L’un des quatre associés de Zero Latency Luxembourg s’est confié sur la création de la franchise au Grand-Duché, les premiers mois, et les projets à venir.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
On est quatre associés, Daniela, Georges, Bob et moi-même. Zero Latency est un groupe qui a vu le jour il y a sept ans en Australie et qui est présent partout dans le monde. Nous avons ouvert ici au Luxembourg en février 2022.
Et comment est née cette idée d’ouvrir une franchise ici, au Luxembourg ?
On avait envie d’amener quelque chose de différent aux jeunes ici. Après avoir fini l’école, on a bossé pendant cinq ans, on a mis de l’argent de côté et on a autofinancé le projet. Avant ça, on travaillait dans la logistique, dans le secteur financier ou dans des institutions publiques. On est quatre potes, on a chacun nos caractéristiques et on s’entraide tout le temps. Je dis à chaque fois que si on ne formait qu’une seule personne, on serait parfait (rires) !
Ça a été compliqué de lancer cette affaire ?
Oui plutôt, ça a été trois ans de travail ! Quand on a démarré notre projet, on est allés voir des institutions financières qui ne nous ont pas donné beaucoup de réponses favorables, notamment parce que nous étions trop jeunes… Il y a beaucoup de choses importantes qui devaient être parfaites avant de pouvoir nous lancer, et tout le volet financier a été un sacré obstacle. Pour vous donner un ordre d’idée, on n’est pas loin des dix mille euros pour l’équipement d’une seule personne, donc tout cela a demandé un investissement assez important.
Vous avez pu discuter avec les fondateurs de Zero Latency ?
Oui, on a discuté et on reste régulièrement en contact avec eux. Il faut savoir que l’on est les plus jeunes patrons de toute la structure au niveau mondial, on a tous entre 26 et 28 ans et on était donc encore plus jeunes quand on s’est lancés, alors c’est important de pouvoir toujours communiquer.
Pourquoi vous êtes-vous installés à Mersch ?
Parce que géographiquement, on est en plein cœur du Luxembourg. On ne peut pas dire si ça a été la meilleure idée ou pas étant donné qu’on est encore trop jeunes, mais nos clients viennent de partout. Naturellement, il y en a plein qui viennent de la capitale, du sud, même de la région de Thionville, mais on a aussi des gens qui viennent du nord du pays. Toutes les maisons de jeunes autour de Mersch sont déjà venues aussi, et c’est super pour nous.
Comment avez-vous fait pour vous faire connaître au Grand-Duché ?
On n’a pas de gros budget au niveau de la communication, donc on estime aujourd’hui que notre meilleure publicité, ce sont nos clients. Ils sont nos ambassadeurs et ce sont eux qui font en sorte de promouvoir notre concept, d’en parler autour d’eux.
L’offre des jeux va-t-elle évoluer au fil des mois ?
Pour l’instant, nous avons huit jeux, mais on va en remplacer deux par deux autres nouveaux. En janvier prochain, un jeu très connu va sortir, et avant la fin de l’année 2023, un autre très gros arrivera sur une franchise célèbre du cinéma. Chaque jeu a ses propres caractéristiques. Certains, comme Engineerium, ne se basent que sur les sensations de la réalité virtuelle, tandis que d’autres mettent plus en avant l’aspect du jeu. Et il y en a pour tous les goûts ! On reçoit des enfants de 10 ans, mais aussi des personnes âgées de 75 ans.
On imagine que les retours sont dithyrambiques ; avez-vous déjà eu des gens un peu plus déçus par l’expérience ?
Ce n’est pas parce que je le vends, mais non. On n’a pas encore eu une seule personne qui a dit « Je n’aime pas. » Dans un groupe, il y en a forcément un ou deux qui sont moins emballés avant d’avoir testé, mais qui ressortent de là en étant ultracontents.
Depuis l’ouverture, avez-vous plus de joueurs aguerris ou de clients qui ne connaissent pas le concept ?
On a beaucoup plus de clients qui ne connaissaient pas et qui viennent parfois seulement par curiosité. On accueille des familles, des anniversaires, des team building… On a beaucoup de profils différents.
Quelle est la technologie utilisée pour le casque ?
Toute la combinaison correspond à la deuxième génération de HP Reverb. Notre but est de rester dans la facilité parce que l’on veut s’ouvrir à tous les clients, pas seulement aux gamers. Après, ce qui est compliqué au Luxembourg, c’est qu’il y a des entités qui ont fait de la réalité virtuelle et qui ont en quelque sorte « sali » le concept en lui-même, donc des gens sont réticents…
Pouvez-vous nous parler de la ligue ?
Cette saison, il y a seize équipes inscrites dans notre ligue. Chaque équipe a un maillot, et toutes s’affrontent sur le jeu Sol Raiders. Au début, on avait un concept qui s’appelait Beat the home team. Le dernier groupe de la journée jouait contre notre équipe et s’il nous battait, il repartait sans payer. Il n’y en a qu’un seul qui a réussi pour l’instant ! Les championnats commencent le 15 septembre et dureront jusqu’en décembre.
Et ensuite ?
Les finales se jouent en février, et les deux meilleures équipes luxembourgeoises représenteront le Luxembourg en Italie, à Zero Latency Milan, contre les meilleures équipes italiennes. Jusqu’à présent, aucun patron de la franchise n’a vraiment poussé le potentiel du jeu Sol Raiders. Donc quand on a commencé à promouvoir la ligue, d’autres patrons sont venus nous parler et on a démarré quelque chose avec la franchise en Italie.
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