Le VCS s’est fait éliminer par Komarno au premier tour de la Challenge Cup. Les Luxembourgeois butent encore une fois face à un adversaire qui a été leur bourreau l’année dernière. Récit d’une nouvelle occasion manquée.
La revanche est tombée à l’eau. Le VC Strassen quitte l’aventure européenne dès le premier tour de la Challenge Cup. Une élimination face à Komarno, la même équipe que la saison dernière au même stade de la compétition. Deux matchs, deux défaites et aucun espoir d’espérer mieux. Voilà le bilan du champion luxembourgeois. C’est décidément un adversaire qui ne réussit pas aux hommes de Massimo Tarantini. Ils font même moins bien qu’il y a un an où ils sont parvenus à prendre une des deux rencontres. Mais, cette fois, les Slovaques n’ont rien laissé passer. Ils ont dominé les Strassenois à l’aller et ont assuré leur qualification dès le troisième set au retour. C’est à ce moment-là que Strassen s’est réveillé devant son public pour accrocher un tie-break. Une réaction trop tardive. Avec cette élimination, l’histoire se répète pour le VCS. Depuis 2010, le club a participé à 8 reprises à la Challenge Cup, troisième compétition européenne, pour une seule qualification au deuxième tour. Une victoire face à… Bertrange en 2022 avant d’être éliminé contre les Belges d’Orion Stars. Alors que Lorentzweiler a créé l’exploit en se hissant en 1/16e de finale, Strassen essaye par tous les moyens de connaître le même sort. Mais il tape constamment son plafond de verre.
Pourtant, le 25 octobre 2023, une digue saute. Le club luxembourgeois s’offre une victoire historique en terre hostile. Une occasion d’espérer le passage au prochain tour avec le match retour à la maison. Mais les espoirs volent en éclats quelques semaines plus tard. La douche est toujours aussi froide : Strassen est éliminé de la Challenge Cup. De retour un an plus tard à Komarno, le 9 octobre 2024, les joueurs de Massimo Tarantini croient en leur chance de rééditer l’exploit. Il n’en est rien. Le VCS réalise des débuts compliqués. Une mise en route en faveur des locaux qui prennent les commandes de la partie. Dès le premier set, les coéquipiers de Gilles Braas concèdent un retard difficile à rattraper. Les Slovaques déroulent leur jeu. Peter Mlynarcik fait des misères à la défense strassenoise. Avec une efficacité redoutable, le réceptionneur-attaquant met son équipe en ordre de marche. Tout le contraire de Mateja Garin. Le pointu Luxembourgeois ne trouve pas le rythme au filet.
Malgré ces difficultés, Strassen résiste et accroche son adverse. Les forces s’équilibrent à l’entame du second acte. Boris Milosevic et Sina Arab portent leur équipe offensivement. Les deux attaquants créent du danger chez le bloc slovaque. Avec un tableau d’affichage aussi serré, tout reste encore possible pour le champion du Grand-Duché. Mais l’avantage tourne une nouvelle fois du côté de Komarno. Le VCS cède dans les ultimes instants. Après la perte des deux premières manches, les choses se compliquent sérieusement. Il faut remporter les trois prochains sets pour revenir avec la victoire. Et ça part plutôt bien. Les jaunes et noirs tiennent toujours tête à leur adverse. Dans une manche tendue, ils confirment cette fois et réduisent la marque au tableau d’affichage. Un gain qui demande beaucoup d’effort, sans doute trop. À force de revenir et de s’accrocher, le VC Strassen lâche définitivement.
Cette défaite oblige les partenaires de Ryan Mathilde da Cruz à l’emporter sur le même score pour pousser son adversaire au golden set, ou gagner trois manches à rien pour se qualifier. Autant dire, réaliser une performance XXL. Une montagne bien trop haute à gravir. C’est surtout que Strassen n’a pas vraiment le temps d’y croire vraiment. Komarno accélère dès le début de la rencontre. Avec les mêmes intentions qu’à l’aller, les hommes de Frantisek Ogurcak maintiennent une pression constante. Ils étouffent progressivement les Luxembourgeois. Le VCS craque totalement en réception qui éteint le moindre espoir d’une remontée historique. Alors que Massimo Tarantini et ses joueurs démarrent mal, ils s’écroulent complètement dans la seconde manche. Un deuxième set synonyme d’élimination et de fin de parcours en Challenge Cup.
Malgré une qualification inaccessible, le VC Strassen se réveille et se reprend. Les jaunes et noirs profitent d’un adversaire remanié pour imposer leur rythme. Ils mènent désormais les débats dans le jeu. Une occasion d’offrir un dernier tour de piste à leurs supporters. Après une première rencontre en difficulté, Mateja Garin est, cette fois, au rendez-vous. L’attaquant donne de l’air à son équipe offensivement. Avec son efficacité au filet, il remet ses coéquipiers dans le match. Mais c’est bien la quatrième manche qui devient totalement dingue. Même si les Strassenois maîtrisent avant le money-time, ils voient dangereusement Komarno revenir au score. Les Slovaques passent devant au meilleur des moments. Ils s’offrent pas moins de cinq balles de match. Toutes sauvées par Strassen qui convertit sa deuxième balle d’égalisation et décroche le tie-break. Après ce retour, le club luxembourgeois tente tout pour la victoire. Il reste dans le coup avant que la supériorité de son adversaire ne reprenne le dessus. Entré au troisième set, János Sánta fait des misères. Le numéro 13 claque 23 points avec 73% de réussite à l’attaque. Il remet son équipe sur le chemin de la victoire. Une fois l’avance prise dans la dernière manche, Komarno ne lâche plus rien. Et c’est un deuxième revers pour le VCS.
Cette énième sortie de route dès le premier tour devient une habitude. Une question se pose alors : comment passer un tour, voire deux tours supplémentaires. Si l’objectif reste réaliste, il n’en est pas moins difficile. Bien sûr, le tirage au sort est toujours un point déterminant. Mais Strassen ne vise pas autre chose qu’au moins un 1/16e de finale. Depuis quelques saisons, les Strassenois montrent un visage de plus en plus compétitif. Un signe positif. Le club progresse et prend de l’expérience lors de ces campagnes européennes. Il doit surtout se servir de la qualification de Lorentzweiler pour voir plus loin. La performance des hommes de Serge Karier montre qu’un chemin est possible pour les formations luxembourgeoises. Après avoir accroché Kormano par deux fois, une équipe qui était proche d’un quart de finale l’an dernier, le VCS a de quoi ambitionner mieux en Challenge Cup. Et se tracer une autre voie qu’un club qui domine en championnat sans parvenir à réellement exister sur le plan européen.
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