Barbara, comment se traduit l’engagement d’Orange dans le domaine de l’e-sport au Luxembourg?
Nous avons déjà mené de nombreuses initiatives depuis quelques années dans le domaine de l’e-sport, et cela va au-delà d’une implication de marque. On était les premiers par exemple à supporter la communauté 11F Gaming, et cela a commencé en 2015 déjà. Et on a aussi organisé de nombreux tournois que ce soit sur des jeux comme FIFA ou encore Fortnite. On a aussi organisé des LAN Party avec 11F, et nous étions également présents aux prémices de l’événement national LGX Luxembourg Gaming Expérience. Et on continue de s’investir dans les événements qui se déroulent au Luxembourg. Dernier en date, l’Orange e-League en collaboration avec la LESF, et la FLF, pour organiser cette ligue internationale. C’est la première compétition nationale au Luxembourg qui leur permet ensuite de participer à des événements internationaux. Tous ces événements contribuent au développement et à la reconnaissance de l’esport.
Pourquoi en tant qu’opérateur c’est important pour Orange d’être présent sur le marché du e-sport?
Il y a beaucoup d’effervescence sur le marché luxembourgeois actuellement avec des opérateurs qui proposent des choses différentes, mais on se positionne comme équipementier avec la fibre, et avec la 5G qui arrive et qui est très importante pour le futur du e-gaming.
Cette première saison de la Orange e-League a été une réussite?
La saison de la Orange e-League qui vient de s’achever fut une très belle compétition. Très honnêtement, on était vraiment contents car les clubs impliqués ont joué le jeu, les 32 clubs ont crée une équipe, ce qui représentait au total 64 joueurs qui se sont affrontés durant dix semaines de compétition. Si je ne me trompe pas cela représente 773 parties jouées! La finale a eu lieu le mois dernier au Loft à Contern qui est un endroit vraiment sympa. Pouvoir organiser cette finale en live dans un lieu assez atypique a permis aussi de faire une passerelle entre le terrain de football classique et l’e-sport.
On sait que depuis quelques années le e-sport est une activité en plein boom, mais est-ce que la crise sanitaire n’a pas accéléré son explosion?
Je pense qu’il y a plusieurs choses qui entrent en jeu. L’année dernière il y a de nouvelles consoles qui étaient très attendues et qui sont sorties, comme la PS5 et la Xbox, et il y avait aussi des jeux très attendus. C’est un peu un mélange de tout ça. Mais clairement durant la crise et le confinement, le e-sport était un moyen pour les jeunes, et aussi pour leur famille, de se rassembler et de jouer ensemble. D’un autre côté on a organisé la Orange Stay Home Cup durant le confinement, et qui également connu un grand succès. Il y avait une attente, le public avait besoin d’évasion et de se divertir alors qu’on était tous chez soi.
On parlait du partenariat entre Orange et la LESF (Luxembourg E-Sport Federation) tout à l’heure, pourquoi avoir fait confiance à cette jeune structure?
La LESF est la seule fédération de e-sport au niveau national, et pour nous c’était une suite logique de nous associer avec eux. Nous sommes de fervents supporters du e-sport, pour son développement et sa reconnaissance, et ce partenariat est un moyen de soutenir les jeunes gamers, et aussi un moyen de permettre à des structures de se lancer. Parce que l’on se rend compte qu’il faut que le domaine de l’e-sport se professionnalise, et pour cela il faut lui apporter un cadre. Car finalement l’e-sport ce n’est pas seulement juste être devant son PC et jouer, il y aussi l’aspect mental et une hygiène de vie à respecter.
Concrètement comment se matérialise ce soutien à la LESF?
Aujourd’hui c’est un soutien financier et matériel. On essaie d’organiser des événements ensemble, l’Orange e-League en est une preuve. Le second point, et dans lequel j’oeuvre personnellement, c’est que dans le cadre de notre plan Engage2025, on souhaite aussi réussir cet enjeu de l’inclusion digitale. Et du coup donner les clés du numérique à tout le monde. Cela signifie qu’il faut aussi définir un temps pour les écrans. Et c’est très important pour nous car en tant que fournisseur et équipementier de ces jeunes gamers, il faut que l’on attire leur attention sur le fait qu’il y a une vie à l’extérieur, et qu’il ne faut pas rester devant son PC toute la journée. Et c’est un point commun que l’on avec la LESF, car dans ce genre de partenariat on doit engager notre responsabilité en tant qu’opérateur dans ce genre de partenariat.
Donc même si l’image du monde e-sportif à évolué, il y a encore du travail à faire à ce niveau?
Ces derniers mois on a pu constater que les mentalités évoluaient. On voit aussi que les compétitions de e-sport sont certes un moyen de se divertir, mais aussi un moyen d’aller plus loin dans le dépassement de soi. Plus on en parle, plus la communication s’intensifie, et plus les structures évoluent et forcément les mentalités changent elles aussi en conséquence.
Selon vous est-ce que des e-sportifs luxembourgeois peuvent atteindre dans un futur proche un haut niveau international?
Je l’espère et je le souhaite oui. Tout ce qui se passe dans le monde du e-sport luxembourgeois contribue à cela. C’est vrai que dans des pays comme la France ou la Danemark, le e-sport est déjà reconnu en tant que tel. Mais dès lors que les structures se mettent en place, et que les e-sportifs puissent bénéficier d’un cadre, le sport va se professionnaliser, et les pratiquants luxembourgeois vont commencer à participer à des compétitions internationales. Et pourquoi pas un jour avoir un champion de e-sport luxembourgeois très prochainement. D’ailleurs on avait fait rencontrer le champion du monde FIFA du PSG ESports à des joueurs du pays, et ça aussi c’est important.
La prochaine saison de la Orange e-League débutera en même temps que la saison de football classique?
On est en train de travailler sur les dates avec la LESF et la FLF et elles seront communiquées très prochainement.
D’ici la fin de l’année il y a d’autres projets concernant le e-sport dans les cartons chez Orange?
On a toujours des beaux projets (rires). Suivez-nous et il y aura des belles choses qui vont arriver prochainement.
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