Les années passent, l’esport évolue à grande vitesse à travers le monde, si bien qu’on ne peut plus parler de progression mais d’explosion : le Comité Olympique a ainsi entériné cet été la création des Jeux Olympiques de l’e-sport 2025.
Le CIO s’engage déjà dans l’esport depuis plusieurs années, avec en point culminant l’organisation en 2023 de la Semaine olympique de l’e-sport à Singapour. Après le succès de cet événement, la commission de l’e-sport a élaboré un projet répondant à la fois aux intérêts de la communauté gaming et aux valeurs olympiques.
Si bien que le 23 juillet, Thomas Bach, président du CIO a annoncé la création des Jeux Olympiques de l’esport, qui concentreront, en plus des sports virtuels (comme Zwift) ou des simulations de sport (à la FC25), des jeux plus « traditionnels » qui restent à officialiser : il n’est donc pas interdit d’imaginer que League of Legends ou encore Rocket League soient de la partie.
Son Altesse Royale le Prince Abdulaziz bin Turki Al Faisal, ministre des Sports et président du Comité olympique et paralympique d’Arabie saoudite, s’est largement réjouie de cette décision par vote du CIO à l’unanimité : « Notre engagement en faveur de l’e-sport n’est que le reflet du monde dans lequel vivent nos jeunes et nous avons maintenant la chance d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire olympique tous ensemble. Une chance qui peut inspirer de nouveaux rêves et de nouvelles ambitions à des millions d’athlètes dans le monde entier. »
La ville sélectionnée pour cette première édition des JO de l’e-sport reste encore à définir, ainsi que l’élaboration d’un calendrier précis de l’événement, des titres à inclure au programme, ou du processus de qualification des joueurs. Financièrement indépendante du CIO, la structure spécialisée responsable de l’organisation est encore à construire.
Le CIO a indiqué que les Fédérations Internationales qui ont déjà lancé une version électronique de leur sport pouvant être incluse dans les Jeux Olympiques de l’e-sport seront les premières à s’associer. Il en sera de même pour les Comités Nationaux Olympiques qui incluent déjà l’e-sport dans leurs activités.
La Princesse Reema Bandar Al-Saud, en qualité de membre du conseil d’administration du CNO saoudien mais aussi de membre du CIO elle-même, tient à rappeler que « l’histoire du sport en Arabie saoudite est une histoire de transformation. Notre pays compte déjà plus de 23,5 millions de joueurs, dont près de la moitié sont des femmes. Nous sommes au cœur de l’industrie des sports électroniques depuis de nombreuses années », considérant l’organisation des JO de l’e-sport 2025 comme une étape naturelle dans le parcours d’ouverture de l’Arabie saoudite.
En effet, les deux-tiers de la population saoudienne se considèrent joueurs d’e-sport, avec un nombre croissant de joueurs professionnels. À l’heure actuelle, ils sont plus de 100 pro gamers saoudiens à poursuivre une carrière à plein temps. Incomparable avec le Luxembourg, pays de casus ?
On ne veut pas vraiment y croire, surtout à l’aune des taux de participation ou d’audience aux différentes compétitions sur notre territoire : pas loin de 2.000 lycéens à la High School Cup, plus de 3.000 suiveurs sur Twitch pour la finale des esports Masters et près de 15.000 visiteurs à la LGX Convention. Pour un pays de moins de 700.000 habitants, c’est inespéré. De là à viser une participation aux JO 2025 ?
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG
m : moien@mental.lu