De la première journée en plein été à la vingtième juste avant le printemps, analyse des affluences de la saison en cours, après 10 rencontres jouées à domicile par tous les protagonistes.
Au cours de notre enquête sur l’attractivité du championnat, nous avons pu nous pencher sur l’avis des présidents de club ou encore l‘analyse de l’expérience spectateur. Car le constat est sans appel : avec une affluence moyenne par match de 395 spectateurs, le championnat est loin d’attirer les foules.
La rédaction a estimé que dans le contexte actuel un stade attirant plus de 600 spectateurs est attractif (vert) : cela concerne trois de nos enceintes. Une affluence inférieure à 300 spectateurs de moyenne est en revanche un problème (rouge) qui touche la moitié de nos infrastructures. Sans surprise, les première et dernière places sont l’exact miroir des résultats en championnat. Le Stade municipal de Differdange qui remporte l’adhésion générale est loin devant le stade Emile Mayrisch. Mais la seule enceinte avec piste d’athlétisme (ce qui peut nuire à la visibilité et à l’expérience spectateur) est en général assez garnie lors des rencontres internationales de la sélection féminine (environ 500 spectateurs de moyenne).
Note : Ces données sont légèrement biaisées par le fait que certaines équipes n’ont pas encore reçu à domicile les têtes d’affiche ou les derbys. Le Fola n’a pas accueilli la Jeunesse (J28) par exemple et le Swift doit encore recevoir Dudelange (J27) et le Progrès (J29). Les chiffres sont ceux communiqués par les clubs.
Le derby differdangeois est la double confrontation la plus populaire, avec 3392 spectateurs sur les deux rencontres. En revanche, les promus n’attirent pas les foules, la différence de niveau entre PH et DN étant parfois un frein. En tout, 63.110 spectateurs se sont déplacés sur les terrains de BGL Ligue en vingt journées : ce sont presque 400 spectateurs moyenne qui se déplacent dans les stades pour chaque rencontre de BGL Ligue. Un chiffre loin d’être anecdotique, au regard du constat que les deux tiers de nos clubs rêveraient de l’atteindre chaque quinzaine.
Autre enseignement, les matchs décalés (le samedi en fin de journée ou le dimanche soir) ont souvent été les plus populaires. Alors même qu’il s’agissait de rencontres bénéficiant d’une diffusion en « prime time », cet état de fait est une preuve supplémentaire que la médiatisation n’est pas un obstacle à l’attractivité de nos stades, tout au contraire.
Et ces données ne sont pas figées dans le temps, même en fin de saison lorsqu’il sera temps de tirer un bilan global. Les affluences ont en effet vocation à évoluer positivement. Chaque club tente d’améliorer ses infrastructures. À l’image de Strassen qui devrait jouir d’une toute nouvelle enceinte dès le mois d’août, les communes et les clubs œuvrent de concert pour rénover la pelouse (Progrès, Rosport), les gradins (Hostert) ou encore la buvette (Jeunesse, Dudelange). De quoi réinvestir les tribunes et garnir les stades à la hauteur du niveau de jeu offert par nos acteurs.
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