Les occasions étaient là…
On joue la 23e minute de la rencontre lorsque Clayton Irigoyen est parfaitement trouvé dans la surface d’une subtile louche. Le latéral droit, à un mètre du portier, analyse et cherche la solution collective. Son centre fort n’est pas repris, pour quelques centimètres. Une opportunité énorme pour le Luxembourg qui sera suivie, deux minutes plus tard, par l’ouverture du score transalpine.
Un enchaînement qui ne peut susciter que des regrets, tant ce scénario s’est répété à plusieurs reprises durant cette compétition. Evidemment, l’Italie, comme l’Allemagne ou Israel ont des effectifs qualitativement supérieurs. Évidemment, la rencontre est logiquement dominé par un adversaire qui, qui pus est, a besoin de la victoire pour sécuriser sa qualification. Mais, comme dans tout match, les lionceaux rouges ont eu, par instants, de réelles possibilités de marquer. Hélas, fut-ce le stress, la perte de lucidité ou la simple maladresse, il aura toujours manqué cette justesse technique si vitale dans les affiches à grands enjeux.
D’autant plus rageant que lItalie, malgré sa domination territoriale, a longtemps semblé frustré et incapable de percer le bloc adverse. Il faudra d’ailleurs attendre un penalty plus que débattable pour voir les hommes de Corradi prendre l’avantage au score.
Comme souvent, la deuxième période permettra de voir plus à l’oeuvre les lionceaux rouges, plus présents dans le jeu, et capables de bousculer la Squadra Azzurra. Mais là-encore, la précision n’aura pas toujours été présente au moment de véritablement avancer. Les chances de marquer auront elles aussi été existantes, même si l’on ne pourra assurément pas critiquer les belles tentatives de Flick et Souchard à l’orée des vingt dernières minutes.
… l’apprentissage aussi.
Pour autant, les motifs de satisfaction sont présents. Au-delà de l’expérience formidable engrangée par les joueurs de Mario Mutsch, certaines individualités, lors de ces trois rencontres ont réussi à briller. On pense évidemment à Sofiane Ikene, qui ne fait que confirmer toutes les attentes placées en lui, et qui joue déjà comme un taulier avec ce supplément d’âme constant. Enzo Lima a su faire parler sa vitesse et technique sur ce côté droit où le numéro 7 a souvent posé de gros problèmes à ses vis-à-vis respectifs. Et tant Tiago Pereira, impressionnant contre l’Allemagne et Israel, que Margato, solide face à l’Italie, ont montré leur potentiel.
Il n’y avait pas dans cette compétition de désir de passer le premier tour. Le principal objectif était toujours d’apprendre et de grandir. En ce sens, cet Euro U17 est une franche satisfaction. Néanmoins, on ne peut enlever ce goût amer de la bouche, car, sur quelques occasions, et ce à chaque rencontre, cette équipe aurait pu rajouter une touche de brillance à cette formidable aventure. Une aventure qui n’est pas finie, puisqu’on les retrouvera, très bientôt, sous le maillot des U19.
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