C’est-là la magie du tirage. Alors que les seizièmes de finale marquent le premier tour lors duquel plus aucune équipe n’est protégée, il était obligatoire de voir des affiches opposant deux écuries de BGL Ligue. Une réalité mathématique qui n’empêche pas d’être excité, ou inquiet, c’est selon les perspectives, lorsque deux cadors de l’élite se retrouvent si tôt dans la compétition.
Ainsi, sur les coups de 18h, au stade Jos-Nosbaum, le F91 recevra le FC Differdange. Soit le quatrième du championnat contre l’actuel leader. Un choc, un vrai. Et, format de la coupe oblige, ce clash verra forcément un vainqueur, mais aussi un perdant. De quoi stopper des dynamiques particulièrement enthousiasmantes ces derniers temps pour les deux effectifs.
Les séries oubliées
Ainsi, Dudelange, après un début de saison particulièrement mouvementé, a retrouvé du poil de la bête depuis la claque encaissée à Mondorf sur le score de 0-4. D’abord, en effectuant un match nul prometteur (2-2) avec une performance aboutie contre… Differdange. Puis, après un nouveau match nul sur la pelouse d’une équipe de Strassen toujours difficile à manoeuvrer, le club de la Forge du Sud s’est imposé à la Jeunesse, avant de battre Mersch à domicile. De quoi retrouver une place dans le quatuor de tête et dissiper les nuages de plus en plus gris qui s’abattaient autour de Jamath Schoffner et ses hommes. Mais, au vu du pedigree du club, l’ensemble demeure encore fragile, et il n’est pas dit qu’une nouvelle déconvenue pourrait recréer des doutes au sein du groupe. Un point de vue qui n’est pas de l’avis du technicien qui l’assure : la peur d’une série qui s’arrête n’est pas dans la tête de ses hommes. « On ne pense pas de cette manière. Nous avons un challenge devant nous et c’est la seule chose qu’on regarde. Differdange est une très belle équipe, et ce match de coupe est un gros défi et une belle opportunité de montrer ce que l’on vaut ».
Même son de cloche du côté du FC Differdange et de son capitaine Romain Ruffier, qui assure que les séries ne sont qu’anecdotiques au moment du match à suivre. « Cette rencontre ne vient pas au mauvais moment. On ne pense pas à la défaite. On joue à chaque fois le match à venir, et pas plus que cela. On ne s’est pas fixé d’objectif en début de saison et cela ne change pas ce week-end. On veut forcément jouer au meilleur niveau possible mais cela nous concerne nous avant tout. Et en soi, on aime tous jouer des rencontres pareilles contre des gros adversaires comme Dudelange ».
Maintenir le cap
Il y a un mois, les deux équipes avaient croisé le fer en championnat. Un match conclu sur un résultat nul qui, selon bon nombre d’observateurs, avait montré que Dudelange, dans le dur, avait su rebondir après un début de championnat compliqué. Et, quand bien même le format de la compétition avec aucun autre choix que l’élimination ou la qualification directe change, le portier de Differdange entend bien s’appuyer sur la joute du 23 septembre. « Ce soir-là, il y avait eu des bonnes et mauvaises choses de chaque côté. On a vu de réelles qualités mais aussi des défauts chez Dudelange, et c’est à nous maintenant d’appuyer là-dessus pour leur faire mal demain ». Si Jamath Schoffner rappelle que « s’il est toujours bénéfique d’avoir joué l’adversaire et pouvoir l’analyser, il peut faire la même chose », le technicien semble rejoindre les propos de son adversaire de ce soir sur les hauts et les bas entrevus il y a à peine plus d’un mois. « Dans ce genre de matchs, il y a toujours des phases meilleures et moins bonnes. C’est l’équipe qui saura le mieux gérer toutes ces périodes qui ira chercher la gagne. Ce qui est certain, c’est que nous aurons notre public derrière nous, que nous avons fait de beaux matchs à la maison, et que mes gars sont impatients de relever le challenge ». Un état d’esprit confirmé par l’entraîneur qui nous l’a assuré : le F91 présentera l’équipe la plus compétitive qui soit. En face, le capitaine, forcément, ne peut se mettre à la place de son coach. « Faut-il faire tourner ? Il faut poser la question à l’entraîneur. Quels que soient ses choix, cela s’entend. On peut relancer des joueurs ou mettre sur le papier la meilleure équipe possible. Il y a deux façons de voir, mais au final, cela sera à nous tous, sur le terrain, de faire la différence ».
Quoi qu’il en soit, les deux équipes l’admettent : le chemin vers l’Europe, en particulier dans un championnat si serré, n’est jamais plus court que par la Coupe. De quoi offrir un clash savoureux entre deux écuries en pleine forme, pensionnaires du top 4, et bien décidées à poursuivre la saison sur deux fronts. Et si on peut se réjouir d’avance en repensant au 2-2 particulièrement animé en championnat, frottons-nous les mais encore une fois : ce soir, il nous faudra un vainqueur.
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