Après un début de saison encourageant avec une victoire face à Dudelange et une défaite dans un match très serré face à Gréngewald, le coach de l’équipe féminine du Sparta revient avec nous sur son équipe qui nourrit de belles ambitions pour cet exercice 2024-2025.
Quel est le bilan que vous faites de la saison passée et qu’est-ce que vous en gardez ?
Je tire un bilan très positif des résultats car nous avons joué avec un effectif et des joueuses très jeunes. On s’est bien amélioré par rapport à la saison précédente, donc c’est très positif d’un point de vue sportif, malgré un petit bémol lors du match 3 en demi-finale à Dudelange où nous menions à la mi-temps et où on aurait pu se qualifier pour la finale des playoffs. Nous étions tout près mais nous n’avons pas réussi à gagner ce troisième match, donc ça reste un petite déception de ce point de vue là.
On sait que le Sparta est un club avec une grande tradition de formation des jeunes joueurs, est-ce que vous trouvez un surplus de motivation dans le fait de développer des jeunes joueuses ?
Bien sûr, ça me motive ! Je suis là depuis plus de 10 ans au club et j’ai commencé par entrainer des jeunes avant d’arriver chez les dames. J’aime développer des joueuses, même s’il faut rester vigilant, car former des jeunes ne reste qu’une partie du chemin pour avoir du succès au niveau sénior, puisque nous perdons pas mal de joueurs ou joueuses qui partent dans des universités à l’étranger. C’est sûrement une problématique à laquelle le club doit réfléchir.
Vous avez évoqué ce match 3 perdu à Dudelange après avoir mené, est-ce que le fait d’avoir un effectif jeune peut parfois coûter d’un point de vue des résultats, notamment sur la gestion des moments chauds où l’expérience est importante ?
C’est possible. Effectivement les jeunes peuvent parfois manquer d’expérience, mais ils ont aussi cet avantage de l’insouciance et de ne pas trop réfléchir par moment. On a d’ailleurs vu que dans les matchs importants, ce n’était pas les jeunes qui faisaient le plus d’erreurs, mais plutôt les joueuses plus expérimentées (rires). Il ne faut pas se formaliser, il est normal de faire des erreurs dans des matchs à fort enjeu, l’important est d’apprendre de ses erreurs afin de ne pas les reproduire.
« Les jeunes peuvent parfois manquer d’expérience, mais ils ont aussi cet avantage de l’insouciance »
Pour revenir à cette saison, vous avez un effectif de jeunes joueuses qui doit encore progresser, quelles sont les ambitions pour l’équipe ?
Nous voulons jouer au moins pour une finale. On veut essayer d’aller chercher un titre cette saison, que ça soit la Coupe ou le championnat. Je pense que nous avons le cadre pour le jouer, même si ça ne sera évidemment pas facile. L’équipe doit encore grandir ensemble, mais je pense que d’ici la fin de saison nous aurons le niveau requis pour être compétitif dans le final de la saison.
François Manti (coach Gréngewald) pense que le Sparta sera le principal concurrent de son équipe cette saison devant le T71, qu’en pensez-vous ?
On est là, c’est sûr qu’on est une belle concurrence pour tout le monde. Malgré tout, je pense qu’il faudra surveiller comment évoluent les équipes durant la saison. De notre côté, nous avons un cadre qui reste assez nouveau avec cinq nouvelles joueuses qui doivent s’adapter à notre jeu. Je nous vois évidemment comme concurrence pour Gréngewald mais aussi pour Dudelange, qui a une équipe jeune et deux américaines expérimentées, il faudra voir comment tout ça évolue.
Comment jugez-vous ce début de saison où il y a eu du très bon avec la belle victoire face à Dudelange où le match super accroché face à Gréngewald, mais où la défaite contre Steinsel fait un peu tâche ?
J’ai envie de dire que ça reste un début de saison plutôt positif, car nous avons eu beaucoup de victoires et ce match très très serré à Gréngewald qui nous a montré qu’on était à la hauteur. Il ne faut pas en faire trop avec la défaite à Steinsel car c’est une rencontre où nous sommes passé complètement à côté du début à la fin. C’était un jour sans. Et je pense que c’est aussi bien pour nous de voir que si on ne met pas tous les ingrédients et que nous ne sommes pas à 100% d’entrée, on peut aussi perdre des matchs contre d’autres équipes que Gréngewald ou Dudelange.
» Ça reste un début de saison plutôt positif «
Pour en revenir à Gréngewald, vous avez évoqué le fait que l’objectif était d’aller chercher un titre cette saison. Pensez-vous qu’il serait plus facile d’aller chercher Gréngewald sur un match en Coupe ou bien même sur une série, cela reste jouable ?
Je pense qu’on peut aussi les battre sur une série. Nous sommes à peu près au même niveau sur ce que j’ai vu jusqu’à présent. Ça va dépendre de leurs professionnelles, surtout si on arrive à bien contrôler le jeu de Johnson, je pense qu’il y a moyen de les battre. Ça devient également une question de tactique, et de comment nous serons capable de mettre en place notre game plan contre eux.
Pour ce début de saison, êtes-vous satisfait de la forme de vos joueuses et de l’intégration des nouvelles au sein de l’effectif ?
Je suis très content ! Nous avons encore des hauts et des bas, par exemple à Contern où la première période est bonne et la deuxième ne l’est pas. Contre Esch ce week-end, on a fait un bon match de bout en bout. Il y a donc du progrès. Je suis satisfait mais il faut encore travailler sur notre constance durant toute une partie. Mais je ne suis pas inquiet, et je pense que si nous continuons à travailler, cela arrivera progressivement.
Quel est l’ADN de votre équipe, et ce qui fait sa force ?
Je dirai que c’est avant tout un jeu collectif où le ballon circule beaucoup. On essaie de jouer avec cinq joueuses sans se concentrer sur deux ou trois joueuses en particulier. C’est un jeu très dynamique, fait de beaucoup de mouvements. C’est un jeu assez conceptuel, pas forcément fait de systèmes, mais avec des règles à respecter dans ce concept. Ce n’est pas évident de faire le scouting par rapport à ça pour nos adversaires.
Ce n’est pas courant qu’une équipe du haut de tableau ait un jeu aussi axé sur le collectif et pas forcément sur des grosses individualités, est-ce que c’est un principe important à vos yeux ?
Effectivement c’est important à mes yeux. Je ne pourrai pas être entraineur en me disant qu’on va donner 80% du temps le ballon à la même joueuse, ce n’est pas ma conception du jeu. Pour moi le basket est un jeu collectif où tout le monde est nécessaire pour gagner.
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