Comment expliques-tu ces résultats parfaits depuis la reprise ?
On a fait une préparation assez corsée, que cela soit au niveau des entraînements ou des matchs de préparation contre des belles équipes de BGL Ligue. Avoir de telles oppositions, cela permet de se rendre compte des sacrifices qu’il faut faire pour continuer dans cette dynamique et monter vers le haut du classement. Pour moi, cela part vraiment de là.
Vois-tu encore des axes d’améliorations au sein du groupe ?
Bien sûr. Il y en a tout le temps. Si on prend les deux derniers matchs, ce sont des victoires plutôt acquises grâce au mental plutôt que la technique, contre des adversaires qui se battent pour éviter la relégation. On peut toujours progresser, que cela soit sur des axes tactiques, ou une prise de conscience sur certaines phases de jeu que l’on n’a pas encore bien assimilé. On développe néanmoins une force mentale très positive, qu’on ne voyait pas nécessairement en début de saison.
Les prochaines journées promettent d’être intenses, avec deux matchs contre des concurrents directs. Est-ce que cela peut être un tournant dans la saison ?
Clairement. Après ces deux affrontements contre Rodange et Mersch, on va clairement savoir où l’on en est. C’est certain que si on sort de cela avec deux victoires, on ne pourra plus se cacher, avec un petit matelas d’avance sur nos poursuivants. Par contre, avec deux résultats négatifs, on aura un classement extrêmement serré et il faudra batailler jusqu’au bout. Cela promet donc d’être très important.
On ne se cache pas donc, du côté de Bettembourg : l’objectif, c’est la montée ?
On ne peut pas dire que cela soit un objectif annoncé… la première place à l’heure actuelle est anecdotique avec encore dix journées restantes. Maintenant, on est en haut, et on veut y rester évidemment. Personne n’a jamais envie de descendre d’une place au classement.
Sur un plan personnel, on imagine que tu es satisfait de ta saison ?
Sur le plan des statistiques, c’est plutôt pas mal en effet. Maintenant, je reste un éternel insatisfait, et il y a toujours des choses à améliorer. On peut toujours faire mieux.
Tu es le joueur avec le plus de temps de jeu dans ton effectif. Le Brian Dauphin de 31 ans est-il meilleur que celui de 25 ? Pourquoi ?
Je pense qu’il est meilleur en effet. L’expérience ne s’achète pas. Le temps, les années, les périodes de haut et de bas, cela t’apprend beaucoup. Aussi, je me gère mieux, je connais plus mon corps. Je sais quand je dois taper un peu plus dedans ou si justement il faut ralentir. Il y a aussi plus de maturité dans mon jeu, toutes ces choses viennent avec le temps. Maintenant, on m’a toujours dit que « tu peux progresser jusqu’à l’âge de ta retraite ». Je pense donc être meilleur qu’à 25 ans, et j’espère que je suis moins bon que je ne le serai dans deux ans.
En cas de montée en BGL Ligue, tu te vois continuer à Bettembourg, ou tu ouvres la porte à un potentiel départ en fin de saison ?
Clairement je me sens très heureux à Bettembourg. J’ai trouvé un cadre où je m’y retrouve, que cela soit sportif et humain. Maintenant, on ne peut jamais fermer la porte à double tour. Mais sincèrement, je privilégie vraiment l’aspect humain, car c’est dans ces conditions là qu’on peut exprimer son talent au mieux. J’ai connu des expériences un peu plus compliquées où l’humain n’était pas au coeur du projet, et dans ce contexte, j’ai du mal à faire semblant.
Tu as terminé 6e la saison dernière au Dribble d’Or… Avec les stats tant de ton équipe que personnel, penses-tu être candidat à la victoire ?
Un candidat ? Oui, je pense. Si on regarde d’un point de vue statistiques et ce qui a été fait depuis deux ans, cela me parait assez logique. Maintenant, ce n’est pas moi qui vote. Si certaines personnes dans le jury votent pour moi, j’en serais ravi, et s’ils choisissent d’autres joueurs, tant pis, je ne peux pas y faire grand chose (rires) !
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