David Zenner : « Très important d’avoir une spirale positive »

L'UN Kaerjeng, après une saison 2020/21 compliquée a parfaitement lancé cette nouvelle édition de Promotion d'Honneur avec deux victoires en deux rencontres. L'occasion de parler à David Zenner, entraineur heureux mais qui garde les pieds sur terre.

Félicitations pour ce début de saison, deux victoires en deux rencontres : quel est l’état d’esprit au sein du groupe ?

Super. Il y a une excellente ambiance et une très bonne mentalité, c’est ce qui nous a permis de gagner ces deux rencontres.

Deux rencontres sans encaisser de but, est-ce une représentation de votre style de jeu ?

C’est trop tôt pour parler d’un style de jeu qui est vraiment le nôtre. On a essayé de bien débuter, surtout en évitant d’encaisser des buts avec ces deux matchs à domicile. On savait que si l’on n’encaissait pas de but, il ne suffisait que d’en mettre un, ce dont on est toujours capable. On a fait deux fois le strict minimum, mais cela a suffi pour prendre les six points.

Après plusieurs années à tutoyer le sommet du classement et lutter pour la montée, la saison 20/21 avait été plus compliquée : quels sont les objectifs pour cette saison ?

Faire mieux que l’an passé.

Donc on ne parle pas de montée ?

C’est une Promotion d’Honneur qui est vraiment imprévisible, avec tellement de nouveautés… Presque toutes les équipes se retrouvent sur les terrains après un an sans football. Cela va être très intéressant à voir. La deuxième journée à montré que Bissen pouvait l’emporter face à Rumelange que j’imaginais rester invaincue bien plus longtemps. Je pense que c’est une division dans laquelle tout le monde peut battre tout le monde, et ça se voit avec Medernach qui fait un super départ. On ne peut pas vraiment parler de favoris. Mamer, Rumelange et Mondercange semblent partir avec une petite longueur d’avance, mais pour le reste cela semble être extrêmement homogène.

La longue période sans jouer n’a t-elle pas été trop compliquée à gérer tant sur le plan physique que mental ?

Dans l’ensemble sur le plan physique, nous avons su gérer. Mais je pense que pour tout le monde, l'aspect mental a vraiment été le plus compliqué. On a senti sur la première journée une nervosité énorme y compris parmi des joueurs expérimentés. Il y avait 300 spectateurs de nouveau, on était au maximum accordé par le Ministère. On voyait vraiment que ça avait manqué à tout le monde et qu’il fallait s’y réhabituer. Mais ça n’est que du bonheur. Jouer à huis-clos au Luxembourg, ça ne vaut absolument rien.

Ce retour du public, avec ces deux matchs à domicile, a t-il été déterminant ?

Absolument. On voyait que le public avait hâte de soutenir à nouveau. Cela faisait énormément de bien, tant pour les finances du club que pour les joueurs, qui ont trouvé un surplus d’énergie sur le terrain grâce à eux.

Votre prochain match est face à Bettembourg, qui vit un début de saison compliqué. Êtes-vous dans un objectif de remporter les trois points ?

À chaque match, nous voulons les trois points. On recherche la victoire tout le temps. On se mettrait dans des situations difficiles si nous entrions sur le terrain avec l’objectif de faire le nul. On s’en fout un peu du classement, c’est pas après deux journées que l’on va tirer des conclusions. Mais on part pour gagner, comme toujours.

Sur quoi l’équipe doit-elle encore s’améliorer à vos yeux pour franchir encore un cap ?

C’est dur à dire, car il faut prendre en compte que nous avons cinq blessés sur les titulaires potentiels. Deux reviennent dans le groupe, un sera out jusqu’en février… Le but avant tout est de retrouver un groupe stable, qui peut enchaîner les matchs.

Ces blessures peuvent-elles s'expliquer à vos yeux par la longue période sans jouer ?

Sincèrement non. Cela peut arriver. Les joueurs qui sont blessés étaient dans un excellent état physique. Ils ne faisaient pas partie des joueurs pour lesquels j’avais un peu peur d’une blessure. C’est le football. Cela fait partie du sport.

A titre personnel, comment décrirez vous votre style managérial ?

Je suis chez moi ici, à la maison, dans mon club. Je gère en bon père de famille (rires). Entre le comité, le staff, les joueurs, les supporters, c’est une gérance de bon père de famille.

Précisément, l’attachement au club peut-il conférer une force supplémentaire pour un membre d'une équipe, qu'il soit joueur, entraîneur ou dirigeant ?

Je ne peux pas parler pour les autres, mais je sais que chez moi, cela fait que je n’abandonne jamais. Je veux toujours l’emporter, car je me retrouve parfois plus supporter qu’entraîneur. Je ne veux jamais voir mon club perdre. C’est impossible pour moi de lâcher le moindre match, cela me tient trop à coeur.

On dit souvent que dans les divisions inférieures, le niveau est plus resserré, et que la différence se fait souvent à la dynamique et au mental : êtes vous d’accord avec ce constat là ?

Oui, absolument. Toutes les saisons que j’ai vécues en Promotion d’Honneur, que cela soit avec Rodange ou Kaerjeng, si tu es sur une lancée positive, tu peux même gagner des matchs sans être bon. On a vu tout l’inverse aussi le début d’année passée : quand tu as toute la malchance du monde qui se cumule avec des blessés et des suspensions, tu peux tout de suite être en bas de classement, et ça devient très compliqué d’en sortir. C’est très important d’avoir une spirale positive, en particulier avec un niveau global si resserré.

Donc, en se basant sur vos propos, ce début de saison positif pourrait créer cette dynamique pour s’offrir un joli parcours ?

J’en serais le premier ravi ! Chaque match est extrêmement difficile. Aucune équipe ne te donne une garantie de points. Et, par le nom et l’histoire de notre club, on est attendu. Même si on n’a plus vécu la BGL Ligue depuis des années, nous avons nos supporters, notre histoire et les adversaires veulent aller nous chercher. Aucun match ne sera facile. Aucun.

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