Jeux Vidéo : les monstres les plus effrayants

Que serait un bon jeu d’horreur sans une belle galerie de monstres ? Pas grand-chose, nous sommes d’accord alors histoire de le faire honneur, nous allons aujourd’hui vous proposer un monstrueux dossier sur nos monstres préférés histoire de pourquoi pas vous donner des idées de déguisements pour Halloween ou tout simplement de les affronter dans les jeux dont ils sont tirés.

1. Les zombies « crimson head » – Resident Evil

Bon d’accord, nous démarrons un peu dans la facilité mais attention nous allons parler ici d’un style de zombie bien spécifique, le Crimson Head du superbe remake de Resident Evil. Si nous avions l’habitude d’affronter du mangeur de cerveaux depuis l’explosion du genre en 1996, la nouvelle version du chef d’œuvre de Shinji Mikami introduisait une version alternative plus rapide et féroce qui intervenait souvent au moment où l’on s’y attendait le moins. Avec cette idée géniale, les équipes de Capcom bousculaient nos habitudes nous obligeant ainsi à rester sur nos gardes continuellement de peur de voir un zombie fraîchement abattu se relever pour nous poursuivre sans relâche ! Bien sûr il était possible grâce au briquet de brûler les cadavres pour être sûr de ne pas avoir affaire aux fameux Crimson Head, mais les ressources étants assez rares il valait mieux rester prudent en se baladant dans le manoir Spencer. Plus dur à tuer et surtout beaucoup vif, le zombie Crimson Head ajoute donc une bonne dose de tension supplémentaire à un remake aussi surprenant que réussi.

Attention chef d’œuvre la encore puisque nous allons évoquer Silent Hill 2 monument du survival horror qui aura marqué quiconque aura oser s’y plonger. Dans la peau de James Sunderland, on se retrouve plonger dans l’univers sordide de la ville embrumée en quête de réponse suite à la réception d’une lettre envoyée par son épouse… pourtant décédée depuis des années.

Au cours de son périple James sera confronté au Pyramid Head créature imposante qui n’aura de de cesse de le traquer et qui se révélera [SPOILER] être le symbole de la culpabilité de James et donc une version déformée de lui-même qui cherche à le punir pour ce qu’il a fait. Personnage iconique devenu culte grâce à ce jeu, il sera par la suite utilisé un peu n’importe comment jusqu’à être ridiculisé dans le film Silent Hill : Revelation (Michael J. Bassett – 2012) qui fera de lui un simple boogeyman. Ce monstre culte tient son apparence d’une vision déformée des bourreaux et du passé trouble de la ville de Silent Hill, il possède une force titanesque et se déplace armée d’une sorte d’épée géante qu’il traîne sur le sol provoquant ainsi un bruit strident qui annonce son arrivée pour faire monter la pression.

Nous avons déjà évoqué l’excellence des jeux Left 4 Dead lors de notre récent test de Back 4 Blood mais revenons sur La sorcière l’un des monstres les plus stressants et dangereux que nous pouvons croiser dans le titre culte de Turtle Rock Studio. Placée aléatoirement sur différents endroits de la carte, la sorcière ne doit surtout pas être dérangée par l’un des survivants sous peine de se faire sauvagement attaquer par ce redoutable ennemi capable de vous réduire en miette en quelques secondes si personne ne vient vous aider ! C’est avec ses longues griffes que la sorcière vous attaquera avant d’abandonner votre corps une fois son méfait accompli.

L’idée géniale qui fait monter le trouillomètre à son maximum lors des parties, c’est la petite mélodie chantonnée où les lamentations émises par cette horrible chose que l’on peut entendre de plus en plus fort à mesure que l’on s’approche d’elle. Un excellent monstre de jeu vidéo aussi effrayant que mortel.

Autre personnage provenant d’un jeu que nous avons déjà évoqué lors d’un test, Lisa est l’un des monstres les plus marquants de ces dernières années surtout qu’il provient du fameux teaser jouable créé par Hideo Kojima et Guillermo Del Toro pour annoncer la mise en chantier du projet Silent Hills qui sera finalement abandonné quelques mois plus tard.

Dans P.T nous sommes coincé dans un appartement qui semble hanté par le fantôme d’une dénommée Lisa assassinée par son mari d’une balle dans l’œil et dans le ventre alors qu’elle était enceinte. Soyons clair, ce n’est pas facile d’arpenter les couloirs de cette foutue démo quand vous savez que cette créature peut débarquer à tout moment pour nous foutre une peur bleue. Au fond d’un couloir, par-dessus une rambarde ou juste derrière nous Lisa ne nous épargne rien surtout que niveau sound design là aussi tout est parfaitement mis en place pour faire grimper la pression. Portant les stigmates de son meurtre brutal et vêtue d’une chemise de nuit cette âme tourmentée est la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans cette expérience traumatisante qu’est P.T ! Même les S.O.S Fantômes se seraient fait la malle devant elle…

On retourne une dernière fois du côté de la saga horrifique de Capcom et encore dans via un remake puisque nous allons évoquer maintenant le cas du T-00 que l’on connait surtout sous le nom de Mr. X ennemi puissant que l’on va affronter plusieurs fois dans l’excellent Resident Evil 2 nouvelle génération. Avec son imperméable et son chapeau ce grand gaillard à la force surhumaine va essayer par tous les moyens de nous attraper. Pour appuyer l’aspect traque dans les moments où Mr. X est dans les parages, nous pouvons entendre ses bruits de pas lourds ainsi que le son des portes qui s’ouvrent lorsque décident de vérifier si nous sommes là. Avec un casque sur les oreilles l’effet est garanti vu que le jeu prend en charge la spatialisation du son, on a le cœur qui bat et une pression incroyable ce qui provoque parfois un gros bordel dans notre tête quand il s’agit de réagir vite une fois face à ce monstre qui fonctionne comme un Terminator qui n’a pas d’autre objectif que d’accomplir sa mission… tant pis si vous trouvez en travers de sa route !

Avec les nombreuses suites plus ou moins réussies du chef d’œuvre de Ridley Scott et les nombreuses adaptions en jeux vidéo surtout inspiré de l’ambiance guerrière du film de Cameron, nous avions tendance à oublier que l’Alien même seul pouvait être effrayant. Avec Alien Isolation, le studio The Creative Assembly créé la surprise avec une adaptation particulièrement réussie qui remet les pendules à l’heure en replaçant de nouveau cette superbe créature tout en haut de l’échelle alimentaire ! Faut dire, depuis le film de James Cameron on avait malheureusement pris l’habitude de surtout flinguer de l’aliens à tout va (encore récemment dans le sympathique Aliens Fireteam Elite) mais cette fois en se retrouvant seul(e) en tête à tête avec la bête sans presque rien pour se défendre, on est loin de faire nos intéressants ! Imposant et imprévisible l’alien est parfaitement utilisé dans le cadre d’un survival-horror qui mise sur l’isolation et la solitude de son personnage principal pour nous faire peur. Dans le jeu comme dans le film de 1979 la créature agit comme un prédateur qui peut surgir de n’importe où, ce qui nous oblige à nous cacher et à faire le moins de bruit possible pour éviter d’attirer son attention. Planqué dans l’ombre et à l’affût du moindre bruit ou d’indice pour indiquer sa présence, c’est un véritable jeu du chat et de la souris s’installe entre nous et l’alien qui ne nous fera pas de cadeau si on décide de faire les malins en se croyant plus fort que lui. Si dans l’espace personne ne nous entend crier, dans notre salon c’est une autre paire de manche…

En plein boom des films d’horreur japonais suite au succès de Ring (Hideo Nakata – 1998) où des fantômes de jeunes filles aux cheveux longs viennent pour nous hanter, débarquait F.E.A.R jeu d’action à la première personne saupoudré de fantastique. Dans ce très bon FPS développé par Monolith nous faisons partie d’une troupe d’élite spécialisée dans le paranormal qui va devoir subir les méfaits d’Alma Wade qui se présente sous les traits d’un fantôme de petite fille assez énervée qui va nous faire regretter de ne pas avoir opté pour une formation de boulanger. Parvenant à trouver le bon équilibre entre action et horreur F.E.A.R absorbe aussi bien ses influences cinématographiques pour nous offrir un jeu bien réalisé qui gère efficacement le rythme des apparitions d’Alma au cours de l’aventure. Grâce à la musique adaptative qui était une belle prouesse à l’époque, nous sommes constamment sous tension ce qui renforce l’impact des nombreuses séquences horrifiques de ce jeu qui sera d’ailleurs très bien reçu par la critique et le public. Deux suites bien sympathiques verront le jour plus tard dont F.E.A.R 3 qui profitera de l’implication du célèbre John Carpenter dans sa production. Une trilogie que l’on vous conseille si vous désirez tirer sur tout ce qui bouge tout en prenant une bonne dose de frisson.

On ne sait pas pour vous, mais se retrouver enfermé dans un asile psychiatrique abandonné entouré de fous furieux qui veulent nous faire du mal ce n’est pas forcément notre premier choix pour des vacances agréables… c’est pourtant ce que nous propose le très efficace Outlast du studio Red Barrels ! En utilisant les codes du cinéma found footage à l’image de films comme REC (Jaume Balaguero et Paco Plaza – 2007) ou Le Projet Blair Witch (Daniel Myrick et Edouardo Sanchez – 1999) pour donner un aspect pris sur le vif à ses images, les créateurs de ce jeu démoniaque nous plonge dans un cauchemar où fuir est la seule solution possible pour sauver notre peau. Uniquement armé d’une caméra numérique permettant de voir dans le noir, pas question d’affronter nos ennemis, il faut se cacher, rester discret ou si plus rien n’est possible prendre ses jambes à son coup pour espérer s’en sortir sans se faire briser le cou par les pensionnaires de cet hôpital qui n’ont que faire de la distanciation sociale quand il s’agit de nous faire la misère. Parmi eux se trouve le Dr Richard Trager chercheur en biologie devenu complètement barge et difforme suite à la contamination de l’asile. Intelligent et particulièrement sadique, ce cher docteur va nous manipuler pour tenter de faire de nous son cobaye en nous entrainant jusqu’à son antre. Après une séquence éprouvante où notre avatar virtuel y laissera quelques doigts, il réussira à s’enfuir en restant le plus discret possible jusqu’à trouver un ascenseur pour quitter le laboratoire du docteur maboule… Si vous avez dans la tête de changer de médecin de famille, faites nous plaisir et dirigez-vous vers quelqu’un d’autre !

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