Dylan, nous sommes à l’aube d’une saison qui s’annonce palpitante pour vous. Quel est votre état d’esprit à l’heure actuelle ?
Je vais participer à des courses que je n’avais jamais eu l’occasion de disputer jusqu’ici, où il y a des voitures extraordinaires et vraiment rapides qui concourent. Le WEC est un championnat que tout le monde a envie de disputer, ou au moins les 24H du Mans. Je suis vraiment content d’avoir réussi à le rejoindre.
C’est avec l’Aston Martin Vantage AMR du team TF Sport que vous allez participer au championnat du monde d’endurance, avez-vous eu l’occasion de procéder à des tests avec cette voiture ?
Non, pas encore, normalement ça devait être le week-end prochain, mais on va devoir encore attendre un mois, la saison va finalement commencer à Spa le 1er mai. C’est plus ou moins similaire au niveau de la vitesse que la Porsche GT que j’avais roulée à Bahreïn en fin de saison dernière. Mais c’est sûr que c’est différent en raison du positionnement du moteur, qui sera devant et non plus derrière. Ça change déjà beaucoup. C’est une autre marque, mais il faut que je m’adapte.
La course que vous attendez le plus, c’est les 24H du Mans ?
Oui, c’est les 24H du Mans. C’est une course spéciale pour tout le monde, d’un niveau très difficile. Et si je peux la gagner avec l’équipe, ce serait vraiment un gros bonus.
Les objectifs de l’équipe sont élevés ?
L’objectif de tous les teams et des pilotes est de gagner les championnats, c’est toujours comme ça. C’est pour ça que les équipes se battent pour avoir les meilleurs pilotes afin de développer leur voiture.
Il y a une autre partie de votre programme qui va vous emmener en GT Masters, c’est aussi un championnat qui vous faisait envie depuis quelque temps ?
C’est vraiment un championnat d’un niveau élevé en Allemagne, avec beaucoup de marques et d’équipes compétitives. Je suis content d’y participer, et en plus avec Timo Bernhard, qui a déjà gagné au Mans et qui a été pilote officiel chez Porsche. Il a une voix qui compte auprès de la marque, c’est quelque chose de positif. On va essayer de bien travailler ensemble et de viser de bons résultats et des podiums.
Le fait que cette équipe soit managée par un ancien pilote de renom comme Timo Bernhard, c’est quelque chose qui vous a convaincu de la rejoindre ?
Oui, c’est sûr. Il a son mot à dire chez Porsche, ça renforce les chances d’être remarqué par la marque.
C’est lui qui est venu vous chercher pour intégrer le team ?
Plus ou moins, oui. On m’a appelé, on a discuté, et cela s’est fait comme ça. La cerise sur le gâteau, c’est un troisième programme et toujours en Porsche Supercup ! Oui, cela ne va pas être facile de changer souvent de voiture, parce que ce sont des voitures complètement différentes, surtout avec la nouvelle Cup. Entre ça et la GT, ce ne sera pas évident de tout gérer, mais c’est un challenge. Surtout qu’il y a pas mal de pilotes qui reviennent en Porsche Supercup cette saison, et il y aura surement 10 pilotes en lice pour le titre, il ne va pas falloir dormir. En tout cas, pendant l’été, je vais avoir seulement deux week-ends de libre.
Revenons sur votre superbe saison 2020. Est-ce que vous pensez qu’elle a fait grimper votre cote en tant que pilote capable de jouer régulièrement la victoire ?
Je crois que cela a aidé, sinon Timo Bernhard ne m’aurait sûrement pas téléphoné. Mais le fait de ne pas avoir gagné de championnat a été un mal pour un bien, car je reste pilote en catégorie « Silver », et en fait, les pilotes les plus recherchés en WEC, ce sont des Silver, mais rapides comme des « Gold », la classe supérieure.
Beaucoup de gens conserveront une image négative de l’année 2020 à cause du Covid, mais finalement, pour vous, cela aura été une saison charnière dans le déroulement de votre carrière ?
Au début, tout le monde croyait qu’on ne roulerait pas. Cela a commencé avec les courses en simulateur où j’ai terminé troisième, donc c’était pas trop mal. La saison en Porsche Supercup, cela a commencé avec directement une deuxième place, puis les victoires sont arrivées, le championnat commençait très bien. Et puis en fin d’année, en Allemagne, sur la Carrera Cup, j’ai enchaîné les premières places aussi. C’était une année vraiment cool, même si je voulais être champion, mais voilà, c’est comme ça. Parfois, cela ne marche pas, c’est dans les mauvaises journées que l’on gagne des championnats, et c’est quelque chose que je dois apprendre à gérer cette année. J’ai beaucoup appris, et maintenant je dois mettre ça en application.
Il y a eu un événement moins joyeux en fin d’année, c’est la disparition de Walter Lechner, le patron de l’équipe où vous évoluez depuis plusieurs saisons. Cela a forcément dû vous toucher ?
C’était dur. C’est quelqu’un qui m’a aidé à être là où je suis aujourd’hui. Sans lui, je ne serais peut-être pas là. Il m’a aidé financièrement. C’est comme ça, malheureusement, il faut qu’on essaie de bien faire pour lui, et d’en haut, il nous regarde et nous supporte.
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG
m : moien@mental.lu