Après votre victoire face à Rosport et le nouveau match nul du Progrès, vous êtes désormais sept points devant le deuxième. On peut dire que le titre, c’est en bonne voie ?
Honnêtement, on regarde le moins possible ce qu’il se passe derrière nous… Si on gagne tous les matchs, on sera champions. Après forcément, quand on voit les autres derrière qui ont du mal, ça nous conforte dans l’idée que c’est en bonne voie, mais ce n’est pas encore fini.
Pourtant, excepté hier face à Rosport, vos prestations sont en demi-teinte depuis quelques semaines et dans le jeu, ce n’est pas toujours ça. Est-ce qu’à un certain moment, il y a eu une remise en question de votre part sur la manière d’aborder les matchs ?
Bien sûr ! À Mondorf (le 12 mars, NDLR), on gagne sur le fil (2-1). Je me souviens que c’est la première fois qu’on n’a pas fêté une victoire. On était énervés parce qu’on savait qu’on ne mettait pas la manière, alors que c’est en quelques sortes notre marque de fabrique. Mais forcément, le plus important c’est de gagner et de prendre des points. L’année dernière, on a perdu des matchs qu’on ne méritait pas de perdre. Cette saison, on gagne même quand on joue moins bien. On a pris en maturité.
En plus de cette maturité que vous avez acquis, quelles différences y-a-t’il entre le F91 de la saison dernière et celui de cette saison ?
Je pense que le club a surtout effectué un très bon recrutement en début de saison. On a pu se renforcer à pratiquement tous les postes : chez les gardiens, au milieu mais aussi dans le secteur offensif avec Samir Hadji ou Dejvid Sinani, qui nous ont apporté quelque chose en plus. En plus de ça, on a réussi à stabiliser notre défense (le F91 possède la meilleure défense du championnat depuis la saison dernière, NDLR)
Quelle est la plus grosse menace, désormais, à 6 journées de la fin du championnat ?
C’est le cas depuis que je suis à Dudelange : notre pire adversaire, c’est nous-même. Mais d’habitude, on manquait de caractère sur certains matchs. On a eu des périodes difficiles où on n’était pas forcément le Dudelange du début de saison ou de l’année dernière, mais la finalité est de gagner.
Est-ce que la rencontre face au Fola ce week-end sera déjà une première finale ?
Oui… En regardant les points, si on gagne les quatre prochains matchs, on sera champions. Depuis qu’on a repris la tête du championnat au Progrès, on joue absolument tous les matchs comme des finales. Face au Fola ce week-end, même s’ils ont aussi de gros objectifs et que c’est un adversaire redoutable, ça le sera aussi.
En tant que capitaine, quel rôle est-ce que tu apportes sur et en dehors du terrain ?
Je pense que j’ai un rôle plus important en dehors du terrain, dans le sens où je fais le lien entre le staff et les joueurs. On a déjà fait des réunions entre joueurs où on discutait et on se remettait en question quand ça n’allait pas trop. J’organisais ça pour faire évoluer le groupe, et puis j’allais voir le staff pour partager les choses que les joueurs ressentaient, toujours de façon positive. Ces choses là font avancer un groupe. Sur le terrain, il faut être un leader, c’est le plus important, et il n’y a pas que moi qui remplit ce rôle. Kobe Cools par exemple le fait aussi. Et brassard ou pas, je gueulerai toujours autant !
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