Au-delà d’être un international luxembourgeois, le footballeur Cédric Sacras travaille en maison relais à Weiler-la-tour, et revient avec nous sur son travail et sa relation privilégiée avec les enfants dans son quotidien.
Peux-tu nous expliquer rapidement ce qu’est une maison relais, et comment cela fonctionne ?
La maison relais est un accueil extra-scolaire, les enfants viennent donc avant d’aller à l’école, ou bien après, et parfois même le midi.
Nous sommes là pour les accueillir pour manger, faire les devoirs, faire des activités sportives ou créatives avec eux. Pendant les vacances scolaires, nous sommes ouverts de 7 heures du matin à 7 heures du soir.
Quel est ton rôle dans cette maison relais ?
Depuis janvier 2023, je suis adjoint de direction au sein de la maison relais. J’étais auparavant aide éducateur, pendant 5 ans. Cela veut dire que j’étais beaucoup sur le terrain avec les enfants. Actuellement, j’aide la chargée de direction à gérer tout ce qui est administratif, mais je suis toujours sur le terrain avec les enfants. Je dois également gérer tous les éducateurs et les inscriptions des enfants notamment.
Quelle est la tranche d’âge des enfants pouvant bénéficier de l’accompagnement des maisons relais ?
En maison relais, c’est de 3 à 12 ans. En maison de jeunes, ça peut aller jusqu’à 25 ans.
Qui finance les maisons relais ?
Il y a deux types de maisons relais au Luxembourg.
Celles gérées par des sociétés privées comme La Croix Rouge ou Caritas, ou bien celles gérées par la commune, et dans ce cas-là, c’est le ministère qui finance, ainsi que la commune.
Il y a également des maisons relais qui sont moitié commune et moitié société privée.
Pour ma part, je travaille dans une maison relais gérée par l’état.
Comment obtenir une place pour travailler en maison relais ?
Tout dépend du poste que tu veux. Quand tu es dans une maison relais gérée par la commune, il faut parler les trois langues administratives du Luxembourg (luxembourgeois, français et allemand), et ensuite tout dépend des études que vous avez faites, mais ça se passe comme dans un travail classique.
Quel est le rôle social que peut avoir une maison relais au sein de la ville ?
On est vraiment l’accueil extra-scolaire, donc les enfants passent vraiment beaucoup de temps chez nous. Il y a beaucoup de foyers où les deux parents travaillent, et par conséquent, nous avons parfois des enfants qui sont inscrits de 7 heures du matin à 7 heures du soir chez nous. On devient donc le référent et parfois même le confident de certains enfants, ils partagent beaucoup de moments avec nous, donc nous avons un grand impact sur les enfants dans leur accompagnement, pour leur donner de bonnes valeurs et bien les faire grandir et avancer dans la vie.
« On est vraiment l’accueil extra-scolaire, donc les enfants passent vraiment beaucoup de temps chez nous. »
Est-ce que chaque grosse ville a sa maison relais ?
Oui effectivement, chaque ville a sa maison relais, et certaines villes ont même plusieurs maisons relais, par exemple à Esch, il y en a trois ou quatre.
Ce qu’il faut savoir, c’est que la plupart du temps, là où il y a une école primaire, il y aura une maison relais pas loin autour.
« Chaque ville a sa maison relais, et certaines villes ont même plusieurs maisons relais, par exemple à Esch, il y en a trois ou quatre. »
Quel est le nombre d’enfants que vous êtes capable d’accueillir et comment cela se passe-t-il si vous n’êtes pas en capacité d’accueillir certains enfants ?
Nous avons un agrément pour accueillir jusqu’à 208 enfants. Nous en avons 228 inscrits, mais comme ils ne sont jamais tous là en même temps, on n’a pas de problème au niveau des inscriptions de ce point de vue là.
Quel est le lien que peut faire une maison relais avec le sport ?
Concernant la maison relais où je travaille, la commune propose diverses activités telles que le badminton et le football au niveau sportif. Par conséquent, nous proposons aux familles d’emmener les enfants à leurs activités respectives.
« Nous proposons aux familles d’emmener les enfants à leurs activités respectives. »
Vous offrez donc une vraie alternative pour les parents qui ne pourraient pas forcément emmener leurs enfants au sport ?
Cela facilite forcément beaucoup de choses pour les parents d’un point de vue de l’organisation, et ça facilite également l’accès aux activités sportives pour les enfants, qui ne pourraient pas nécessairement y aller sans ça.
Proposez-vous également des accès à certaines structures sportives, à travers des partenariats ?
C’est effectivement le cas, puisque nous proposons également un accès à la Ligue des Associations Sportives de l’Enseignement fondamental (LASEP), où nous faisons des journées sportives deux fois par semaine.
Peux-tu expliquer ce qu’est LASEP et quel est son rôle ?
La LASEP est donc la Ligue des Associations Sportives de l’Enseignement Fondamental, qui va venir compléter la mission éducative de l’école en s’engageant dans le domaine du sport parascolaire et périscolaire pour les élèves étant en école primaire.
Ça doit donc être un métier très chronophage et énergivore, et par conséquent être un vrai métier passion ?
Effectivement, il faut vraiment être passionné par les enfants et je ne pense pas que tout le monde puisse travailler avec eux, mais c’est tellement gratifiant d’un point de vue personnel.
Ça peut évidemment te faire des journées où tu finis fatigué, mais personnellement, c’est ce qui me plait et je suis très content de ce que je fais.
« Il faut vraiment être passionné par les enfants et je ne pense pas que tout le monde puisse travailler avec eux, mais c’est tellement gratifiant d’un point de vue personnel. »
Le mot de la fin
Je voulais juste dire que je suis super heureux de faire le travail que je fais, j’ai toujours adoré travailler avec les enfants. J’ai commencé à travailler en tant que coach de foot et ça m’a tout de suite plu et j’ai directement créé un lien avec les enfants.
Aujourd’hui, je suis plus que satisfait du travail qui est fait, c’est un travail vraiment stimulant et chaque jour est différent.
Les enfants viennent tous les jours avec des nouvelles choses à raconter, tous les ans les enfants changent, il y en a qui arrivent et d’autres qui partent, mais c’est dans l’ordre des choses, et personnellement ça me fait grandir tous les jours.
Boris Saint-Jalmes
Mental Médias SARL
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