Dans quel état d’esprit êtes-vous arrivée à ce K1 ?
Je considérais que ce rendez-vous me servait surtout de préparation pour les championnats d’Europe en Turquie fin mai et pour les World Games en juillet. C’est aussi pour cela que j’ai participé à un stage de quatre jours à Lisbonne avant ce K1, pour me confronter à d’autres athlètes internationales.
Où en étiez-vous dans votre préparation ?
Je n’étais pas encore tout à fait bien préparée. J’ai eu le covid en mars et je n’ai repris que début avril. Je me suis entraînée une semaine, puis j’ai fait la bundesliga par équipe et j’ai enchaîné avec le stage à Lisbonne.
Racontez-nous vos premiers combats dans ce tournoi…
Contre une Espagnole et une Italienne je fais deux matchs nuls, 0-0. Je ne me sentais pas d’attaquer, je sentais mes jambes un peu lourdes. Je ne voulais pas me faire contrer et je me suis alors concentrée sur ma défense.
Avez-vous des regrets de ne pas avoir attaqué davantage ?
J’aurais peut-être pu prendre un peu plus de risques, mais je ne le sentais pas.
Votre ranking vous permet malgré tout de vous qualifier pour les quarts de finale. Vous tombez sur la numéro un mondiale, Anzhelika Terliuga. Vos routes se croisent très régulièrement ces temps-ci. Elle passe sur un 0-0… C’est vraiment dur de la battre ?
Oui, ce n’est pas facile… On ne peut pas trop prendre de risques contre elle. Mon but était d’aller au bout du combat et de tenter une attaque sur la fin. Je la touche à un moment et on demande la vidéo, mais les arbitres décident que le point n’est pas valable, je ne sais pas pourquoi. Ils choisissent de finalement la qualifier, considérant qu’elle a réalisé un meilleur combat.
Vous êtes repêchée pour tenter la médaille de bronze, contre l’Italienne Veronica Brunori, que vous aviez déjà affrontée en poules. On assiste à une très longue phase d’observation entre vous dans ce combat ; l’arbitre vous sanctionne d’ailleurs toutes les deux pour ce manque de prise de risque. Vous marquez finalement un point quasiment à la fin, vous pensez alors que le plus dur est fait… Mais l’Italienne vous surprend avec un coup de pied à six secondes du terme et s’impose sur le gong. Que s’est-il passé ?
Le combat était un peu ennuyeux, on a attendu toutes les deux. D’habitude je suis plutôt une attaquante, son coach a dû lui dire de rester calme et d’essayer de me contrer. A la fin, c’est vraiment stupide parce que je sais bien gérer ces situations de manière générale. Et je reste convaincue que c’était la bonne stratégie… C’est juste une faute de concentration de ma part. Je lui ai quand même mis la pression pendant le combat. Il me manquait sûrement quelques entraînements pour prendre la bonne décision… J’ai commencé à trop réfléchir dans les dernières secondes et ce n’est jamais bon.
Quels sont tes prochains objectifs et tes priorités ?
Le prochain tournoi est à Rabat dans deux semaines et demie. Il s’agit d’un rendez-vous important mais ce n’est pas mon objectif principal. Deux semaines après il y a les championnats d’Europe en Turquie et là, j’aimerais décrocher une médaille. Et évidemment, j’ai les World games en juillet en ligne de mire…
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