Differdange a attaqué la seconde partie de saison par une défaite contre Strassen (0-1). Comment analysez-vous ce revers ?
On encaisse un but rapidement. On est tombé sur une équipe bien structurée, en bloc, qui a vraiment bien défendu. Il y a encore des réglages à faire, avec un nouvel entraîneur qui n’est pas là depuis très longtemps, des changements dans l’effectif et notamment la perte de Bertino Cabral devant. Les nouveaux doivent s’adapter aussi, il faut un peu de temps pour que la mayonnaise prenne.
Le club pointe à la 8e place, à 11 points de la troisième place. La qualification européenne, objectif fixé par le président, c’est déjà foutu ou vous y croyez encore ?
Non non, c’est loin d’être foutu ! Tant que mathématiquement il y a encore de l’espoir, il faut se battre. On a aussi l’opportunité de la coupe pour se qualifier. Donc jusqu’à la fin, tout est possible. On devra engranger des points et faire une série.
Comment expliquez-vous les difficultés du club cette saison, après une superbe deuxième place l’année dernière ?
On a perdu quelques joueurs pendant le mercato, on a recruté, donc l’équipe n’est pas la même. On a aussi changé d’entraîneur donc les cartes ont été redistribuées. D’une saison à l’autre tout change, il faut se réadapter, il faut se remettre en question.
Comme vous l’avez souligné, vous avez vécu un changement d’entraîneur en cours de saison, avec l’arrivée de Stéphane Léoni pour remplacer Pedro Resende. Comment se passe la relation entre ce nouveau staff et les joueurs ?
La mayonnaise a plutôt bien pris. Après, un entraîneur il lui faut du temps. Il peut pas débarquer et tout révolutionner d’un coup. Avec Pedro Resende, il y avait une certaine philosophie et façon de jouer, avec Stéphane Léoni, il y en a une autre. On avait pris des habitudes pendant un an et demi. Stéphane Léoni est le nouveau chef d’orchestre, c’est à lui d’imposer sa patte et d’animer l’équipe avec ses armes.
Quelles sont les différences, dans le jeu prôné, entre les deux entraîneurs ?
C’est un peu plus ouvert avec Stéphane Léoni, même si le dispositif reste le même. L’animation est différente. Chacun a sa manière de mener l’équipe.
Vous avez perdu Bertino Cabral dans les dernières du mercato, qu’est-ce que cela représente ? Un joueur comme ça est-il remplaçable ?
Il est remplaçable, bien sûr ! Mais… c’était Cabral ! L’année dernière, c’est lui en grande partie qui nous fait gagner beaucoup de matchs. Il a eu un petit coup de moins bien en début de saison, mais à tout moment il est capable de marquer. C’est un super joueur et ce n’est pas évident de tout de suite combler le vide qu’il laisse.
Depuis l’arrivée de Stéphane Léoni, vous avez perdu votre place dans les buts au profit de Christoffer Mafoumbi. Comment vivez-vous cette situation et comment l’expliquez-vous ?
Je le vis bien ! Parce que ça fait partie du job. Quand on est gardien de but, il faut être prêt à un moment à ne pas jouer, même si ce n’est pas la meilleure situation évidemment. Mais il faut savoir l’accepter, sinon il ne faut pas faire ce sport. Avec Pedro, je jouais…
C’est dû au changement d’entraîneur selon vous ?
Les six derniers matchs précédents, je restais sur quatre cleansheet, à part les défaites contre Hespérange et Dudelange. Sur le premier match avec Stéphane Léoni contre Käerjeng, je prends un but qui est clairement pour moi et derrière je suis tout de suite sorti de l’équipe, et depuis je n’ai plus eu de temps de jeu. C’est le choix de l’entraîneur et il est respectable.
Vous êtes dans quel état d’esprit du coup ? Vous avez l’intention de regagner votre place ou vous réfléchissez à un avenir ailleurs qu’à Differdange ?
J’ai l’intention de regagner ma place. Dans le football, les choses vont vite, dans un sens comme dans l’autre. L’année dernière j’étais bon, j’ai réalisé des belles prestations. Aujourd’hui, je ne joue plus. Mais j’ai envie de me battre pour retrouver ma place.
Comment voyez-vous la suite de la saison pour le club ? L’équipe est-elle capable de repartir de l’avant, à l’assaut des premières places ?
Je vous dirai ça dimanche, car on a un match déterminant contre Pétange. L’enthousiasme et l’ambition sont là. C’est un tournant, il faut gagner et entamer une série. Sans faire une série, on sera obligé de se rabattre sur la coupe… et en coupe, tout est possible, contre n’importe qui.
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