! Je crois qu’à ce niveau, il faut avoir les qualités d’adaptation pour pouvoir jouer à droite comme à gauche. »

Peu après, Seid Korac nous confiait que « le combat auquel s’attendait le coach a eu lieu, sur un terrain difficile. » Mais il ne veut pas être réduit à ses qualités athlétiques, lui qui a brillé pour son sens du placement et sa concentration autant que dans l’intensité mise au service des duels.

Du talent, de la maturité et de la lucidité : voilà de quoi voir l’avenir de la sélection avec un peu plus de certitudes, à l’heure où la délégation prend possession de son hôtel sur les rives du lac Balaton.

De notre envoyé spécial en Hongrie