C’est ce dimanche 14 novembre que se clôturera la phase qualificative de la Coupe du Monde 2022 qui aura lieu au Qatar l’hiver prochain. Des qualifications qui se termineront au stade de Luxembourg et qui verront la sélection des Roud Léiwen jouer son dernier match de l’année 2021 face à l’Irlande, avant de repartir de plus belle dans quatre mois. Une rencontre qui, si les coéquipiers de Leandro Barreiro s’imposent en Azerbaïdjan et que les irlandais s’inclinent dans le même temps face au Portugal, aura des petites allures de match de gala. En tout cas, il aura toutes les caractéristiques : un nouveau stade qui sera pour la toute première fois plein à craquer et un match « pour rien » mathématiquement parlant, puisque les luxembourgeois auront glané une troisième place historique, eux qui n’ont auparavant jamais atteint une telle position lors de qualifications.
Mais n’allons pas trop vite. Comme dirait l’adage, ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Car à l’heure où nous écrivons ces lignes, rien n’est acté. Le Luxembourg a certes son destin entre ses mains, mais nous ne sommes pas à l’abris d’une victoire azérie ou d’un faux pas portugais en terre irlandaise, ce qui rebattrait totalement les cartes en vue de cette troisième place. Se jouerait peut-être alors une « finale », si l’on veut enjoliver les choses, entre les deux nations.
(Re)trouver une ambiance digne de ce nom
Quoi qu’il en soit, ce match devrait nous donner de belles émotions. Des émotions qui, nous l’espérons, viendront en premier lieu des tribunes. Car c’est la première fois que nous verrons de quoi les luxembourgeois sont capables d’offrir à leurs joueurs. Le feu stade Josy-Barthel, vide de (quasi) toute tribune fermée et constitué d’une piste d’athlétisme séparant les joueurs des spectateurs, ne permettait pas forcément aux peu de supporters de se faire entendre et d’apporter le surplus qui fait parfois pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Désormais, et les précédentes rencontres nous l’ont confirmé avec seulement deux mille spectateurs, le nouvel écrin retient le bruit en son cœur et nous offre une acoustique pour le moins hors du commun dans un match de football ici, au Grand-Duché. Alors, nous ne pouvons nous empêcher d’imaginer l’ambiance avec un stade de 9 385 spectateurs, poussant son équipe vers la victoire. Et rien qu’à y penser, on a déjà hâte.
Et puis, l’Irlande est à nos yeux le parfait adversaire pour les Roud Léiwen : ni trop fort, ni trop faible. Ni trop faible parce que même si elle n’est plus l’équipe parfois redoutable qu’elle pouvait être par le passé, l’Irlande a prouvé encore récemment qu’elle pouvait réaliser de bonnes performances face à des nations d’un calibre supérieur. Le 1-1 obtenu face à la Serbie en septembre en est le parfait exemple. Ni trop forte, car elle est aujourd’hui une équipe à la portée du Luxembourg, en atteste le match aller, sur l’île d’Émeraude, lors duquel Gerson Rodrigues avait offert la victoire aux siens d’une frappe sublime aux vingt mètres du but adverse. Plus que le résultat (victoire 0-1) c’est la manière qui avait particulièrement plu, les luxembourgeois se montrant créatifs offensivement et s’offrant bon nombre d’occasions concrètes. Un match plein qui avait parfaitement lancé cette phase de groupe. Bref, que ce soit de par ses infrastructures, ses résultats ou ses prestations, le Luxembourg entre dans une nouvelle dimension, c’est indéniable. À travers une campagne qualificative qui touche à sa fin, l’Irlande sera le point d’orgue d’une année que l’on peut d’ores et déjà qualifier de positive et pleine de promesses pour l’avenir de la sélection des lions rouges.
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