Quel est ton rapport au sport ?
J’ai toujours fait pas mal de sport, hormis cette dernière année, avec l’arrivée de ma petite fille qui complique un peu l’organisation. Mais sinon, j’ai touché à pas mal de choses. J’ai fait du karaté, du handball, et ces quatre ou cinq dernières années, je faisais de la boxe thaï…
Qu’est-ce qui t’a motivé à l’idée de commencer ce sport ?
J’ai toujours aimé les sports de combat. C’est une bonne façon de se défouler tranquillement, d’évacuer le stress de toute une journée difficile (rires) ! C’est un bon moyen de lâcher tout ça…
As-tu grandi au sein d’une famille de sportifs ?
Mon grand-père faisait énormément de vélo. Concernant mes parents, je dois admettre qu’un peu moins. Mais je pense que quand tu es à l’école et que tes amis pratiquent un sport, tu as vite envie de les rejoindre. D’ailleurs, au début, je voulais faire du foot comme tout le monde, mais comme j’avais un déséquilibre au niveau du dos, j’ai dû m’orienter vers d’autres disciplines.
Y a-t-il des sports que tu suis assidûment en ce moment ?
Je ne suis pas un fada de foot. Je vais regarder les grands évènements avec des potes, mais je ne suis pas là à regarder tous les matchs ou tous les championnats, même si j’aime bien de temps en temps. Dans l’ensemble, toutes les grandes compétitions, à l’image des Jeux olympiques, j’aime beaucoup les suivre. Quand j’avais fait un voyage aux États-Unis, on voulait aller voir un match de NBA, mais quand on a vu le prix du billet, on a vite laissé tomber (rires) ! Par contre, deux ans plus tard, alors que j’étais au Canada, je suis allé voir un match de baseball, et c’était très sympa.
Joss Den Hellen, ça serait quoi son sport de prédilection ?
Quand j’ai commencé mes premières vidéos, il allait justement faire du sport. Il essayait tous les sports de combat, car selon lui, dans la vie, il faut avoir de l’attitude, mais il faut savoir se défendre aussi. Il avait fait du krav maga, du jujitsu, de la boxe thaï… Il s’était bien chauffé (rires) ! Le seul truc, c’est qu’il fallait qu’il le fasse à sa façon, sinon, ça devenait vite compliqué…
Y a-t-il des disciplines sportives que fondamentalement, tu as du mal à comprendre ?
C’est sûr que pour certains sports, je peux comprendre que les gens qui pratiquent soient à fond dedans, mais de l’extérieur, je me pose quelques questions (rires) ! Le curling par exemple : si je devais en faire, je suis sûr que je serais motivé comme jamais, mais quand je les vois, j’avoue que je me dis plutôt « OK, chacun son truc… » (rires) !
Le sport est-il nécessaire pour toi pour garder la ligne ?
Je pense qu’indirectement, il y a sûrement un petit côté qui peut aider dans la gestuelle. Quand tu es sur une petite scène, ça va encore, mais quand ça devient plus conséquent, il faut quand même faire pas mal de va-et-vient… Je suis en train de préparer mon nouveau spectacle, et je sais qu’il va falloir changer de personnages : cela va devoir aller vite, partir derrière les rideaux, revenir sans que cela dure, donc c’est sûr qu’il y a un côté sportif à tout ça…
Tes spectacles durent combien de temps ?
Généralement, entre 75 et 80 minutes.
C’est quand même assez conséquent…
Jusqu’à maintenant, j’ai souvent fait des plateaux durant1 h 30, où il y a généralement trois ou quatre humoristes qui s’enchaînent.
Dans ce genre de situation, tu préfères être titulaire – être un des premiers à passer – ou remplaçant, et passer en dernier ?
Il faut savoir que si tu es dernier, c’est que normalement, tu es le plus attendu. Le premier est généralement soit un petit nouveau, soit quelqu’un qui a une certaine expérience pour lancer le tout, ce qui peut être un peu compliqué quand le public n’est pas encore « chaud ». Donc, généralement, le but est de voir l’ambiance monter en puissance et de conclure par une grosse tête d’affiche.
De combien de temps de préparation as-tu besoin pour préparer tout un spectacle ?
Tout ce que je fais à gauche ou à droite fait partie de la préparation. Quand les gens voient un spectacle d’une heure, ils ne se rendent pas compte que le comédien a tourné dans des petits cafés ou théâtres pour tester certains sketchs, cinq minutes à gauche, cinq minutes à droite… Cela prend quand même beaucoup de temps. Je pense que la première aura lieu l’année prochaine, à Differdange, au plus tard mi-2024…
Termines-tu tes spectacles « lessivé » ?
Physiquement, ça va. On sent qu’il y a eu des échanges avec le public, une certaine euphorie, de l’adrénaline… Tout cela, ça fatigue quand même plus la tête que le corps.
Tu es récemment devenu père, on imagine que ça aussi, c’est un sacré sport ?
En effet… Ce sont des nuits où à trois heures du matin tu vas parfois bercer la petite pendant une heure et demie. Donc tu le sens dans les bras, les genoux, les hanches (rires) ! C’est un autre sport, assez physique, mais aussi pas mal mental. Des fois, je me dis que j’ai bien fait de pratiquer le sport avant pour la porter, parce que sinon ça aurait pu être compliqué….
Et tu es licencié pour dix-huit ans, au moins…
Dix-huit ans, peut-être pas. Là en effet, comme elle est toute petite, il faut tout le temps être là, que cela soit sa mère ou moi. C’est forcément compliqué d’organiser des trucs, si l’on prend en compte le travail et le stand-up… Mais quand elle commencera à être plus mobile et autonome, pourquoi ne pas la prendre avec moi au sport ? Il y en a pas mal où tu peux commencer assez tôt… Et vu à quel point elle est active, j’imagine que ça va vite lui plaire (rires) !
Il y a une troisième mi-temps dans le stand-up ?
Généralement, il y a souvent après le spectacle une petite part d’impro, même si cela dépend des humoristes. Moi, j’aime beaucoup cela, car je ne veux pas me dire que mes spectateurs pensent : « J’aurais pu regarder ça en DVD, c’est tout pareil. » Et il peut y avoir un rappel, où tu rajoutes un sketch supplémentaire…
Existe-t-il un sport plus individuel que le stand-up ?
Bonne question… S’il y bien a un côté dans le sport qu’il n’y a pas forcément dans le stand-up, c’est la réaction très hostile, très brute. Les insultes, les articles où on te détruit, c’est quand même très violent. Dans le stand-up, même si tu ne vas jamais réussir à faire rire tout le monde, tu ne vas pas avoir tout un stade qui te siffle (rires) ! Je me souviens d’un match que je regardais dans un café où Cristiano Ronaldo avait raté un coup franc, et il s’était fait insulter par la centaine de personnes qui étaient là. C’est quand même une autre ambiance (rires) !
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