Gregory Grisez : « Une claque… »

Il était proche du match parfait. Deux buts, une passe décisive, et un apport conséquent. Pourtant, Grisez est aussi le fautif derrière le penalty de l'égalisation… Retour sur une rencontre hors-normes avec une des recrues de ce dernier mercato.

Cela a été un match assez fou hier contre Rosport… Quel était l’état d’esprit du groupe lorsque l’arbitre a sifflé la fin de la rencontre ?

On était tous forcément déçus du résultat. Quand on voit la physionomie du match à 3-0, on pensait déjà que le score était acquis. On a arrêté de jouer, on s’est pris un but, et à ce moment-là, on a commencé à douter.

Comment expliques-tu ce retour alors que tout paraissait bien lancé ?

On ne sait pas comment se l’expliquer… On avait le contrôle du match, eux restaient dans leur camp et ne sortaient qu’en contres. C’est vrai que le premier but nous a fait mal, il a tout remis en question. On a arrêté de jouer, on a commis beaucoup plus d’erreurs, on leur a donné des occasions. C’est nous qui les avons relancé dans le match.

Y a t-il eu une faillite sur le plan mental ?

Je pense que oui, en quelque sorte. C’est une question de mental et de confiance. Cette dernière a changé de camp à partir du 3-2. À ce moment-là on ne savait plus ressortir, on ne tenait plus la balle, on faisait des mauvais choix et on sentait que le troisième but allait arriver.

Paradoxalement, après ce troisième but, vous réussissez à reprendre l’avantage avec le 4-3 dans les tout derniers instants. Comment expliquer après avoir évité la catastrophe reprendre une égalisation encore une fois ?

Il y a eu un gros manque de concentration. On se dit que c’est fait, mais au final, on n’était pas concentré à 100%. Encore une fois, on a cru que c’était fini et ils sont revenus.

Quels ont-été les mots de Sebastien Grandjean après la rencontre ?

Je vais vous avouer qu’il n’a pas encore parlé. On est tous parti directement après la fin du match, et je pense qu’on va avoir un debriefing aujourd’hui.

Sur un plan personnel, comment juges-tu ton match ?

C’est difficile à dire. Content des deux buts marqués et de la passe décisive, mais très déçu du penalty, car à 32 ans, j’ai une réaction que je ne dois pas avoir.

Ça te surprend ?

Sincèrement oui. Cela ne me ressemble pas forcément. C’est vrai que je prends un coup volontaire, c’est pour ça que j’ai cette réaction, mais ni l’arbitre ni l’assistant ne l’ont vu. Dans tous les cas c’est à moi de gérer mes émotions et ne pas réagir comme ça, surtout que j’étais bien dans mon match qui était bon.

On imagine qu’il va falloir réagir très vite face à Strassen ?

On a perdu deux points hier. Il va falloir les récupérer ailleurs. Il y a un match important dimanche, et un autre encore plus important mercredi contre le Swift, où on va devoir récupérer les points perdus.

Il y a pas mal de points perdus face à des équipes plus modestes du championnat. Comment l'expliques-tu, et comment rectifier le tir à tes yeux ?

Il y a eu la Coupe d’Europe déjà qui a pompé beaucoup d’énergie, et on n’a pas forcément commencé les matchs de BGL Ligue avec l’équipe-type. Mais on voit aussi qu’avec le turnover il y a eu des bons résultats, donc cela n’explique pas tout. On a besoin d’un temps d’adaptation en championnat pour se reconcentrer après le beau parcours qu’on a fait en Europe. Il faut juste se concentrer. Hier on était largement au dessus de l’équipe adverse. Mais à 3-0 on s’est dit qu’on allait continuer à planter, on s’est désorganisé, et on l’a payé cher. Si on reprend le match contre le Progrès Niederkorn, on était beaucoup plus concentré sur l’intégralité de la rencontre. Ici, on a cru que c’était acquis, et qu’ils ne pourraient jamais revenir. C’est dommage. A nous de nous reconcentrer et remobiliser.

Peut-on imaginer que cette rencontre devienne une référence à l’avenir de ce qu’il faut éviter ?

C’est une bonne leçon. Cela va nous rappeler de respecter chaque adversaire, jusqu’au bout, et de ne pas croire que le résultat est acquis, quel que soit le résultat ou la physionomie d’une match. C’est une claque mais il faut capitaliser dessus.

Dans l’ensemble, quel bilan tirer du début de saison pour toi ?

Je me sens de mieux en mieux. C’est vrai que j’ai eu besoin d’un temps d’adaptation après presqu’une année sans jouer. Il m’a fallu quelques matchs pour retrouver le rythme, mais aujourd’hui je me sens plus facile dans les courses, dans les efforts, avec le retour de la confiance aussi. Et le système mis en place me convient parfaitement.

Dernières nouvelles