À deux pas du Luxembourg, le club de Villerupt-Thil affrontera un club de Ligue 2, le FC Annecy, demain après-midi, à l’occasion des 32e de finale de la Coupe de France.
Demain, sur les coups de 18h00, l’Entente Sportive Villerupt-Thil et son équipe vivront un moment inoubliable. Les Meurthe-et-mosellans, qui se sont hissés jusqu’aux 32e de finale de la Coupe de France, affronteront en effet un club professionnel, le FC Annecy, pensionnaire de Ligue 2. Pour Jeremy Deichelbohrer, son entraineur de 36 ans, son adjoint, Jeremy Pesce, et ses joueurs, « notre souhait était de rencontre une équipe professionnelle. À partir des 32e de finale, on sait que passer des tours devient très difficile, donc c’est ce qu’on voulait, pour que ce match soit en quelques sortes une fête. » Annecy, qui paraissait comme le club professionnel le plus modeste contre lequel pouvait jouer l’ESVT, fait tout de même figure de mastodonte puisque quatre divisions séparent les deux équipes, d’autant plus que le club haut-savoyard « est sur une très bonne dynamique en championnat » avec une série de quatre matchs sans défaite, dont une victoire face à l’AS Saint-Étienne.
Pas de quoi renier pour autant les principes de jeu d’une équipe qui aura éliminé six clubs (Algrange, Amanvillers, Golbey, Cormontreuil, Villers-lès-Nancy et Reipertswiller) avant de pouvoir atteindre ce stade de la compétition. « Ce serait se tirer une balle dans le pied que de changer nos habitudes et nos principes de jeu. Mais on va forcément devoir s’adapter à l’adversaire. L’avantage d’affronter un club professionnel, c’est que travailler la vidéo est plus facile. » souligne le technicien de l’ESVT. La préparation de ce match, elle, n’a pas non plus changé par rapport à d’habitude. « On a eu plus d’entrainements parce que nous sommes en phase de préparation. Le championnat reprend dans trois semaines, donc on s’entraine quatre fois par semaine, contre trois en semaine normale. La difficulté, c’est de trouver le bon dosage entre la préparation pour la reprise du championnat, et le match de demain. Pour cela, on a eu l’apport de préparateurs physiques ces dernières semaines. »
Quoi qu’il en soit, les chances de qualification restent évidemment minimes pour Villerupt-Thill, face à un effectif qui s’entraine tous les jours, qui a eu un mois de trêve pour se préparer physiquement au retour sur les terrains et qui a repris la routine du championnat juste après Noël. « Comme je le dis depuis deux semaines, j’estime nos chances de passer entre 3 et 5%. Mais même à 0,5%, on se doit de tout donner, prévient Jérémy Deichelbohrer. Ça reste du football et un combat entre onze joueurs de chaque côté. »
Forcés de jouer hors de leur stade Delaune, pas homologué à ce stade de la compétition, les Villeruptois prendront leurs quartiers au stade André Valentin, situé à Amnéville. Un petit inconvénient, forcément, pour le coach. « Ça change quelque chose parce qu’on n’a jamais joué ici. L’environnement, le terrain, rien ne sera pareil, mais on pourra compter sur la ferveur populaire, qui sera toute à notre cause. » Un sentiment partagé par le président du club, Roland Ciro, et son vice-président, Laurent Pesce. « On est impatient d’être le jour J. C’est un regret pour tout le monde de ne pas jouer à Villerupt, mais le règlement est clair et on pourra tout de même compter sur nos supporters. » Car malgré les 40 kilomètres qui séparent Villerupt d’Amnéville, les fans ainsi que d’autres passionnés venus du coin devraient venir en nombre pour soutenir l’ESVT. « Les 1 500 billets payants en tribune ont tous trouvé preneurs il y a deux semaines. Il y aura encore la possibilité de se procurer des places demain, et on espère accueillir 2 500 spectateurs au total. » conclut Roland Ciro, qui ne cache pas sa fierté de voir son club affronter une écurie de Ligue 2 à ce stade de la compétition.
ES Villerupt-Thil – FC Annecy
Demain, 18h00
Stade André Valentin, Amnéville
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