Le mercato a été assez mouvementé du côté du Progrès, avec le départ d’un joueur majeur, Belmin Muratovic. Vous n’avez pas peur que cela déstabilise l’équipe ?
On n’a pas peur dans le sens où on a compensé directement, comme toujours. On a perdu des joueurs importants en débaut de saison, en toute fin de mercato, et déjà là on avait tout de suite réagi. Là on perd Belmin, mais on recrute Vincent Peugnet et Laurent Pomponi, on fait du moins un plus deux, on gagne un joueur au final. Evidemment que le départ de Belmin a un impact, c’est un super joueur, un très bon meneur de jeu. Mais on a compensé et même renforcé l’effectif. En plus, on fait une très bonne préparation, on a gagné nos quatre matchs, en battant même la réserve du FC Metz. Avec ce mercato, on a fait en sorte de rester compétitifs pour aller chercher les places européennes, voire mieux.
Franchement, on peut s’interroger de l’intérêt pour un joueur de quitter la BGL Ligue pour la deuxième division roumaine, même pour un contrat professionnel, ou pour la deuxième division danoise comme d’autres ailleurs. Qu’est-ce que cela dit du niveau de la BGL Ligue selon vous ?
L’avenir nous le dira, c’est compliqué d’avoir un avis précis. S’il fait ce choix de partir dans un autre championnat, à l’étranger, à 23 ans, pour pourquoi pas performer et jouer rapidement en D1 roumaine…Issa Bah a, lui, pu signer directement en Seria A à Venise par exemple. Le choix leur appartient et ce n’est pas à nous de le juger. Nous, on est là pour leur souhaiter toute la réussite possible. Et puis on a des conventions avec nos joueurs, exprès… Si par exemple les choses ne se passent pas comme espérées pour Belmin, on le réintègre au club sans problèmes. Et on a fait la même chose avec les autres joueurs. On a connu le cas avec De Almeida qui est revenu et qui est de nouveau un fer de lance de l’équipe. Cela montre la valeur de notre projet.
Vous avez donc fait signer deux nouvelles recrues, Vincent Peugnet et Laurent Pomponi. Vous pensez avoir l’effectif pour tenir le rythme sur cette deuxième partie de saison ?
Oui, tout à fait. On a donné un bon de sortie à Yann Matias qui n’avait pas assez de temps de jeu, Belmin on n’en a parlé. Mais encore une fois, on a ces deux recrues qui ont joué dans leur ancien club toute la première partie de saison et qui ont l’avantage de connaître notre championnat. On a vraiment joué la sécurité maximale en constuisant un effectif pour être européen, et pourquoi pas un peu plus…
Justement, à ce sujet, votre entraîneur Stéphane Léoni reste prudent lorsque l’on évoque le titre quand certains joueurs comme Sébastien Flauss ne cache pas y penser. Vous vous situez où pour votre part ?
On aimerait déjà finir sur le podium, européens. Après, on doit être ambitieux et on travaille pour. Mais cela dépend toujours de beaucoup de paramètres, internes et externes, de nous et des autres. Mais qui n’aurait pas envie de ce titre ? On a fait des choses extraordinaires les huit dernières années, il nous manque un titre. Et c’est peut-être la saison pour aller chercher le titre… Personne ne survole, même s’il y a pas mal de prétendants. Ce qui est sûr c’est qu’il ne faudra pas avoir de regrets car je pense que l’on est aussi armés que les autres.
Vous connaissez le club par coeur, vous avez pris la présidence cette année. Quelle est la stratégie sur le moyen et le long terme ?
On est dans la continuité, en essayant d’avoir toujours les meilleures premières licences du pays, car on est au Luxembourg, dans un championnat luxembourgeois, et c’est important pour nous. On veut les meilleurs de ce pays. Et ils sont de plus en plus nombreux à vouloir nous rejoindre, en partie pour notre esprit familial. On veut aussi continuer de faciliter les liens et l’harmonie entre toutes les composantes du club. Notre souhait est de perpétuer l’identité du club et sa politique de maîtrise. Et on espère la fin du Covid aussi !
L’osmose entre Stéphane Léoni et son groupe semble au beau fixe pour ne pas dire parfaite, les résultats sont là, malgré une forme d’instabilité au niveau de l’effectif. Vous le voyez sur le banc du Progrès pour un bout de temps ?
Je l’espère en tout cas. C’est quelqu’un, avec son staff, qui a la même vision que nous. L’objectif est de continuer sur le moyen et le long terme avec eux. Après si on perd tous nos matchs retours et qu’on termine 8e… Vous connaissez le métier d’entraîneur et le football. Mais on n’est pas non plus du genre à tout changer au moindre faux pas. En octobre on était 7e et on s’est serré les coudes, on a été solidaires. On a envie, en tout cas, de s’inscrire dans la durée tous ensemble.
L’affluence dans les stades de BGL Ligue a été faible lors de cette première partie de saison, sauf peut-être pour votre derby contre Differdange. Comment faire revenir le public au stade ?
On y travaille. On a fait des courriers au ministère pour les jauges, pour ouvrir nos buvettes. On améliore notre communication, on va créer un business club, on fait venir les jeunes aux entraînements de l’équipe première et vice-versa, on fait le maximum. Mais le Covid et les mesures sanitaires ne nous aident pas, la météo en cette saison non plus. Et je ne pense pas que cela touche que le Luxembourg. Je ne suis pas fataliste, je cherche des solutions, mais c’est compliqué en ce moment.
Vous attaquez la reprise par un choc samedi, à 16h, à Dudelange. Comment abordez-vous ce rendez-vous ?
De façon très positive ! Quoi de mieux pour repartir que le premier contre le deuxième ? Tout le monde aura envie. C’est mieux, parfois, que de reprendre contre la lanterne rouge… C’est un match très important pour la suite psychologiquement… Même s’il reste quatorze matchs à jouer derrière, le championnat ne s’arrête pas là. Mais on doit tout faire pour frapper un grand coup d’entrée !
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