Le grand jour est arrivé pour les U19 du Progrès Niederkorn qui vont disputer aujourd’hui le match aller de leur double confrontation de Youth League face aux Danois de Midtjylland après avoir éliminé Torshavn au tour précédent. Une qualification historique sur laquelle nous sommes revenus avec le coach Nikola Pupovac, qui continue de nourrir des ambitions pour son équipe dans la compétition.
Pourquoi avoir choisi de se tourner vers une équipe de jeunes pour votre nouvelle expérience en tant qu’entraineur ?
D’un point de vue personnel, j’avais besoin d’un club et d’un projet stable, avec évidemment cet objectif Youth League qui était intéressant. C’est surtout le club qui m’a parlé, après cinq ans passés chez les séniors.
L’envie de se tourner vers les jeunes n’était donc pas forcément préméditée ?
Non, c’est une expérience comme une autre. Le football U19 est un football très compétitif qui ressemble au football sénior. Je ne tourne pas spécialement une page sur le football sénior, mais c’est une expérience qui vient s’ajouter et m’apporter encore un peu plus dans mon apprentissage.
Vous avez récupéré un groupe de joueurs champions nationaux, quels sont les objectifs de la saison ?
Forcément, en ayant été champion et vivant une expérience comme celle qu’on est entrain de vivre avec la Youth League, l’objectif est de revivre ça sur la fin de saison avec un titre et de vivre de nouveau l’expérience Youth League la saison prochaine.
« L’objectif est de revivre ça sur la fin de saison »
Comment jugez-vous le début de saison de vos joueurs ?
Il y a eu ce mélange du championnat et de la Youth League avec nos jeunes joueurs qui n’ont pas cette expérience de la coupe d’Europe. On est dans les temps de passage de nos objectifs sur ce début de saison, entre le championnat et la coupe où nous sommes passés par forfait.
Vous avez un groupe de joueurs particulièrement jeune puisque bon nombre d’entre eux ont entre 16 et 17 ans, n’est-ce pas trop difficile de les canaliser après la qualification obtenue et comment se passe la gestion au quotidien ?
C’est un groupe qui vit bien ensemble et qui est plein de folie. Ça, je ne souhaite pas le canaliser, je veux leur laisser leur folie car ils ont besoin de ça ! On va les canaliser surtout sur ce qui est sur le terrain, mais tout ce qui est extérieur et qui touche à la vie de groupe, on leur laisse volontiers car c’est ce qui les fait avancer aussi.
Pour en revenir à la jeunesse du groupe, ne considérez-vous pas cela comme préjudiciable dans une compétition aussi relevée que la Youth League où bon nombre d’équipes font jouer des joueurs de 18-19 ans ?
C’est sûr que deux ans d’écart, à cet âge-là, ça joue, avec certains joueurs, comme pour ceux de Midtjylland, qui sont déjà professionnels. Il y a une différence d’expérience certaine, mais pour moi le football n’est pas qu’une question d’âge, et la qualité peut arriver plus tôt chez certains joueurs. Nous avons des joueurs assez jeunes, mais cela est également voulu pour pouvoir travailler sur plusieurs années avec eux, ce qui est un avantage.
Cela a-t-il été un élément que l’on vous a présenté lorsque l’on vous a présenté le poste, à savoir vraiment pouvoir développer les jeunes sur plusieurs années ?
Oui effectivement. Le Progrès veut s’afficher comme l’un des meilleurs clubs formateurs du pays. Le club bosse là-dessus et le travail a déjà commencé depuis plusieurs années. Il faut continuer sur cette lancée et prendre la place d’équipes comme le Racing ou Dudelange qui sont les références chez les jeunes. L’objectif est d’arriver à avoir un véritable vivier chez les jeunes afin, à terme, d’alimenter l’équipe première.
« Le Progrès veut s’afficher comme l’un des meilleurs clubs formateurs du pays »
Quelles sont vos ambitions pour la confrontation contre Midtjylland et comment abordez-vous la rencontre ?
On y va sans appréhension, on ne va pas faire de complexe d’infériorité. On sait que l’on est outsider, nous ne sommes pas naïfs. Mais on y va avec notre folie. On va tout faire pour les mettre en difficulté et tenter de se qualifier. On joue la qualif’.
On sait que le club danois est réputé pour ses jeunes joueurs, quelles sont les forces de Midtjylland ?
C’est une équipe assez athlétique, comme beaucoup dans cette région. Ça va très vite en transition offensive. C’est très vertical à la récupération, et c’est ce qui fait leur force, en plus de 2-3 individualités qui sortent du lot. Ils mettent beaucoup d’intensité, donc c’est vraiment pas mal de leur côté. Je pense que pour comparer aux qualités de nos joueurs, nous avons plus des joueurs « de poche », donc techniquement on pourra s’en sortir mais dans les duels, ça sera peut-être plus difficile.
Est-ce que ce type de rencontre permet d’acquérir plus d’expérience que celles de championnat ?
Oui évidemment. On l’a déjà remarqué sur les rencontres du premier tour, et je ne parle pas que des joueurs, pour les membres du staff aussi ! J’en plaisantais à la fin du match, mais je pense qu’on a pris deux ans d’expérience sur ce premier tour, que ça soit dans les déplacements, la gestion… Le championnat reste notre pain quotidien et c’est ce qui nous permet de vivre ce qu’on vit actuellement, mais ce qui se passe en Europe est décuplé.
« Je pense qu’on a pris deux ans d’expérience sur ce premier tour »
Est-ce une fierté particulière d’être l’entraineur de la première équipe luxembourgeoise à passer un tour en Youth League ?
C’était un objectif. On a été aux Îles Féroé en se disant qu’on voulait être la première équipe à gagner un match, et pour le retour à Differdange, l’objectif était d’être les premiers à se qualifier. Comme mes joueurs le disent, on restera les premiers, donc c’est forcément une fierté.
La rencontre de demain sera la première de l’histoire du club au stade Jos Haupert pour un match européen, encore une belle première ! Vous continuez d’écrire l’histoire du club …
(Rires) Exactement, on en a rigolé avec le président la semaine passée quand il a évoqué ça. On écrit à chaque match l’histoire du club. C’est évidemment une très bonne chose puisque la maison du Progrès reste le stade Jos Haupert. Donc on est ravi de pouvoir jouer le match à la maison.
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