Le technicien de l’UN Käerjeng 97, élu Dribble d’Or du meilleur entraîneur de Promotion d’Honneur, évoque sans concession la saison de son club, qui retrouvera la BGL Ligue la saison prochaine, ainsi que sa vision du football et son avenir, en toute humilité.
Que signifierait pour vous d’être élu meilleur entraîneur de PH par vos pairs et les capitaines, entre autres ?
C’est une récompense pour tous ceux qui travaillent toute l’année. Je pense qu’un choix doit être fait sur les cinq nommés, et qu’il y a énormément de qualité au niveau des entraîneurs de Promotion d’Honneur cette saison ; j’ai une superbe relation humaine avec tous mes confrères. Et sur le papier c’est mon nom qui est utilisé, mais tous les coachs vous le diront, c’est tout un groupe qui travaille avec les joueurs et si on est nommés dans cette catégorie, c’est aussi grâce à eux.
Comment qualifieriez-vous la saison que vous venez de vivre à Käerjeng ?
Surprenante, positive et émouvante. Nous, en tant que staff, on ne serait jamais monté avec un autre cadre, tout comme le cadre ne serait jamais monté avec un autre staff. Ça a collé dès le départ. C’est un groupe qu’on a construit depuis trois ans, et même si on n’avait pas prévu de monter tout de suite, on mérite notre accession en BGL Ligue et la BGL Ligue mérite des infrastructures comme celles de Käerjeng.
Ce n’était donc pas un objectif du début de saison ?
Il était prévu d’attaquer à 100 % la saison, mais la précédente avait été catastrophique. Presque tout était négatif, avec des blessés, des résultats moyens et des arrêts à répétition à cause du covid. Mais on a eu le temps de la préparer à partir de mars sans avoir la pression d’une deuxième partie de saison en trois mois, comme ce fut le cas en BGL Ligue. Je suis content que tous nos plans aient réussi.
Pourquoi avoir fait le choix de ne pas continuer l’aventure avec Käerjeng la saison prochaine ?
C’est un choix que j’ai fait en décembre parce que je suis d’avis que trois ans, avec l’énergie que ça coûte d’être entraîneur, c’est beaucoup. Ceux qui le font pendant sept, huit ou neuf ans, j’ai un respect total pour eux. Et avec l’énergie que j’ai mise à Käerjeng, j’ai besoin de recul sur ce poste d’entraîneur, mais on a trouvé un accord pour que je reste à une autre fonction dans ce club.
En quoi consisteront ces fonctions ?
Je ferai partie de la direction sportive. Je ne serai pas directeur sportif à proprement parler, car nous sommes une équipe, mais je participerai à tout ce qui concerne le recrutement, les contrats…
Être coach en BGL Ligue ne vous attirait pas forcément ?
J’ai eu des occasions de signer dans d’autres clubs, mais je suis trop attaché à Käerjeng pour aller voir ailleurs. C’est un club dans lequel j’ai passé de nombreuses années, et un village dans lequel je me sens bien. Pour l’instant, je ne me vois pas ailleurs qu’ici, que ce soit en Promotion d’Honneur ou en BGL Ligue !
Redevenir entraîneur dans les prochaines années, serait-ce une possibilité pour vous ?
Oui, éventuellement, mais ce n’est pas ma priorité. Mon travail me prend beaucoup de temps et d’énergie et finalement, je vis grâce à cela. Dans un futur proche, c’est-à-dire deux ou trois ans, je ne pense pas que ce sera le cas.
Qu’est-ce que la « patte Zenner » ?
Ce sont les émotions tout d’abord. Pour moi, il faut mettre de l’enthousiasme et de l’envie sur le terrain. Se mettre au service de l’équipe, que ce soit le staff ou les joueurs, c’est l’une des clés pour en arriver là où nous en sommes aujourd’hui.
Avez-vous des modèles ?
Je suis membre de Dortmund, donc je suis un fervent supporter de Jürgen Klopp. Le hasard a fait qu’il est depuis quelques années entraîneur dans un club que j’apprécie, Liverpool. Les deux combinés reflètent la vision du football que j’aime.
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