Un gardien qui aurait sa place dans beaucoup d’équipes de BGL Ligue
Pour le Dribble d’Or de l’année dernière, nous avions nominé un seul élément de Berbourg, à savoir le gardien Konstantinos Karakostas. Malgré sa taille modeste pour un gardien de but moderne (1m 81), il nous avait impressionné par sa force mentale et son leadership. Du caractère, le gardien hellénique en a. Il en fallait d’ailleurs pour quitter sa zone de confort en Grèce et s’engager au Syra Mensdorf en 2020. Le Berdenia peut compter sur son dernier rempart à tout moment. Même s’il n’est pas mis à contribution pendant longtemps, il parvient à sortir l’arrêt qu’il faut au moment où il le faut. Ce fut par exemple le cas contre Luxembourg City où il parvient à détourner du bout des doigts en corner une frappe de Souza. L’on dit souvent que l’équipe qui ne punit pas l’adversaire se fait punir derrière. Karakostas, dans sa dynamique actuelle fournit un formidable contre-exemple à ce principe.
Une équipe qui brille sur phase arrêtée
Soyons clairs, ce n’est pas grâce à son attaque que Berbourg remporte ses matchs. Sans manquer de respect à Ait Said, Mbappe et Modler, c’est avant tout la défense de Berbourg qui brille en ce début de saison, puisqu’elle n’a encaissé que deux buts en quatre matchs et reste sur deux clean sheets. Dans le secteur offensif, Berbourg n’est que la 7e meilleure attaque du championnat et d’ailleurs, l’essentiel de ses goals découlent de phases arrêtées. Ne serait-ce pas là une caractéristique d’une équipe qui va lutter pour remporter le championnat ? Surtout que Berbourg est loin d’être à plein rendement en attaque.
Une équipe mature malgré la moyenne d’âge
Depuis le début de la saison la moyenne d’âge du onze de base se situe entre 21 et 24 ans, ce qui est évidemment très bas. C’est simple, le joueur le moins jeune de l’effectif est Daniel Contrino avec 27 ans. Et pourtant, c’est une équipe très mature qu’aligne Roland Seitz. Elle n’a pas froid aux yeux et peut se frotter sans grands problèmes face à des équipes dont la moyenne d’âge est plus vieille de cinq ans.
Un dispositif dynamique et flexible
En général, Berbourg évolue en 4-3-3 qui se transforme en 4-2-4 en phase de possession adverse basse. Lors des pertes de balles hautes, le milieu de terrain le plus proche de la ligne d’attaque vient prêter main forte à ceux-ci pour accentuer la pression sur l’adversaire et augmenter les chances de récupérer la balle haut sur l’échiquier. Cela permet de prendre l’équipe adverse à la gorge (Luxembourg City n’a d’ailleurs eu aucune occasion en première mi-temps à Berbourg), et, si le pressing est victorieux, offre immédiatement une occasion de but. Mais ce dernier point est à relativiser. En effet, aucun but de Berbourg n’est immédiatement (par-là, j’entends sans interruption de jeu) consécutif à une récupération haute. Il s’agira certainement d’une des pistes de travail pour l’expérimenté tacticien allemand dans les prochains jours.
Là où Berbourg est impressionnant, c’est dans sa capacité à s’adapter à l’adversaire, sans rien laisser paraître. En deuxième mi-temps contre Luxembourg City, le Berdenia était mal pris par les longs ballons de City. Le dispositif tactique a alors évolué en 3-5-2 pour augmenter la densité dans la défense axiale. Même si ce n’est pas le dispositif par défaut, Berbourg n’a pas eu besoin de très longtemps pour s’y adapter et a pu frustrer les attaquants luxembourgeois.
Andy Foyen
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