Cleidir Neves : « Obtenir de la régularité »

Le weekend dernier, Cleidir Neves a peut-être enfin lancé la saison du Marisca Mersch grâce à un corner rentrant qui a ouvert la voie vers la première victoire de la saison, 2-0 contre Beggen. Nous en avons profité pour échanger quelques mots avec ce joueur qui a à la fois marqué l’histoire de la Promotion d’Honneur lors de ses passages à Sandweiler, Wiltz, Bettembourg, Lorentzweiler et, nouvellement, Mersch et aussi évolué pendant 4 saisons en BGL Ligue, à Mondorf. 

Ce match contre Beggen semblait être un match de la peur. Votre équipe rate un pénalty et c’est finalement votre corner rentrant qui débloque la situation. Est-ce que c’était votre intention de frapper un corner rentrant ?
Pour être sincère, oui, c’était bien mon intention. J’ai vu que le gardien de Beggen ne mettait personne au premier poteau (n.d.l.r. Kevin Straus). Ce but, c’est quand même un coup de chance. Même aux entraînements, je ne marque pas ce genre de buts. La consigne, c’était de le jouer au premier poteau. La première fois, ça a directement fonctionné. J’ai encore tenté ma chance ensuite. Les autres tentatives n’étaient pas loin. C’est un but important parce qu’il nous permet d’ouvrir le score et de gagner une victoire essentielle. Elle nous soulage. J’espère que là, on va se relancer. On a beaucoup de qualités dans l’équipe, mais on n’arrivait pas à trouver le bon chemin pour l’instant. J’espère que cette victoire va marquer le début d’une spirale positive. 

Est-ce qu’on peut dire que ce début de saison compliqué a été conditionné par la défaite en toute fin de match contre Käerjeng lors de la première journée ?
Quand on ne débute pas bien, c’est toujours difficile de relever la tête. En plus on a beaucoup de jeunes joueurs. Malgré les 5 matchs sans victoire, on est toujours resté un groupe très soudé. On affichait la bonne mentalité et on gardait le sourire. Ça s’est vu sur le premier but… Dans l’ensemble Mersch est d’ailleurs un club dans lequel tout le monde, direction, staff, joueurs, est très impliqué. L’aspect famille à Mersch est vraiment présent. 

On dirait d’ailleurs que c’est un critère important à vos yeux. Tous les clubs par lesquels vous êtes passé ont une réputation très familiale.
Oui, c’est vrai, ce sont des valeurs qui sont importantes pour moi. Quand je signe dans un club, je me laisse persuader par la passion des dirigeants, pas par l’argent ou les promesses. Si le discours me plaît et qu’en parlant aux joueurs de l’équipe, je reçois des échos positifs, alors je suis convaincu.

Qu’est-ce qui vous a convaincu de signer à Mersch ?
Ce mercato estival a été compliqué. Pendant les périodes de transferts, je travaille beaucoup avec Losseni Keita. On a raté deux ou trois transferts. Puis, j’ai reçu l’intérêt de Mersch, mais de leur côté, ils hésitaient encore. Moi, j’avais déjà donné mon accord. Pour finir, ils ont tenté le coup. 

Dans votre parcours, quel est le club qui vous a le plus marqué ? 
Mondorf m’a beaucoup marqué, mais Wiltz encore plus. J’ai le sentiment que j’aurais dû y rester plus longtemps et donner plus à ce club. Sans manquer de respect aux autres, c’est le club que j’ai le plus apprécié. 

Pour revenir à Mersch, quelle est l’ambition du club à moyens termes ? 
Pour le moment, on doit prendre match par match. On ne peut pas se projeter loin dans l’avenir, surtout après ce mauvais début de saison. Depuis le début, c’était clair qu’on n’ambitionnerait pas les premières places. On doit chercher à être réguliers et parvenir à bousculer tout le monde. 

À commencer par ce weekend, à Luxembourg City, où vous allez affronter quelques amis…
Oui, c’est vrai. J’ai quelques amis là-bas comme Fabrice Yao ou Elvis Lima. Mais je suis habitué à ce genre de matchs. Les autres joueurs disent que je connais tout le monde parce que, à chaque match, il y a dans l’équipe adverse des amis, voire au moins des connaissances. Je me suis fait pas mal d’amis sur le terrain. C’est ce que le football nous amène. 

Est-ce que le football pourrait vous ramener un jour en BGL Ligue ? 
Oui, ça me tente toujours. Mais, à un moment donné, j’ai préféré redescendre en Promotion d’Honneur pour pouvoir avoir plus de temps avec ma famille. Avec les entraînements des BGL igue, c’est parfois difficile de tout concilier. La Promotion d’Honneur offre un meilleur équilibre. Retourner en BGL Ligue pourrait être un projet, mais ce n’est pas mon ambition à court terme. 

Parlons un petit peu de la Coupe. C’est un derby qui vous attend à Useldange. Est-ce que c’est un club que vous connaissez ?
J’ai joué deux fois en match amical contre eux. Je ne connais pas trop le club, mais j’ai vu chez eux des valeurs très familiales. C’est un club qui profite d’un gros soutien de la population du village. Ce sera à coup sûr une bonne ambiance. J’espère que ce sera une bonne confrontation. Pour Mersch, la Coupe est une compétition très spéciale et aller loin est très important, vu que le Marisca a déjà atteint la finale. Si ça pouvait se répéter, ce serait magnifique pour le club. 

Pouvez-vous terminer ma phrase ? La saison de Mersch sera réussie si …
… si on arrive à obtenir de la régularité. On vient d’obtenir notre première victoire. On doit maintenant confirmer. Si on parvient à être réguliers, on sera dans la première partie de tableau et à ce moment-là, aussi bien pour le club que pour le coach (n.d.l.r. Flavio Mendonca Ribeiro), la saison sera réussie. 

Andy Foyen