En attendant le coup d’envoi de l’Euro ce vendredi, Mental! vous présente les 24 acteurs qui s’affronteront sur les pelouses allemandes. Décryptage des équipes du groupe D.
2e meilleure équipe au classement FIFA, avec des stars régulièrement prétendantes au Ballon d’Or, les Bleus sont à leur apogée depuis plus de huit ans : finalistes de l’Euro 2016, vainqueurs puis finalistes des deux dernières Coupes du monde, ils font partie des favoris de ce championnat d’Europe.
Auteure de prestations en apparence inquiétantes lors de la trêve internationale de mars (défaite 0-2 face à l’Allemagne et victoire étriquée contre le Chili 3-2), l’équipe de France continue néanmoins de jouer les épouvantails après une brillante campagne de qualification où elle n’a fait qu’une bouchée des Pays-Bas, qu’elle retrouvera dans ce groupe D (4-0 à l’aller et 1-2 au retour). Seule la Grèce a réussi à lui prendre 1 point en novembre (2-2) au cours des huit rencontres des
éliminatoires, alors que les Bleus étaient déjà largement premiers au terme de 7 victoires consécutives.
Avec une moyenne de plus de 4 buts inscrits par match, et 1 seul encaissé en tout et pour tout
avant le déplacement à Athènes, l’armada de Deschamps pourra compter sur son maître à jouer
Antoine Griezmann (Atletico), qui aura à coeur de distribuer les ballons à son capitaine Kylian
Mbappé (PSG), à la flèche Ousmane Dembélé (PSG) ou encore à l’inoxydable Olivier Giroud
(Inter), revenu inlassablement en grâce après la retraite internationale de Karim Benzema.
Dans l’entrejeu, Rabiot (Juventus) semble incontournable autour de Grizou, et pourra s’appuyer
sur Camavinga (Real) et Fofana (Monaco), voire le jeune espoir Zaïre-Emery (PSG). Sans compter
la surprise du chef : le retour de N’Golo Kanté qui pourrait être dans le onze de départ face à
l’Autriche Plus d’incertitudes en défense toutefois, avec le forfait de dernière minute de Lucas Hernandez (PSG) qui manquera sa deuxième compétition majeure après sa blessure juste avant le Mondial au Qatar. Le sélectionneur pourrait utiliser Pavard dans sa position préférentielle en défense centrale aux côtés d’Upamecano (Bayern), et devra sans doute compter sur des joueurs en moins bonne dynamique pour performer sur le côté droit aussi bien que Théo Hernandez (Milan) à gauche : Koundé, en mauvaise passe au printemps avec le Barça, voire Clauss (OM), peu habitué à un si haut niveau. Les alternatives ne sont guère nombreuses, et l’incertitude règne encore sur la charnière centrale qui sera titulaire, Saliba (Arsenal) et Konaté (Liverpool) semblant être en balance pour débuter aux côtés d’Upamecano.
Dans les cages, la passation de pouvoir du retraité Hugo Lloris avec le portier du Milan AC Mike
Maignan, auteur d’une saison en demi-teinte et récemment blessé, pose notamment question sur
sa condition physique. Et sa doublure Brice Samba (RC Lens) n’a pas forcément été au rendez-
vous lors du fiasco contre la Mannschaft.
Des talents incontestables donc, mais également beaucoup d’incertitudes pour une formation revancharde après la désillusion au Qatar lors de la séance de tirs-au-but face à l’Argentine. Mbappé et les siens ont soif de trophées et entendent réitérer la performance de Zidane et Djorkaeff qui avaient soulevé la Coupe d’Europe en 2000, 16 ans après celle de Platini et Amoros. Or, ils devront faire oublier l’échec contre la Suisse en 8e lors de la dernière édition de l’Euro et faire taire les détracteurs d’une équipe dite fragile défensivement, particulièrement sur les coups
de pieds arrêtés, et accusée de ne pas avoir de véritable fond de jeu.
Notre équipe type : 4-2-3-1
Les Bataves arrivent dans cet Euro dans la peau d’un outsider, où ils tenteront de créer la surprise avec un effectif toujours bien fourni en joueurs de talent.
Les Oranjes seront directement dans le bain. Dans un groupe composé de la France, l’Autriche et
la Pologne, les néerlandais auront de quoi se jauger, mais également la capacité de passer les
phases de groupe au vu de la qualité de l’effectif Batave.
En tête de gondole, impossible de passer à côté de Virgil Van Dijk. Joueur le plus emblématique
de cette liste, le numéro 4 arrivera à cet Euro au terme d’une saison éprouvante, où il aura souffler le chaud et le froid à Liverpool, avec malgré tout une Coupe de la Ligue anglaise remportée contre Chelsea et le but décisif inscrit lors de cette finale.
Les Pays-Bas pourront également compter sur d’autres joueurs fiables au haut niveau comme
Nathan Aké encore auteur d’une bonne saison du côté de Manchester City, Denzel Dumfries tout
juste auréolé de son titre de champion d’Italie avec l’Inter et ayant réalisé de solides prestations,
ou encore Stefan De Vrij, un peu moins indiscutable que par le passé, mais toujours au niveau
escompté à 32 ans passés, ou encore Jeremie Frimpong, le latéral supersonique du Bayer Leverkusen, capable également d’évoluer en tant qu’ailier, et dont la polyvalence pourrait avoir son importance.
Il convient également de mentionner la superbe saison de Micky Van de Ven à Tottenham, qui
pour sa première saison dans le meilleur championnat du monde aura impressionné les observateurs par sa capacité à défendre sur l’homme, mais également sa qualité de pied à la
relance.
Avec toute cette concurrence sur les postes défensifs, le gros point d’interrogation concerne Matthijs De Ligt. Le défenseur du Bayern vit une saison difficile et le statut de futur taulier de la sélection qui lui était promis il y a quelques années semble désormais bien loin. Le joueur de 24
ans n’est donc pas sûr d’avoir une place parmi les titulaires puisque les places sont chères dans
ce secteur de jeu, et que la concurrence fait rage.
Autre sujet délicat, le milieu de terrain qui semblait être un point fort des Bataves avant l’Euro ne l’est plus tant que ça, la faute aux forfaits de De Jong et Koopmeiners, qui étaient les deux meilleurs milieux de la liste de Ronald Koeman. Cependant, les Pays-Bas ont toujours des options de choix, avec Joey Veerman, Tijjani Rejinders ou encore Jerdy Schouten.
Finalement, le secteur offensif est celui qui semble, et de manière assez ironique au vue de l’histoire du football Batave, le plus dégarni. Xavi Simons réalise une excellente saison et semble être l’exception qui confirme la règle, au milieu de joueurs tels que Gakpo, Depay ou encore Malen, dont la capacité à élever leur niveau sur la compétition reste encore en suspens.
Les Oranjes se sont qualifiés en terminant 2e de leur groupe derrière la France contre laquelle ils
ont perdu leurs deux seules rencontres, remportant tous les autres matchs face à des adversaires
plus faibles sur le papier.
Tâche à eux de faire honneur à leur statut, car après les échecs des deux dernières éditions, éliminés en 1/8e face aux tchèques, et de 2016 où ils n’étaient pas parvenus à se qualifier,
l’attente commence à se faire longue pour un pays historique sur l’échiquier mondial du football.
Notre équipe type : 3-4-3
Les Autrichiens s’apprêtent à entamer leur Euro avec un lot d’incertitudes, la faute à des absences notables. Les premiers adversaires de la France peuvent toutefois se targuer d’un collectif qui a impressionné récemment avec des victoires contre l’Allemagne (2-0) et la Turquie (6-1).
Cependant, l’Autriche devra composer avec les absences de deux piliers défensifs : le capitaine David Alaba et Xaver Schlager, tous deux victimes de ruptures du ligament croisé. Sasa Kalajdzic est également forfait pour la même raison. Ces blessures fragilisent une défense déjà éprouvée, avec l’absence du portier Alexander Schlager opéré au genou il y a quelques semaines et de Philipp Lienhart, bien que Maximilian Wöber et Kevin Danso soient aptes. Malgré les coups durs, l’Autriche peut s’appuyer sur des joueurs d’expérience comme Marcel Sabitzer et Konrad Laimer. En attaque, Michael Gregoritsch devrait occuper la pointe, tandis que Marko Arnautovic reste un atout non négligeable en sortie de banc.
Les Autrichiens, sous la houlette de Rangnick, ont montré une résilience et une capacité à surprendre, en terminant 2e de leur groupe de qualification, juste derrière la Belgique. Les Autrichiens, « jamais évidents à jouer » selon Didier Deschamps, ont prouvé leur capacité à rivaliser avec les grandes équipes, comme lors de leur confrontation en Ligue des Nations.
Notre équipe type : 4-2-3-1
Après une qualification arrachée en barrages, obtenue de justesse aux tirs au but contre le Pays de Galles en mars dernier, les Białe Orły (Aigles blancs) ont marqué une étape décisive. Cependant, l’attente ne s’arrête pas là pour les supporters polonais, car le sélectionneur Michal Probierz a choisi de révéler tardivement la liste des joueurs retenus de manière évaluer l’état de santé des joueurs clés et notamment celle de Piotr Zielinski, blessé au mollet.
La Pologne, après avoir terminé 3e de son groupe derrière l’Albanie et la Tchéquie, espère continuer sur sa lancée positive. Depuis que Probierz a pris les rênes en septembre, la sélection est invaincue en six matchs. Ce renouveau s’avérait essentiel, surtout après une performance décevante en Coupe du Monde 2022, où elle avait été éliminée par la France en huitièmes de finale.
Les piliers de l’équipe, Robert Lewandowski (blessé face à la Turquie en amical ne devrait pas jouer le premier match de la compétition) et Wojciech Szczesny, sont encore présents malgré leurs 35 et 34 printemps respectifs. Le premier match des Polonais dans ce groupe relevé est prévu contre les Bataves qui pourraient enterrer d’entrée leurs espoirs. La Pologne, forte de son esprit d’équipe et de son expérience, est prête à relever le défi et à créer la surprise !
Il convient cependant de souligner que leur compétition dépendra grandement de la potentielle présence du buteur du Barça, forfait pour le premier match de la compétition, et dont l’indisponibilité pourrait s’étendre au fur et à mesure.
Notre équipe type : 3-5-2
1e journée :
Dimanche 16 juin à 15h à Hambourg : Pologne – Pays-Bas
Lundi 17 juin à 21h à Düsseldorf : Autriche – France
2e journée :
Vendredi 21 juin à 18h à Berlin : Pologne – Autriche
Vendredi 21 juin à 21h à Leipzig : Pays-Bas – France
3e journée :
Mardi 25 juin à 18h à Berlin : Pays-Bas – Autriche
Mardi 25 juin juin à 18h à Dortmund : France – Pologne
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