(N’Goma, 7e, Muratovic sp 83e) Racing 2 – 4 Dudelange (Hadji 7e, Sinani 12e, 55e, Magno 65e)
Quarante-cinq minutes de folie
Cinq minutes. C’est là la période durant laquelle Dudelange aura tremblé, avec la peur de voir son équipe chuter pour la première fois en BGL Ligue. La faute à un but phénoménal de N’Goma, qui, après avoir enrhumé magnifiquement Hadji et Morren, déclenchait une frappe tonitruante en pleine lucarne (1-0, 8e). À ce moment, la nervosité parait alors palpable côté visiteurs, malgré un bon début de rencontre. Fangueiro vocifère contre ses joueurs et envoie Vova et Kirch à l’échauffement, récoltant un carton jaune au passage, et le Racing se sent pousser des ailes. Une envolée vite calmée par une égalisation, elle aussi splendide, de Hadji, qui, aux vingt-mètres , déclenche une frappe splendide que Ruffier ne peut toucher (1-1, 13e). Récompensé de sa bonne entame du match, Dudelange ne va pas s’arrêter là, et fort vite, passer devant : si la finition de Sinani est fort belle, le travail d’Hadji, encore une fois, marque les esprits. D’un toucher poitrine, l’attaquant amorce la séquence dans son propre camp, avant de foncer vers la surface adverse. Gashi le retrouve sur un centre, et le numéro 23, sert cette fois-ci Sinani… de nouveau avec la poitrine. Le double Dribble d’Or exécute alors une très belle frappe du gauche, sur laquelle Ruffier, encore une fois, ne peut rien (1-2, 17e). Un splendide but d’école, et mérité au vu de la performance enthousiasmante des visiteurs, omniprésents dans le jeu. Mais, au-delà de la qualité intrinsèque des trois buts de la rencontre, c’est bien là toute cette première mi-temps, dans son ensemble, qui est emballante. Absence totale de temps morts, opportunités à tout va, et une envie débordante des vingt-deux acteurs : tous les ingrédients d’un très beau match de football. Une rencontre, qui malgré un nombre d’occasions phénoménales, ne va pas voir de quatrième but avant la pause. En effet, ni Hadji, ni Magno – à de nombreuses reprises – ni Sinani, ou encore Bojic ne réussissent à offrir au club de la Forge du Sud le but du break. Un déchet surprenant, tant certaines actions paraissaient garanties de s’achever par un ballon au fond des filets. Mais, parfaitement trouvés à plusieurs reprises, les attaquants du F91 font preuve d’une certaine imagination pour ne pas réussir à tromper Ruffier une troisième fois.
Un déchet qui permet au Racing de rester dans le match. Les locaux, bien que souvent dépassés sur les contres ravageurs de Dudelange, jouent à fond les opportunités qui leur sont offertes. Ainsi, Buch trouve le poteau après un nouveau formidable numéro de N’Goma, inarrêtable sur son aile droit (33e). Et, comme souvent depuis le début de saison, les coups de pieds arrêtés sont une des forces du Racing, qui fait passer plusieurs frissons dans la surface de réparation. Mais ni Nakache (40e), ni Simon d’un coup-franc particulièrement vicieux, ne réussissent à ramener le Racing à égalité.
Dudelange fait exploser le Racing
L’intensité vécu lors de la première période ne disparaît pas au retour des vestiaires, et la physionomie de la rencontre demeure similaire. Le F91 se rue vers l’avant, tandis que le Racing essaye de se créer des opportunités çi et là. Les visiteurs passent à nouveau proche de passer devant, mais Magno, auteur d’une prestation réussie dans le jeu, continue de voir le cadre se dérober au moment de conclure. Le numéro 9 n’aura néanmoins pas tant à regretter son manque d’efficacité, ses coéquipiers se chargant d’enfoncer le clou : récupération rageuse de Stumpf, qui transmet à Bojic faisant le relais pour Sinani, et l’attaquant de s’offrir un doublé d’une très belle frappe du gauche (1-3, 55e). Un but synonyme de break, et qui, logiquement, libère les joueurs de Carlos Fangueiro. À l’image de Magno qui, après avoir tant vendangé, est récompensé de son match plein, plantant le quatrième d’un superbe piqué après une passe lumineuse de Sinani, lui aussi auteur d’un match XXL (1-4, 62e). Un but qui scelle définitivement le sort de la rencontre, et logiquement, fait baisser l’intensité du match dans son ensemble. Le Racing, moins combattif, ne peut que remercier son portier Romain Ruffier, qui va multiplier les parades somptueuses pour empêcher son club de définitivement sombrer. Des arrêts de grande classe qui offriront même à ses partenaires la consolation de marquer le dernier but de la soirée : sur penalty, Muratovic ramène les siens à 2-4 (83e). Pas suffisant pour gâcher le bonheur du F91, qui récolte au Stade Achille Hammerel une victoire impressionnante, tant sur le plan technique, physique, que mental. Aucun doute : Dudelange est bien candidat à sa propre succession.
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