Ces jeux vidéos qui nous ont mis une claque

Si nous serons tous d’accord pour admettre qu’un bon jeu n’est rien sans un gameplay de qualité, se prendre une belle claque de temps en temps devant un gros triple A qui tâche n’a jamais fait de mal à personne. Aujourd’hui nous avons décidé de mettre en avant ces titres qui nous ont plus marqué pour leur qualité technique que ludique, des œuvres visuellement monstrueuses qui ont parfois imposé les machines qui les faisaient tourner. Attention, le temps de deux articles (la suite sera en ligne semaine prochaine), il n’y a que la beauté qui va compter…

Exemple parfait du jeu vitrine, Shadow of the Beast en a fait baver plus d’un à la fin des années 80. Développé par les équipes de Reflections Interactive qui nous régaleront plus tard sur Playstation avec Driver et Destruction Derby, ce titre à l’ambiance bien particulière a laissé des traces chez les joueurs Amiga et rendu jaloux bien des adeptes de l’Atari ST. Comprenons nous bien, nous sommes en 1989 et la Nes de Nintendo venait à peine de débarquer en Europe… le jeu est donc une claque incroyable qui affichait des sprites bien animés, des décors qui se découpaient et s’animaient sur plusieurs plans donnant ainsi une impression de profondeurs assez folle. Bien moins convaincant dans son déroulement et dans sa prise en main très classique, Shadow of the Beast marquera donc les esprits avant tout par la réalisation et à son ambiance qui feront vendre un bon paquet de Amiga. Si vous décidez de tenter l’aventure, attention de ne pas confondre le jeu avec son remake Ps4 de 2016 bien moins marquant que son modèle.

Si peu d’entre nous on déjà posé la main sur Street Fighter premier du nom, sa suite elle, marquera l’histoire. Très populaires dans les salles d’arcade enfumées, les combattants des rues s'imposent en 1992 sur Super Nintendo renforçant le succès de la console auprès des jeunes joueurs qui prennent un pied monstrueux à s’affronter dans ce jeu de combat qui en mettait plein les yeux. Bien sûr SF II était – et reste encore – avant tout un titre au gameplay bien pensé, riche et équilibré qui permettait d'enchaîner les parties sans se lasser mais au moment où il débarque, il est surtout incroyablement beau ! Avec ses sprites bien costauds, ses animations et ses décors détaillés, le jeu de Capcom envoyait la sauce donnant cette impression d’avoir l’arcade à la maison. En plus, niveau bande son c’est aussi le feu avec une bande-originale elle aussi devenue culte appuyant la encore la forte identité de ce monument de jeu vidéo qui influencera l’industrie tout entière.

Fruit de la collaboration des équipes anglaises d’Argonaut Games pour l’aspect technique et de Nintendo pour le game design, Starwing (ou Star Fox pour les intimes) profite de la puissance d’une puce spécialement conçue pour créer un rendu 3D sur la Super Nintendo… la SuperFX ! Derrière ce nom qui fait super classe sur les boîtes de jeux Snes, se cache une technologie qui a permis à beaucoup d’entre nous de jouer à leur premier jeu avec un rendu 3D. Alors que nous avions pour habitude d'enchaîner les niveaux dans des shoot them up tout en 2D (Super Aleste, Super R-Type, Axelay pour ne rester que chez Big N), Starwing nous propulsait dans une bataille spatiale à grand spectacle boostée à la 3D, aux boss immenses et à la musique épique !

Un grand moment vidéoludique et 1er épisode d’une licence culte qui reste aujourd’hui agréable à parcourir grâce à des choix esthétiques intelligents et à un gameplay qui reste efficace malgré les années. La SuperFX elle, ne sera plus jamais aussi bien utilisée… jusqu’en 2017 date de sortie de Starfox 2 suite exclusive à la Super Nintendo Mini.

Aaaaah la Playstation, nombreux sont les jeux qui pourraient figurer dans cet article et nous savons qui vous allez nous en citer un bon paquet dans les commentaires (MGS, Resident Evil, FF VII etc…) mais nous avons décidé de mettre à l’honneur celui qui réussira à convaincre même le plus réfractaire au genre de la simulation automobile de s’y essayer au moins une fois… Gran Turismo.

5 ans de développement furent nécessaires pour Kazunori Yamauchi et ses équipes pour venir à bout de ce projet hors norme qui va vite s'imposer comme un indispensable de la console de Sony. D’un réalisme hallucinant pour l’époque Gran Turismo ne laissait personne indifférent, il suffisait de feuilleter les magazines spécialisés ou de se retrouver devant le replay d’une course pour avoir envie d’acheter le jeu afin de vivre cette expérience à la maison. L’impression “enfin” d’assister à une véritable course mais sur notre Play. Techniquement très abouti, le jeu contribuera à la légende de la Playstation qui en profitera pour accueillir en même temps la première version de la DualShock pour apporter encore plus de précision à cette simulation qui encore aujourd’hui symbolise le savoir faire et la puissance des consoles de Sony.

Claque monumentale qui laissera des marques chez les joueurs qui se lanceront dans l’aventure, Shenmue est une merveille d’immersion qui nous plonge dans le Japon des années 80 dans la peau de Ryo Hazuki, jeune homme qui cherche à se venger de la mort de son père. Projet fou du génial Yu Suzuki, Shenmue est une œuvre fondatrice en avance sur son temps qui malheureusement ne rencontrera pas son public. Techniquement le jeu impressionne et montre une nouvelle fois que la Dreamcast, dernière console de Sega en a dans le ventre. Dans ce jeu d’aventure qui mélange action et RPG, le monde proposé est immense, fourmille de détails mais surtout, il semble vivant grâce aux différents personnages que nous croisons dans les rues qui donnent l’impression de vraiment vivre leur propre vie pendant que nous traversons l’aventure. C’était la première fois qu’un jeu poussait l’immersion à ce point dans un jeu tout en 3D, Ryo (donc le joueur) se balade, enquête, travaille et se bat dans un univers crédible qui prend le temps d’exister. Nous avions l’impression de vivre une seconde vie. Si l’échec de Shenmue (et de sa suite) reste un crève-cœur et une incompréhension pour les fans (qui lutteront jusqu’à obtenir un troisième jeu en 2019 ) il n’en reste pas moins un véritable chef d’oeuvre de la cultissime Dreamcast qui influence encore aujourd’hui un grand nombre de jeu vidéo.

En 2000 quand MGS 2 est présenté à l’E3 au travers d’un trailer digne des plus gros blockbusters hollywoodien il fait l’effet d’une bombe. Tout le monde en parle, tout le monde veut le voir et surtout… tout le monde veut y jouer ! On le dit souvent mais vraiment, nous n'avions jamais vu ça. C’était beau, c’était grand, c’était fou et alors que Metal Gear Solid nous avait déjà bien calmé sur Ps1, nous n’étions pas prêt à la claque que nous promettaient les premières images du nouveau jeu d’Hideo Kojima. Solid Snake qui se lance sur le tanker sous une pluie battante, la musique de Gregson Williams, l’apparition du Metal Gear… des frissons rien qu’en y pensant. L’attente chez les joueurs devient forcément démesurée et les nombreux articles autour du jeu font monter la pression jusqu’à sa sortie en 2001, en exclusivité sur une Playstation 2 qui accueillait un titre incontournable dans sa ludothèque. Si nous n’avons pas le temps ici de développer autour de la richesse de ce jeu hors norme, nous pouvons confirmer qu’il en a calmé plus d’un(e) grâce à sa réalisation de haute volée. Proposant son lot de personnages et de séquences cultes, MGS 2 joue avec nos attentes de joueurs tout en s’imposant comme une oeuvre spectaculaire qui se dévore autant comme un jeu d’action riche que comme un film d’espionnage explosif réalisé par un cinéphile qui a parfois du mal à canaliser ses envies de metteur en scène. Culte.

Quand il débarque sur nos Ps2 en octobre 2001 GTA 3 fait l’effet d’une bombe dont la déflagration laissera à terre toute l’industrie ! Tous ceux qui ont goûté au jeu à sa sortie se rappellent de l’effet waow procuré par la découverte de Liberty City, ville bac à sable où nous avions la sensation que tout était possible. Monde ouvert XXL pour l’époque, ce troisième Grand Theft Auto laisse le joueur faire sa vie sans forcément le prendre par la main. Libéré de toute contrainte, celui-ci pouvait avancer dans l’histoire, faire des quêtes secondaires ou tout simplement explorer les rues de la cité au volant de n’importe quel véhicule ou en se baladant à pied en tirant sur tout ce qui bouge. Avec son moteur physique assez dingue pour l’époque, le titre de Rockstar permettait aussi de réaliser des cascades complètement folles poussant à explorer les rues pour trouver les meilleurs endroits pour foncer au volant des bolides les plus rapides du jeu. Pourtant quand on revient aux sulfureuses origines de la série (jeu d’action vu du dessus jouissif mais très pauvre techniquement), rien ne laissait présager une telle baffe, d’ailleurs la presse ne s’était pas vraiment intéressée à la chose jusqu’au succès phénoménal qui laissera aussi des marques auprès des associations bien pensantes qui voyait en lui une oeuvre qui risquait bien de pervertir la jeunesse.

Sulfureux, jouissif, fou et immense le phénomène GTA 3 imposera le style unique unique du studio Rockstar et lancera à lui seul la mode des jeux à monde ouvert qui continuent encore aujourd’hui de débarquer en nombre sur nos machines. Alors que Le cinquième jeu (qui date de 2013 !?) s'apprête à débarquer sur les consoles Ps5 et Xbox Series X I S il est toujours bon de rappeler que c’est avec cet épisode Ps2 que tout à vraiment commencer.

C’est fini pour aujourd’hui, on se donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de notre dossier… portez vous bien.

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