Vous restiez sur trois victoires consécutives contre Differdange, mais cette fois cela a été beaucoup compliqué. Comment expliques tu cela ? Est-ce qu’il y a eu du stress ?
Déja, c’est une finale. Ca n’a rien à voir avec le championnat. On a très vite enchainé après notre match contre Esch, ce qui était difficile. On avait beaucoup de blessures, de joueurs indisponibles ou dans une situation physique pas optimale. Donc c’était compliqué physiqueent.
Vous l’avez senti pendant les prolongations ?
L’adrénaline fait que l’on ne remarque plus, ou moins la fatigue. Et l’adversaire aussi était fatigué, donc nous étions tous au même niveau. Les quelques changements qu’on a pu faire ont apporté de la fraicheur, cela a fait du bien.
A la mi-temps, vous êtes menés de quatre buts. Quel a été le discours du coach ?
Tout simplement que le match n’était pas fini. Quatre buts au handball, c’est loin d’être irrattrapable. Ce n’est pas un si grand écart. On s’est donc dit qu’il allait falloir tout donner et aller chercher cette finale. Et c’est ce qu’on a réussi à faire.
On a vu les Red Boys un peu perdre leurs nerfs dans la deuxième mi-temps. Est-ce que c’est quelque chose dont il faut jouer ?
Bien sur. On savait pertinemment que si on revenait au score, ils allaient surement peut-être perdre un peu les pédales. On a vu l’entraineur nerveux, les joueurs comme Batinovic devenaient plus agressifs. On savait qu’en restant dans notre match, soudés, ensemble, on allait pouvoir mettre la pression sur eux. Mais c’est vrai que ça se joue sur des détails au final. Heureusement, on a eu un peu plus de chance qu’eux, et on a réussi à la remporter.
Qu’est-ce qui à ton avis fait la différence dans une séance de penalty ? Les nerfs ?
C’est un tout. Au football, c’est très fréquent de voir des tirs au but, mais au handball beaucoup moins. Tout se joue sur les nerfs. On a vu Cedric Stein tirer trois mètres à côté du but… Si tu lui demandes aujourd’hui de tirer, il ne refera jamais ça. C’est les émotions ainsi que la fatigue qui prennent le dessus. C’est vraiment exceptionnel de se retrouver dans cette situation.
Il y a eu une possibilité de fêter le titre avec le groupe, ou vous vous êtes très vite reconcentrés sur la suite de ces play-offs ?
On a quand même pu fêter le titre dans notre local. On a fêté jusque 23 heures. Après, la réalité fait qu’on a perdu plusieurs joueurs importants, et qu’ils ne seront pas disponible pour le match contre Esch samedi. Je dirais qu’on a gagné un titre, mais que maintenant, cela risque d’être très dur. Il va falloir etre compétitifs jusque la fin de la saison, mais cela va être une épreuve. Dans ce contexte, enchaîner va être difficile, mais on espère gagner, assurer la deuxième place. Cela amènerait à une saison plus que correcte.
Vous avez éliminé Esch en demi-finale, que vous retrouvez à nouveau ce week-end en championnat. Est-ce que cette victoire en Coupe peut aider pour aller chercher un résultat décisif ?
J’ai parlé aux joueurs il y a deux heures. Si on avait un point de retard, et qu’une victoire nous permettait de passer premiers, ça serait autre chose. Mais malheureusement, la situation est plus compliquée. Il faut que l’on gagne absolument tous nos matchs, et compter en plus sur un faux-pas d’Esch. Donc cela semble improbable. A mon avis, Esch sera champion. On va tout mettre en oeuvre pour l’emporter, mais il faut être conscient de la situation. Les organismes sont touchés, mentalement, cela a été très dur. On a gagné, mais cela nous a pris beaucoup. On fera absolument tout pour gagner samedi, mais cela sera très compliqué.
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