En attendant le coup d’envoi de l’Euro ce vendredi, Mental! vous présente les 24 acteurs qui s’affronteront sur les pelouses allemandes. Premier tour d’horizon avec les équipes du groupe A.
La Mannschaft joue à domicile pour cette 17e édition du Championnat d’Europe et aura à coeur
de ravir ses supporters et de laver les affronts des Mondiaux 2018 et 2022. Tout autant que
rassurer les inquiétudes suscitées par une campagne de qualification poussive qui aura coûté sa
place à Hansi Flick, avec seulement 3 victoires pour 6 défaites en 11 matchs internationaux en
2023.
Ce n’est pourtant pas faute de disposer d’un groupe talentueux : le sélectionneur Nagelsmann,
nommé en septembre, bien que conscient que l’Allemagne était en fin de cycle, a d’ailleurs construit autour d’une colonne vertébrale de vieux briscards prêts à mouiller le maillot et montrer
l’exemple aux jeunes pousses en pleine éclosion. Avec une moyenne d’âge de 28 ans et une
majorité (21 sur la liste de 27) évoluant en Bundesliga, le coach a fait le choix de la sécurité mais
aussi du renouveau pour son Euro.
Son projet, avec Ter Stegen (Barcelone) dans les cages, s’articule autour d’un axe vertical
composé de Rüdiger (Real) et Tah (Bayer) en défense centrale, Kimmich (Bayern) et Mittelstädt
(Stuttgart) sur les côtés, avec Kroos (Real) et Gündoğan (Barcelone) dans l’entre-jeu. À partir de
cette ossature, les expérimentés du Bayern, Neuer (38 ans), Sané (28 ans) et Müller (34 ans), de
même que Füllkrug (BVB) semblent capable d’apporter l’expérience nécessaire dans ce type de
compétition. De plus avec des jeunes joueurs tels que Havertz (24 ans, Arsenal), en pleine bourre
avec les Gunners, et à Wirtz (21 ans, Bayer), tout juste auréolé de son titre de champion de Bundesliga dont l’un des meilleurs scorers (18 réalisations) n’est autre que Deniz Undav (27, Stuttgart) l’avant-centre prêté par Brighton à l’étonnant 2e devant Munich.
Ce sont d’ailleurs les deux jeunes prodiges Wirtz et Havertz qui crucifient les Bleus lors de
l’amical au mois de mars (2-0) et sont alignés encore 3 jours plus tard face aux Néerlandais dans
le onze de départ (2-1). Deux confrontations prometteuses face à des tops équipes qui semblent
déjà avoir fait taire une partie des critiques des médias allemands, particulièrement sévères avec
la Mannschaft des dernières années, et qui a découvert en grande partie la liste des joueurs
retenus par des moyens inhabituels dans des clips télévisés ou sur les réseaux sociaux. Une
modernité assumée par le sélectionneur qui a clôturé la boucle avec l’annonce officielle.
D’autant qu’à la blessure de Gnabry et la reprise en douceur de Neuer viennent s’ajouter la non-
sélection de Mats Hummels et Leon Goretzka, Julian Nagelsmann se justifiant par l’aspect
psychologique : des anciens cadres qui n’auront que peu voire pas de temps de jeu, telle est la
difficile équation avec des ex-leaders devenus coiffeurs dans des groupes allongés numériquement. La réponse semble plus aisée à trouver en compagnie des nouveaux venus que
sont Anton (Stuttgart), Beier (Hoffeinhem) ou le retour de Schlotterbeck (BVB) et de Can (Dortmund), finalement appelé pour remplacer Pavlovic forfait pour la compétition.
Et si les supporters parviennent à s’enthousiasmer lors du match d’ouverture face à l’Écosse, autant qu’à l’occasion des rencontres amicales du printemps, tout reste possible pour les hommes de Nagelsmann. Car après tout, il était il n’y a pas si longtemps encore coutume de dire qu’à la fin, c’est toujours l’Allemagne qui gagne…
Notre équipe type : 4-2-3-1
L’Écosse a décroché son billet pour l’Euro sans briller, se contentant de la deuxième place de son groupe derrière l’Espagne. Si le début de l’aventure avait été prometteur avec cinq victoires en autant de matchs, dont un succès retentissant 2-0 contre la Roja à domicile, la suite s’est avérée plus compliqué, marquée par une défaite en Espagne et deux matchs nuls décevants contre la Norvège d’Haaland et surtout la Géorgie. À ces contres performances, s’ajoutent des revers en matchs amicaux contre l’Irlande du Nord, les Pays-Bas et la France, qui confirment que les hommes de Steve Clarke, en poste depuis 2019, ne sont pas au sommet de leur forme.
Absents de la dernière Coupe du Monde et derniers de leur groupe lors du dernier Euro, avec seulement un point au compteur, les Écossais aspirent à se racheter auprès de leur fervente Tartan Army. Pour ce faire, la doyenne des équipes nationales avec l’Angleterre compte sur un effectif de qualité, majoritairement issu de la Premier League. Des joueurs tels qu’Andrew Robertson (Liverpool), John McGinn (Aston Villa), Scott McTominay (Manchester United) ou Kieran Tierney (Arsenal) devront assumer leurs responsabilités et hausser leur niveau de jeu pour espérer atteindre les huitièmes de finale, dans un groupe où seule l’Allemagne semble réellement intouchable.
Notre équipe type : 3-4-2-1
La Hongrie, autrefois grande nation du football dans les années 1950 a traversé une longue période de disette avant de renaître de ses cendres ces dernières années. Les « Magyars » se sont qualifiés pour leur troisième Euro consécutif, terminant invaincus et en tête de leur groupe devant la Serbie. Les hommes de Marco Rossi affichent une forme étincelante, n’ayant subi qu’une seule défaite lors de leurs 18 derniers matchs. En humiliant au passage l’Angleterre chez elle 4-0, ou en venant à bout de l’Allemagne l’un de leurs futurs adversaires.
Les Hongrois peuvent s’appuyer sur un collectif solide et leur joueur vedette, Dominik Szoboszlai évoluant à Liverpool, auteur de 5 buts sur ses 5 dernières apparitions en sélection. Habitués aux groupe relevés avec la France, l’Allemagne, et le Portugal lors de l’Euro 2016 et surtout de l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre en Nations League, où ils finissent deuxième de ce groupe, les Hongrois disposent cette fois-ci d’un groupe plus ouvert et abordable. Avec une telle dynamique, cette jeune équipe hongroise pourrait bien être l’une des surprises de l’Euro.
Notre équipe type : 3-4-2-1
Lors du dernier Euro, la Suisse a fait sensation en éliminant la France, championne du monde en titre lors d’une rencontre épique en huitièmes de finale (3-3, 5-4 tab). Un parcours héroïque, qui s’arrêtera au tour suivant face à l’Espagne, non sans avoir donné du fil à retordre à la Roja. Un véritable exploit pour la Nati et Vladimir Petkovic, qui quittera derrière la sélection pour rejoindre Bordeaux.
Cependant, depuis l’arrivée de Murat Yakin aux commandes de l’équipe, la sélection semble en proie à des difficultés. Après une défaite amère 6-1 face au Portugal en huitièmes de finale de la Coupe du Monde, les Helvètes ont dû batailler pour décrocher leur qualification pour cet Euro. Placés dans un groupe pourtant à leur portée, ils ont dû se contenter de la deuxième place, à cinq points de la Roumanie. Dans un groupe A extrêmement relevé, les Suisses devront élever leur niveau de jeu d’un cran s’ils veulent avoir une chance d’atteindre la phase suivante.
Pour déjouer les pronostics, l’équipe peut compter sur les piliers Yann Sommer, tout juste couronné champion d’Italie, et Granit Xhaka, auteur d’une saison exceptionnelle à Leverkusen. Combiné à l’expérience de Shaqiri, Freuler et Akanji ainsi que de la fougue du prometteur Okafor, la Nati demeure un outsider redoutable, qui a toutes les cartes en main pour créer la surprise cet été.
Notre équipe type : 3-4-3
1e journée :
Vendredi 14 juin à 21h à Munich : Allemagne – Écosse
Samedi 15 juin à 15h à Cologne : Hongrie – Suisse
2e journée :
Mercredi 19 juin à 18h à Stuttgart : Allemagne – Hongrie
Mercredi 19 juin à 21h à Cologne : Écosse – Suisse
3e journée :
Dimanche 23 juin à 21h à Francfort : Suisse – Allemagne
Dimanche 23 juin à 21h à Stuttgart : Écosse – Hongrie
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