Quelles sont les grosses différences entre les meeting des années précédentes et celui de 2021 ?
La grosse différence c’est évidemment le contexte sanitaire, qui est très particulier. On a dû mettre en place des règles assez strictes en collaboration avec le ministère du sport et l’inspection sanitaire de la santé. L’objectif est clairement de sécuriser le plus possible l’aspect sanitaire. On le doit aux athlètes et aux bénévoles qui vont venir. Il n’y aura pas de spectateurs, évidemment pas de buvettes. Tout le monde sera testé, des compétiteurs et leurs staffs aux membres de l’organisation, mais aussi les journalistes. Les tests devront être faits mercredi ou jeudi, sur une ordonnance que nous leur auront envoyés. C’est beaucoup de travail, mais c’est absolument logique au vu de la situation actuelle. On a aussi rajouté des personnes dans l’organisation pour contrôler les mesures sanitaires, les flux de personnes, le port du masque, et d’autres contrôles…
Quand avez vous su que le meeting aurait vraiment lieu ?
On a toujours continué de travailler en interne comme si le meeting allait avoir lieu. Mais ce n’est en effet que jeudi dernier où on a eu un échange très constructif avec la santé et l’inspection sanitaire. Nous avions déjà eu un meeting samedi dernier avec nos cadres fédéraux et nos centres de formations qui nous a servi de répétition, notamment sur l’aspect sanitaire, pour mettre en place les idées qu’on se faisait de la compétition « COVID ». L’inspection sanitaire était venu ce samedi, ce qui nous a permis jeudi dernier lors d’un rendez vous d’échanger sur nos idées et d’en arriver à un certain consensus. On a alors eu le feu vert.
Sans public, comment allez-vous réussir à maintenir les gens informés et créer une forme d’immersion avec une solide communication ?
Nous avons mis en place un lien streaming, en collaboration avec CMCM et apart TV, qui permettra de suivre le meeting de chez soi. Vous pouvez retrouver le lien sur notre page Facebook. Il y aura aussi à posteriori RTL qui sera présent pour faire un reportage de 20 minutes télévisé.
Contrairement aux années précédentes, on se retrouvera avec un panel d’athlètes différent, avec moins de compétiteurs luxembourgeois que les années précédentes. Est-ce plus dû au COVID ou au changement de statut de meeting ?
Les deux. Effectivement, le fait qu’on ait intégré le World Leader Tour au niveau bronze de World Athletics nous impose un certain nombre de choses, dont notamment le niveau de nos athlètes et leurs nationalités.
Et évidemment, avec le COVID nous avons du diminuer le nombre d’athlètes, ce qui a contribué à donner moins de place pour les sportifs luxembourgeois. On a tout de même maintenu le maximum de nos athlètes, mais en répondant aux cahiers des charges de World Athletics, il était certain qu’il y aurait un nombre moins élevé de candidats luxembourgeois.
Quelles sont les têtes d’affiches luxembourgeoises, voire étrangères ?
Bob Bertemes au poids, Charel Grethen qui est très en forme en ce moment au 1500 mètres, Vera Hoffmann sur 1500 mètres qui elle aussi est très en forme, et Patrizia Van Der Weken… Sur ces quatre-là, Bob et Charel sont déjà qualifiés au championnat d’Europe d’Indoor et Vera et Patricia ont frôlé lors de leurs premières courses la norme pour se qualifier, ce qui est très encourageant. Il y aura aussi Victoria Rausch sur 60m haies qui continuera à revenir après sa longue blessure. Fanny Arendt et Lena Kieffer vont continuer leur apprentissage en essayant de s’accrocher face à des internationaux de haut niveau, et Charline Mathias reste encore en suspens. Elle a besoin de réfléchir, savoir si c’est le bon moment pour revenir après ses vingt mois d’absence.
Pour ce qui est des étrangers, nous n’avons pas encore de confirmation. Il y a des provenances géographiques qui sont très fortement déconseillées. Ce n’est pas tant la nationalité qui pose problème mais bien le lieu où habite les athlètes. A titre d’exemple, avec la variante du COVID brésilienne, faire venir quelqu’un de ce pays est extrêmement difficile… Mais on aura un athlète brésilien qui habite en Allemagne. Donc il va falloir encore attendre un peu pour avoir les informations à ce niveau-là.
Quelles disciplines sont les plus impactées par les restrictions ?
Malheureusement, là où c’est le plus flagrant est le sprint, que ce soit le 60 mètres féminin ou les deux 60 mètres haies hommes et femmes, puisque l’on aura que huit athlètes à chaque fois, ce qui signifie que ce seront les mêmes qui vont concourir en séries et en finales. Habituellement, on essaye d’avoir au minimum trois séries et deux finales. Donc c’est là en effet que la réduction est la plus flagrante.
Il y a-t-il un protocole de remise de médaille ?
Malheureusement non. Pour des raisons sanitaires il n’y en aura pas. Par contre, nous allons mettre en place une présentation individuelle des athlètes. On a monté une plateforme avec notre partenaire de la Coque sur laquelle les athlètes monteront pour se présenter, avant d’aller à leurs courses où leurs concours.
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