Avant le match aller, n’importe quel joueur du FC Differdange aurait signé pour un match nul face
à Maribor. Au coup de sifflet final, les Differdangeois l’ont mauvaise. Certes, les joueurs de Pedro
Resende ont réalisé un match abouti, tant dans le respect des consignes tactiques que dans la
qualité technique – qui plus est sous une pluie qui n’a cessé de s’abattre sur la pelouse du Stade
Municipal – mais le coup franc accordé par Joonas Jaanovits a mis fin à la fête avant même
qu’elle n’ait commencé. Après une sortie de balle, l’arbitre estonien accorde un coup franc aux
vingt-mètres, à retardement. La suite, on la connaît. Arnel Jakupovic enroule parfaitement le
ballon de son pied gauche au-dessus du mur. Il ne faisait déjà pas très chaud pour un 27 juillet et
nous ne sommes pas au Qatar, mais l’attaquant autrichien vient de mettre la clim’ à fond dans
tout le stade. « Je suis frustré pour tout le travail fourni par mes joueurs pendant quatre-vingt
quinze minutes », lance Pedro Resende en après-match, amer. « Je me rappelle qu’ici, face à
Ljubljana, l’arbitre avait également changé à partir d’un certain moment. C’est difficile de dire s’il y a faute, c’est allé vite, mais il n’a pas sifflé, le ballon est sorti, puis il a sifflé timidement. Il n’était pas sûr de lui et ça a de grosses conséquences. » Le technicien portugais regrette les décisions de l’homme en jaune, comme sur cette action où le jeu s’arrête parce qu’un joueur de Maribor se trouve au sol, alors que l’attaque differdangeoise négocie un trois contre deux. « Je veux qu’il m’explique pourquoi il arrête l’action. Quand eux ont eu le ballon, ils ne l’ont pas sorti. Une fois qu’on récupère le ballon et qu’on a une action, il siffle. La règle, c’est d’arrêter le jeu quand un joueur prend un coup à la tête, car il y a un protocole commotion. Sur cette action, nous prenons même deux cartons jaunes », regrette Resende.
Naïfi, Trani, magie
En première mi-temps, les longs ballons ont mis à mal la défense slovène, notamment dans les
couloirs, où Amine Naïfi a fait vivre un cauchemar à son adversaire direct avec ses dribbles
chaloupés. De l’autre côté, Guillaume Trani a également sorti un match de patron. Les deux
artistes, disciplinés dans le bloc en phase défensive, ont fourni l’énergie nécessaire pour jouer le
coup à fond sur toutes les transitions offensives et déséquilibrer la défense slovène balle au pied.
Signe que les partenaires de Geoffrey Franzoni n’ont pas eu froid aux yeux. « C’est une équipe
professionnelle, ils ont eu la possession, mais ils n’ont pas été plus dangereux que ça. On a été
costaud, on a fait les efforts qu’il fallait pour sortir la tête de l’eau. On a fait un très bon match »,
jauge le capitaine.
« Notre stratégie était de laisser l’initiative à Maribor »
Il est vrai qu’après l’ouverture du score d’Erico Castro (25’), Differdange a logiquement reculé
pour conserver son avance, obligeant les Slovènes à conserver la possession du ballon de
manière stérile. Les joueurs de Damir Krznar ont semblé en difficulté dans cette configuration, pris
au piège face au bloc differdangeois bien organisé dans son camp, Erico Castro restant seul en
pointe. « Leur numéro 9 gardait bien le ballon. Naïfi a été un danger permanent. En deuxième mi-
temps, on a essayé de mieux utiliser notre possession, mais on n’a pas réussi à créer
d’opportunités. À la perte de balle, on n’a eu aucune réaction, pas de contre-pressing. On était
trop loin et on leur a laissé l’opportunité d’attaquer en transition » Dans cette partie d’échecs,
Pedro Resende a réussi son coup. « Notre stratégie était de laisser l’initiative à Maribor. Nos
transitions étaient très dangereuses et on a même réussi à contrôler le ballon par moment. On
connaissait leur qualité, on a réussi à les contenir. Ils ont eu deux ou trois situations, mais pas de
véritable occasion », prolonge le technicien portugais, satisfait. Une tête juste avant la mi-temps
sorti par Ruffier, une reprise de Xhuliano Skuka nettement hors cadre en seconde, avant ce but
salvateur de Jakupovic, alors que Naïfi aurait pu ponctuer sa superbe prestation d’un but, s’il
n’avait pas trop croisé sa frappe. « On en met qu’une. Eux, il ne leur suffit de pas grand-chose, un
coup de pied arrêté et ils reviennent dans la partie. Ce sera difficile au match retour, il faudra faire
le même match et convertir nos occasions », prévient Franzoni. « Je m’attends au même scénario avec les mêmes problèmes, surtout à domicile », conclut Damir Krznar. Si Differdange réalise le
même match sans prendre de but à la dernière seconde, nous, on signe tout de suite.
NK Maribor – FC Differdange
Jeudi 03 août 2023, 20h30
Stadion Ljudski vrt
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG
m : moien@mental.lu