Luxembourg-Portugal: l’égalisation de Diogo Jota, tournant du match

De l’avis de plusieurs acteurs de la rencontre, l’égalisation de Diogo Jota à la fin du temps additionnel aura été le véritable tournant de ce match entre le Luxembourg et le Portugal (1-3).

Quinze minutes avant que l’arbitre russe M.Ivanov ne renvoie les deux équipes au vestiaire, c’est un quart d’heure clé du match qui s’est déroulé sur la pelouse du stade Josy Barthel. Tout d’abord avec l’éclair de Gerson Rodrigues, acrobate sur un centre parfait de Sinani qu’il caresse d’une tête plongeante. Trois jours après Dublin, le joueur du Dynamo crève encore l’écran et place le Luxembourg en tête.

Dès lors, tout le monde guettait la réaction de Portugais bien brouillons depuis le coup d’envoi trente minutes plus tôt. Mais c’est du côté du banc de touche lusitanien que la surprise allait arriver, avec l’entrée de Pedro Neto l’attaquant des Wolves, à la place de la pépite maison Joao Félix touchée à la cheville. Premier tournant de la soirée…

Le quatrième arbitre indique une minute de temps additionnel. Et alors que Cristiano Ronaldo vient de manquer complètement sa tête face à Moris, on se dit que le Luxembourg va pouvoir revenir aux vestiaires avec un but d’avantage. Dix secondes avant la fin de la mi-temps, on retrouve Bernardo Silva qui frappe un corner sur la droite, le ballon arrive de l’autre côté du terrain dans les pieds de Pedro Neto. Après seulement cinq minutes sur le terrain, son centre est millimétré et trouve la tête de Diogo Jota. 1-1, mi-temps.

« Au plus mauvais moment »

Après la rencontre, Luc Holtz est revenu sur ses secondes décisives pour son équipe: « Le but juste avant la pause tombe au plus mauvais moment. Il y a des formidables joueurs techniques au Portugal, comme Cristiano, Bernardo Silva, Renato Sanches… Ils ont une grosse palette pour trouver la faille dans une défense ». Une défense luxembourgeoise ou à ce moment Kiki Martins aura laissé un peu trop de marge de manoeuvre à l’attaquant de Liverpool pour placer son coup de casque.

Son capitaine Laurent Jans a lui pointé le doigt sur le déficit physique qui s’est creusé au fil des minutes avec l’adversaire lusitanien: « C’était le troisième match, physiquement on a baissé un peu. On a concédé des buts au plus mauvais moment, un juste avant la mi-temps et un autre juste après. Mais je pense qu’en première mi-temps on a bien fait tourner la balle, on a construit de derrière, on a très bien joué. Après le 1-0 peut-être qu’on a trop reculé parce qu’on voulait revenir avec ce score aux vestiaires. On aurait du continuer à avancer, faire le pressing ». La gestion émotionnelle des moments-clés, sans doute un des points dans lequel l’équipe doit encore progresser.

Le mot de la fin sera pour Danel Sinani, passeur décisif mardi soir, et qui résume la situation à sa manière: « On n’aurait pas dû encaisser ce but, il nous a fait du mal. A 1-0, on serait revenu différemment en deuxième mi-temps ». On ne refera pas le match, mais le groupe grand-ducal semble avoir déjà tiré les leçons de sa défaite avec les honneurs contre une des nations majeures du football européen.

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