Article issu de notre Guide Spécial Euro 2020
Le temps passe bien vite. Il y a sept ans, à la Coupe du Monde 2014 au Brésil, l’Espagne débarque en immense favori. Et, comment pouvait-il en être autrement ? Auréolée de trois titres majeurs consécutifs (Euro 2008, Coupe du Monde 2010 et Euro 2012), la Roja s’avance sûre de sa force et espère réussir le quadruplé historique. Le bilan ? Une élimination piteuse dès la phase de groupe. Considéré comme un simple (bien que douloureux) accroc en 2014, la suite des évènements n’ont fait qu’éloigner encore plus la seleccion de son statut d’intouchable.
Une défaite à l’Euro 2016 dès les huitième de finale, bis repetita à la Coupe du Monde 2018, et voici l’Espagne redevenue une nation tout au mieux considérée comme outsider. Et, à bien y regarder, le groupe dont elle a hérité ressemble profondément à un traquenard.
La Suède, à titre d’exemple, est une habituée du Championnat d’Europe des Nations. Avec cette 6e participation consécutive et la 7e en 8 éditions, les jaunes et bleus auront pour objectif la qualification, et ambitionnent d’atteindre celle-ci en glanant plus qu’une troisième place. Et cela fait un bon nombre d’années que la sélection n’a pas semblé aussi cohérente. Le retour de l’éternel Zlatan Ibrahimovic, initiateur de certaines interrogations sur l’harmonie du groupe n’aura finalement pas lieu, le fantasque attaquant étant forfait pour l’intégralité de la compétition. C’est donc avec le groupe qui s’est qualifié pour l’Euro qu’Andersson affrontera les trois autres sélections de ce groupe E.
Quant à la Pologne, évidemment, tous les yeux seront tournés vers un certain Robert Lewandowski. Blessé lors de l’élimination de son club face au Paris-Saint-Germain, le buteur sait pertinemment que cet Euro 2020 est une des dernières occasions pour lui de remporter le Ballon d’Or. Et il devrait pouvoir compter sur ses partenaires, qui, sur la dernière décennie montrent une constante progression. Éliminée au premier tour en 2008 et 2012, la Pologne avait réussi un splendide parcours en 2016 avec une élimination étriquée aux tirs aux buts en quart de finale. Tant de signes qui confirment la montée en puissance d’un groupe qui semble être arrivée à maturité, et qui a en cette compétition la dernière occasion de récolter un résultat mémorable pour tout un pays.
Enfin, reste la Slovaquie. Après un long trou d’air et une absence de qualifications aux Championnats d’Europe de 1992 à 2016, les hommes de Tarkovič ont enfin réussi à rejoindre le gratin des nations européennes avec une sortie de poule et une élimination honorable face à l’Allemagne en huitième de finale. Si la sélection ne repose pas sur un effectif de joueurs reconnus dans la diaspora du football, elle semble parfaitement consciente que dans ce groupe où beaucoup des équipes pourraient se manger des points, un ou deux bons résultats pourrait vite offrir une situation plus qu’intéressante.
L’Espagne, orpheline de Sergio Ramos, se retrouve ainsi dans un groupe plus accroché qu’il n’y paraît, et, avec des affrontements face à la Suède et la Pologne pour débuter, n’aura pas le droit à l’erreur, sous peine d’être sous une pression immense. Les hommes de Luis Enrique pourront néanmoins compter sur le soutien de leur public. En disputant l’intégralité de leurs matchs au Estadio de la Cartuja à Seville, la sélection ibérique débutera chaque rencontre avec l’avantage non-négligeable d’être porté par le public local. A eux de s’en servir à bon escient.
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