Trois points en quatre rencontres. Le bilan n’est pas brillant du côté de Rosport en ce début de saison. Et, avec deux rencontres à suivre face au Fola et Hesperange, la tendance n’est pas nécessairement à la confiance. Pas de quoi déstabiliser l’entraîneur Marc Thomé, lucide mais confiant en les capacités de son groupe.
Quel bilan tirer de ce début de saison ?
Bilan mitigé. On a joué quatre rencontres. La première face à Ettelbruck, on se devait de l’emporter et on l’a fait. Contre Differdange, on a un poteau après cinq minutes, et après l’ouverture du score de l’adversaire on fait un non-match et on récole une défait absolument méritée. Contre Niederkorn on a fait jeu égal avec l’adversaire. Juste avent leur premier but, nous avons un des nôtres qui part tout seul au but et qui ne marque pas, et eux en une occasion passent devant. Si on a perdu 2-0, j’estime que ce jour-là on avait vraiment répondu présent. Et dimanche (face à Strassen), on encaisse au bout de cinq minutes avant d’égaliser. Derrière, on se procure plusieurs occasions pour passer devant mais on manque de réussite, et on finit par encaisser le 1-2 en toute fin de match. Au niveau des points, je suis donc déçu, mais dans le contenu, si l’on excepte le match contre Differdange, je pense que l’on méritait mieux.
Une défaite contre le Progrès et Differdange, une victoire face à Ettelbruck. Jusqu’à cette rencontre contre Strassen, les résultats paraissaient « logiques ». Comment expliquer ce revers ?
Par match, on se crée sincèrement quatre à cinq occasions, et on ne les met pas au fond. Regardez les deux buts qu’on a encaissé : cela signifie simplement que derrière on n’est pas assez concentré, que l’axe est trop ouvert. Si vous ajoutez tout cela, cela explique le score négatif. Même un match nul j’aurais pu l’accepter : mais pas qu’on encaisse à trois minutes de la fin un but sur une passe plein axe. C’est inadmissible.
Quel est le sentiment prédominant en ce début de saison ?
On s’apprête à jouer deux matchs dans laquelle on n’a rien à perdre. Face au Fola, qui aura eu une journée en plus pour récupérer, et samedi, on enchaîne face à Hesperange, soit deux équipes qui jouent le titre. Ensuite, nous allons affronter Rodange et Hamm sur les deux prochaines rencontres. On a donc un objectif de six points sur les quatre prochains matchs.
Quelles seront les clés pour récupérer un résultat face au Fola ?
J’ai été les voir contre Niederkorn. J’ai été surpris de comment ils ont débuté. Mais ce que j’ai vu, c’est une victoire méritée, avec un jeu très intelligent. Je ne sais pas avec quelle équipe le Fola va jouer demain, avec le Covid qui est passé par là, l’état de récupération de ses joueurs. De notre côté, nous sommes une équipe qui généralement joue le pressing ou le contre-pressing. Mais en prenant en compte que le Fola n’aime pas tellement se retrouver face à des blocs bas, il n’est pas impossible que l’on mette cela en place et tenter de jaillir en contre. Après, si on perd 1 ou 2-0 après cinq minutes de jeu… Il faudra changer la stratégie.
Dans quel domaine votre équipe doit-elle encore s’améliorer pour aller chercher plus de résultats ?
Ce qu’il faut avant tout travailler est l’assise défensive. On encaisse beaucoup trop de buts faciles. Et devant, retrouver deux trois joueurs devant qui peuvent garantir une petite quinzaine de buts. L’année dernière, c’est Le Roux et Soladio qui ont fait ça. Une fois qu’on arrive à s’assurer ces buts, il sera bien plus facile d’avoir des résultats. Enfin, il faut travailler de nouveau les phases arrêtées. Nous avons recruté un belge, Moding qui tire très bien et nous avons trois-quatre joueurs très forts de la tête, il faut en profiter plus, comme ce dernier dimanche ou on a marqué sur corner.
Que retenez-vous de la dernière saison ? Le bilan est-il tronqué par l’absence de relégations, qui ont forcément dû avoir un rôle sur les résultats ?
Sincèrement, sur cette fin de saison, contre chaque équipe que nous avons joué, j’ai vu un adversaire qui donnait tout sur le terrain, qui jouait le jeu à fond. Regardez le Fola : ils ont perdu face à Ettelbruck et Mondorf, qui étaient en roues libres. Cela montre bien que les équipes continuaient au maximum.
Vous attaquez votre troisième saison dans ce club. Comment estimez-vous l’évolution de ces trois dernières années ?
C’est difficile à dire. La première année on n’a fait que 17 matchs. On avait fait un premier tour catastrophique avec onze ou douze points, avant un second tour bien plus positif. La saison passée, on avait proposé une superbe première partie de saison avec si je me souviens bien une quatrième place. Ensuite, notre gardien et Soladio se blessent, ce qui complique vraiment les choses… En phase retour on n’a pratiquement plus pris de points. Avec le retour des blessés cette saison, et si on ne fait pas preuve de malchance, on peut se sauver cette saison. Il faudra ensuite voir après la crise Covid comment on peut recruter ce qui est évidemment important.
