Euro 2020: présentation du groupe F

Jamais une poule n’a autant mérité son titre de « groupe de la mort» que dans ce groupe F. Composé de la France, championne du monde en titre, du Portugal, champion d’Europe en titre, de l’Allemagne, géant du football mondial depuis des décennies et de la modeste Hongrie, ce sixième groupe de l’Euro sera assurément le plus intense à suivre, et offrira des affrontements entre certaines des plus grandes stars du monde du football.

C’est un tirage qui n’a du faire plaisir à personne. Bien sur, tous et chacun aiment se confronter au gratin du foot mondial. Mais si tôt dans une compétition? Tragique destin. Le tirage de cette dernière poule de l’Euro aura eu le mérite de donner des frissons dans le dos des supporters de ces grandes nations, et faire bondir les supporters neutres, impatients de voir ces clashs se dérouler. Est-il réellement possible de déceler un favori parmi ces quatre équipes? Compliqué.

La France, championne du monde en titre compte bien jouer les premiers rôles dans cette compétition. Avec un effectif toujours aussi impressionnant, les hommes de Didier Deschamps s’avanceront sûrs de leurs forces dans cette poule. Et le retour de Karim Benzema, qui aurait pu diviser, tend jusqu’à présent à donner la sensation de l’union sacrée au sein des tricolores. Avec sûrement la plus belle attaque de la compétition, et des valeurs sûres à chaque poste, le onze bleu avance confiant, mais se méfie tout de même grandement de ses adversaires.

Avant tout, du Portugal. Il y a maintenant cinq ans, tout un pays, après un mois bercé d’euphorie plongeait dans une profonde dépression des suites d’une défaite homérique en finale de « son » euro. Le bourreau? Le Portugal de Cristiano Ronaldo. Une victoire qui avait surpris, tant l’équipe lusitanienne était arrivée en finale sans réellement savoir pourquoi, n’ayant remporté en tout et pour tout qu’une seule victoire dans les 90 minutes sur l’entièreté du tournoi. Cette fois-ci, le groupe mené par Fernando Santos ne vient pas pour faire la surprise. Il est ici pour gagner, et présente un effectif bien plus impressionnant que lors de la dernière édition. Avec des joueurs tutoyant les sommets à tous les postes, la Seleçâo forte de son statut de championne en titre ne cache pas ses ambitions d’aller au bout.

Vient ensuite l’Allemagne. Il est vrai que depuis l’élimination traumatisante de 2018 en poules, la Mannschaft ne vit pas des moments aisés. Entre les polémiques sur les choix peu populaires de Joachim Low, certains résultats alarmants (fessée encaissée 6-0 contre l’Espagne, défaite face à la Macédoine du Nord) et un groupe en manque de confiance, la sélection allemande n’arrive pas dans cet Euro en conquérante. Mais, à bien regarder les joueurs qui composent le groupe, elle aussi n’a rien à envier à ses futurs rivaux portugais et francais. Et, atout de taille, l’équipe du revenant Thomas Müller aura la formidable chance de jouer l’intégralité de ses rencontres de poules à domicile,
à l’Allianz Arena de Munich. Galvanisée par ses supporters, la Mannschaft devrait tout donner pour offrir un beau départ à son entraîneur en place depuis 15 ans, Joachim Low.

Reste enfin la Hongrie. Hormis l’opportunité de se mesurer aux plus fortes nations de cet Euro, peu de raison de sourire. Il sera compliqué pour les hommes de Marco Rossi d’envisager autre chose que la dernière place du groupe, mais, sans pression, les Magyars joueront assurément crânement leur chance, et pourront avoir le rôle d’arbitre en cas de résultat favorable. Un groupe intense, indécis et à l’odeur de souffre : un groupe de la mort.

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