MANUEL CUCCU : « CE QUI A FAIT LA DIFFÉRENCE, C’EST (…) QU’ON A CHANGÉ NOTRE SYSTÈME DE JEU ! »

Vous avez connu un début de saison compliqué avec deux défaites et quatre nuls en six matchs. Comment expliquez-vous ce retard à l’allumage ?

On avait quelques blessés pour le premier match contre Mondercange, mais on a quand même vraiment fait un bon match. Personnellement, j’étais confiant pour la suite. Ensuite, sur le deuxième match, on a cette défaite logique contre Bissen. On s’est engagés dans une spirale négative. Derrière, on a eu une série difficile avec beaucoup de matchs nuls. Ce qu’il faut alors faire quand on est coach, c’est se remettre en question. C’est ce que j’ai fait. J’aurais pu opter pour la solution de facilité et dire que j’ai eu besoin de temps pour m’adapter au club et aux nouveaux joueurs. Mais ce n’est pas le cas. Les bons résultats sont en partie dus à des changements tactiques, que ce soit dans le système ou dans le positionnement des joueurs. Je n’ai jamais vraiment douté de la qualité de l’effectif. Il fallait un déclic. Mais en se remettant en question et en travaillant, j’étais certain qu’on allait s’en sortir.

Le moment le plus compliqué était certainement la défaite 1-0 à Steinsel…

La défaite 1-0 à Steinsel est un match qui reste en travers de la gorge. On avait les occasions pour gagner. Mais à ce moment-là, on avait un manque d’efficacité et ils ont gagné sur un pénalty. C’était difficile, le soir qui a suivi ce match-là… On s’est quand même posés pas mal de questions…

Avez-vous vu une révolte à l’entraînement après cette défaite ?

Je dois dire que je suis agréablement surpris et très content de l’effectif que j’ai et par rapport à ce que je vois dans les séances d’entraînement. Les joueurs ont toujours été sur une même ligne de conduite aux entraînements avec une bonne intensité. Je n’avais vraiment rien à leur reprocher. Ce qui a fait la différence, c’est surtout qu’après le match contre Steinsel, on a changé notre système de jeu. On a changé deux ou trois joueurs de position. Je ne dis pas que c’était la solution miracle, mais depuis ce changement, on a enchaîné une série de victoires. Depuis d’ailleurs, mon onze de base n’a pas changé beaucoup lors de ces six derniers matchs. Pour montrer à quel point le changement de position d’un joueur peut être important, je peux donner Bryan Maison comme exemple. Je l’ai eu [sous mes ordres] en France. C’est un attaquant. Avant que je n’arrive au club ici, un des entraîneurs l’a fait jouer derrière, parce qu’il y avait des soucis au poste de latéral gauche. Dès que je suis arrivé ici, mon objectif était de le replacer en attaque. Sur les premiers matchs, on n’a pas su le faire. Mais quand l’effectif est devenu plus stable avec les retours de vacances et de blessure, on a pu le placer plus haut. Le résultat est que sur neuf matchs, il a marqué dix buts. C’est l’un des grands changements qui ont fait qu’aujourd’hui on compte quelques victoires en plus et qu’on surfe sur cette série positive-là.

Depuis, vous avez enchaîné six victoires de rang en championnat, entrecoupée d’une claque 0-5 en coupe contre Mondercange. Que s’est-il passé ?

Quand votre effectif est quasi au complet, il faut faire en sorte que tout le monde soit concerné. On a décidé de faire cinq changements. C’est un choix et on ne peut dire qu’à la fin du match si c’était une bonne ou une mauvaise solution. C’est vrai, on se prend une claque. Est-ce que c’était une erreur ? Je ne sais pas. Mais moi et tout le staff, nous assumons pleinement notre choix. On s’est remis au boulot le lundi et on a répondu de la meilleure des façons le weekend contre l’US Esch. Le match de coupe ne nous a donc pas coupés dans notre spirale positive en championnat.

Plus récemment, le weekend dernier, vous vous êtes imposés sur la pelouse de Mamer, alors que vous étiez menés au score. Racontez-nous !

La grande différence qu’il y avait entre un match du début de saison et celui contre Mamer, c’est que je n’ai pas douté, parce que je savais qu’on allait se créer des occasions. On revient d’ailleurs assez vite dans le match, et derrière, on inscrit le 1-2. Sincèrement, je pense qu’on aurait encore pu en marquer un ou deux de plus en première mi-temps. (…) La deuxième mi-temps a été plus compliquée, parce que l’adversaire voulait revenir au score. Ce que j’ai souligné mardi au premier entraînement de la semaine, c’est la grosse performance collective défensive de l’équipe en deuxième mi-temps.

Parlez-nous maintenant de votre prochain adversaire, le FC Blo-Wäiss Medernach…

Lors de la première saison de leur retour en PH, ils étaient sur une série très négative au moment de l’interruption. J’étais encore à Bettembourg une division en dessous et on les avait battus 6-0 en coupe. La saison dernière, comme on est montés, j’ai encore joué contre eux avec Bettembourg. Là, j’ai vu une très grosse amélioration. Je pense que c’est une équipe qui aurait été une bonne surprise si la saison avait été jusqu’à son terme. Ce début de saison-ci, ils ont encore montré qu’ils savaient aller chercher de bons résultats. Ce sera un match difficile. On va essayer de surfer sur notre spirale positive, tout en restant prudents et humbles, parce qu’on est l’équipe en forme et donc l’équipe à battre. S’ils accrochent un résultat positif chez nous, pour eux ce sera peut-être un exploit.

Pouvez-vous nous donner votre pronostic pour le score final de ce match ?

Le score final ? (Rires) Tout ce que je vais vous dire, c’est qu’on va se battre pour que les trois points restent à Rumelange. L’objectif à domicile, c’est de faire le plein. Mais on sait qu’on aura face à nous un adversaire de qualité qui essayera de nous gêner. On va faire au mieux pour gagner.

Où pensez-vous que Rumelange se trouvera à la fin de la saison ?

Personnellement, j’aimerais voir Rumelange le plus haut possible dans le classement. Quand on voit le début de saison qu’on a eu, je ne vais pas donner un pronostique sur notre classement au mois de mai. Au mois de février, on aura un nouveau championnat qui recommencera. Il s’agira de bien le débuter. Mais dans l’ensemble, on aimerait bien jouer le haut du classement. On va travailler pour. On croise les doigts et on espère qu’on y sera.

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