Vous n’aviez pas votre destin entre vos mains au coup d’envoi, vos joueurs se sont malgré tout dépassés pour gagner contre le Telstar. Dans le même temps, les Pikes perdent finalement à Contern et vous vous qualifiez pour les playoffs. Comment avez-vous vécu cette folle soirée ?
Le moment où l’on apprend que l’on est qualifié, c’était vraiment un gros soulagement, un beau moment. Pour les joueurs, pour moi… Je pense que c’est finalement mérité car l’équipe joue mieux que ce dit le classement. Le club a vécu énormément de changements l’été dernier, notamment au niveau des Américains, cela n’a pas été facile, pour les joueurs, pour les nouveaux de s’intégrer. Dans tous les sports, la continuité est un facteur important et on n’en a pas eu cette saison à Dudelange. On savait qu’on avait malgré tout des joueurs de talent. Cette victoire nous permet aussi de nous éloigner des playdowns, qui sont toujours difficiles à jouer, avec un risque de descente au bout. On a vu Hespérange, c’est dur de jouer contre eux. C’est dur de jouer contre toutes les équipes de ce championnat qui est très ouvert.
Vous y avez toujours cru ?
On y a toujours cru, mais quand on n’a pas son destin entre ses mains, c’est toujours compliqué… On s’est concentré sur notre match parce qu’on devait gagner quoi qu’il arrive, playoffs ou pas. On voulait également éviter ce risque de playdowns. On a finalement cette chance que les Pikes perdent à Contern… Pour tout vous dire, à la mi-temps j’ai quand même dit à mes joueurs que Contern menait de huit poins, cela a forcément apporté une motivation supplémentaire.
Vous êtes arrivés sur le banc du T71 il y a quelques semaines pour remplacer Denis Toroman et tenter de redresser une situation compliquée. Le plaisir doit être décuplé pour vous de réussir à finalement décrocher cette qualification ?
Je suis surtout très heureux pour les joueurs, ils le méritent. Le changement, ce n’est pas que grâce à moi. Denis est un très bon entraîneur, ce n’était pas ça le problème. Il fallait faire quelque chose, créer un déclic, ouvrir un autre cycle, susciter une nouvelle motivation chez les joueurs.
Justement, quels ingrédients avez-vous utilisé pour que l’équipe relève la tête jusqu’à cette victoire décisive au Telstar ?
Je connaissais beaucoup de joueurs pour avoir joué avec eux encore la saison dernière. Je leur ai dit qu’il fallait qu’on fasse des choses faciles, qu’on savait faire. On a surtout essayé, avec Jeff Wampach, d’impulser une nouvelle motivation, de faire en sorte que les joueurs retrouvent du plaisir. Pour bien jouer au basket, il faut prendre du plaisir. On n’a pas fait de grande révolution en somme, mais on a plutôt chercher à se retrouver sur les bases.
Vous affronterez le Sparta Bertrange au premier tour des playoffs. Un mot sur cet adversaire ?
Je crois que le Sparta vit une bonne évolution les dernières années, avec beaucoup de jeunes joueurs. On va voir. On perd chez eux à la dernière seconde lors de notre dernière confrontation en championnat. Ce sera un adversaire difficile, notamment avec Holland qui fait partie des meilleurs américains du championnat. Nous, on a une bonne équipe et je crois qu’on peut battre tout le monde. Tout est très ouvert. On a pris de la confiance avec cette qualification.
Comment allez-vous préparer ces trois confrontations contre eux ?
On a une semaine de pause avec la coupe. On va surtout bosser l’analyse vidéo de leurs matchs et de leur système de jeu. Et on va aussi se concentrer sur nous. Là, cette fois-ci, on aura une semaine pour travailler entre chaque confrontation, on va en profiter et bien se préparer.
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