Le match nul, l’arbitrage et le titre au révélateur

Le Fola et le Swift se sont quittés sur un match nul (2-2) dimanche. Retour sur la prestation des deux meilleures équipes du pays, sur l'arbitrage de M. Krueger et sur les perspectives de titre.

Le match nul est-il justifié?

OUI. Le Swift s'est créé davantage d'occasions de but nettes mais le Fola a rivalisé dans la circulation du ballon et aurait pu enlever tout suspense à 2-1 lorsque Prempeh contra un ballon de but de Diallo. Le promu avait à ce moment-là la tête sous l'eau mais a fait preuve de caractère pour revenir dans la partie, se créant même une dernière occasion sur un tir de Stolz qui aurait pu faire mouche sans le talent de Hym. La capacité à gérer temps forts et temps faibles est davantage maîtrisée par le leader eschois. Le Swift s'est focalisé sur Hadji et a tenu le buteur eschois complètement hors du match. Mais Pimentel et Diallo ont profité de ce traitement de faveur pour démontrer que le collectif du leader n'est pas un vain mot. A Hesperange, Stolz marche sur l'eau et on ne peut légitimement pas lui reprocher son excès d'individualisme en fin de match tant il transpire la confiance. Perez a prouvé qu'il pouvait peser sur une défense. Les ailiers ont été moins en verve et on aurait aimé voir Léonil un peu plus tôt dans la partie.

L'arbitrage a-t-il été à la hauteur?

NON. La prestation d'Alex Krueger a été gênante. On se demande d'ailleurs comment la FLF lui a confié le choc du championnat. Il y a d'abord eu cette faute de Menaï sur Drif non sifflée qui amène le premier but du match. L'égalisation porte aussi à confusion même si elle n'apparaît pas flagrante à l'écran mais Mélisse jure qu'il a été poussé dans le dos. Puis est arrivé l'épisode de la blessure. Alex Krueger n'est pas le premier arbitre à se blesser dans un match. Laurent Wilmes avait dû céder sa place au Racing il y a quelques semaines. Mais dimanche, on a senti l'arbitre trop loin du jeu avant d'être rattrapé par ses démons: la gestion des émotions et les compensations une fois le premier but tombé. C'est généralement le début de la fin… Et comme par hasard, le calme plat est revenu une fois Jérémy Muller intronisé chef du jeu.

Le titre est-il joué?

OUI. Le Swift n' pas voulu perdre la face après le match. L'entraîneur Pascal Carzaniga veut toujours croire au titre. Mais derrière le masque, la réalité est un peu différente. S'ils ne sont pas rédhibitoires, les quatre points qui séparent le leader de son dauphin apparaissent comme un gouffre. Parce que le Fola compte un match de moins et surtout parce qu'il fait preuve d'une incroyable constance avec un 18e match enchaîné sans défaite. Le Swift peut en dire autant sauf qu'il se retrouve plombé par son début de saison. Moralement aussi ce match nul a une signification puisqu'il renforce psychologiquement la proie et donne au prédateur un sentiment d'impuissance. On rappellera cependant que derrière les moyens colossaux déployés à Hesperange et le vécu de ses cadres, le Swift reste un promu dont l'objectif était une qualification européenne. Elle se profile. On ne doute guère qu'un sacre arrivera sous peu.

Christophe Nadin

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