On a eu la sensation que Pétange était meilleure lors de cette demi-finale contre le Racing et au final, vous prenez ce but dans les tout derniers instants… Est-ce une élimination qui est dure à encaisser ?
Oui tout à fait. C’est très dur à avaler. Tous les joueurs avant le match sentaient que c’était possible d’aller chercher cette finale. On avait les qualités pour passer. Pendant la rencontre, on s’est crée beaucoup d’occasions et on était meilleurs. Mais on prend un but vraiment bête sur un manque de communication et une erreur technique du défenseur… C’est très dur à encaisser. Je pense qu’on ne va pas l’oublier si vite.
Cette qualification aurait pu sauver votre saison, qui n’a pas été aussi bonne qu’attendu… Comment tu expliques les difficultés de Pétange cette année, qui ambitionnait bien plus ?
On a très bien commencé le championnat en étant 2e en août, et jusqu’en septembre/octobre on reste dans le top 8. Et puis, on a encaissé une défaite à Mondorf 2-1 qui a fait très mal. Le fait d’avoir mené 1-0 et de s’être fait remonter en deuxième mi-temps, cela a fait beaucoup mentalement, et cela a joué dans la tête des joueurs. À partir de là, on a commencé à lâcher, à ne plus gagner autant de duels, à ne plus mettre la même intensité. Contre Rosport on perd 3-0, et on pouvait clairement voir le manque de confiance. On s’est ensuite séparé du coach car cela ne tournait plus. Quand Yannick Kakoko a repris le groupe, on a retrouvé de la foi en nous, et on s’est remis sur la bonne voie, ce que montrent les résultats et statistiques.
Si on revient sur le départ de Nicolas Grezault, est-ce que tu le comprends ?
Je pense que cela se voyait un peu venir. On perdait les matchs couperets contre les équipes proches de nous au classement. Wiltz, Rosport, la Jeunesse… Cela commençait à devenir un peu chaud, surtout quand on perd contre les concurrents directs.
Est-ce que son message ou sa philosophie de jeu ne passaient pas ?
A partir de janvier, quand on a commencé la reprise, je sentais que le message ne passait plus. L’ambiance était tendue avec le coach. Et malheureusement pour lui, le club a décidé de s’en séparer en mars.
Au vu des résultats décevants de l’Union cette saison, est-ce que tu es dans l’optique d’un départ ?
Je compte rester encore une saison. C’était ma première année en tant que titulaire. Je me suis battu pour avoir la place de numéro 1 et je pense l’avoir conquise. Je dois continuer dans cette voie. Maintenant, pour la suite, il faut que je vois avec le club. J’ai encore une année de contrat et il faudra voir ce que Pétange veut, quelles sont ses ambitions. J’ai forcément envie de jouer le haut de tableau et les compétitions européennes. Je ne peux pas dire que je resterai 15 ans à Pétange, c’est difficile de savoir ce qui se passera dans le futur.
Comment juges-tu ta saison sur le plan personnel ?
Je suis content de ma saison. Bien sur que sur certains matchs il y a eu quelques petites erreurs, mais en général je suis très satisfait de mon évolution. Je dois continuer sur cette voie et ambitionner un classement ou niveau plus haut, et pourquoi pas partir à l’étranger. C’est pour ça que je travaille.
Tu es nommé dans la catégorie meilleur gardien au Dribble d’Or. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Cela prouve que le travail paye. Rien ne vient par hasard. On me valorise pour ce que je fais et je suis honoré d’être parmi les cinq meilleurs gardiens au Luxembourg. Et j’espère bien être encore nommé dans les prochaines années. C’est une récompense du travail et investissement fait dans ma carrière.
Si tu pouvais voter, qui choisirais tu en tant que meilleur joueur de BGL Ligue ?
Clairement, je voterais pour mon capitaine Artur Abreu. Il y a des joueurs exceptionnels au sein des nommés, mais difficile de choisir quelqu’un d’autre que lui.
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