Quel bilan retiens-tu de ces Jeux Olympiques ?
Je retiens vraiment que le positif, et pas que je sois sortie des courses. Je pense avoir tout donné et énormément progressé. Je suis vraiment contente de tout ce que j’ai pu faire.
Ces Jeux vont-ils t'être utiles pour le futur ?
Oui, absolument. L’expérience que j’ai vécue va me servir pour les futures World Cups, mais aussi dans les prochaines années. Je sais maintenant comment se déroulent les grands évènements, et cet apprentissage me sera très utile par la suite.
Si on revient à tes courses, beaucoup de skieuses ont été contraintes à l’abandon, ou éprouvé beaucoup de difficultés, à l’image de Mikaela Shiffrin… Est-ce que c’était une des pistes les plus compliquées sur lesquels tu n’aies jamais skié ?
Oui, absolument. C’étaient des pistes très agressives, avec de la neige glacée et très raide. Je n’ai jamais skié sur une piste comme ça. Mais je suis content de l’avoir fait et d’avoir pu expérimenter une chose pareille.
C’est un avis qui est partagé par les autres skieuses présentes sur place ?
Oui, nous en avons beaucoup discuté avec d’autres amies ici qui concourraient dans la compétition. Nous avions tous le même point de vue sur la difficulté des pistes. Personne n’avait jamais skié sur des pistes pareilles, et c’était très compliqué. Mais bon, ce sont les Jeux Olympiques, cela parait normal.
As-tu des regrets ? Penses-tu que sur le plan mental tu as eu du mal à aborder tout ça ?
Il y avait forcément un peu de pression et de stress. Mais je pense avoir réussi à faire-fi de tout ça. J’estime avoir été assez forte mentalement pour le gérer.
On a pas mal parlé des conditions des athlètes… Qu’est-ce que tu peux nous dire là-dessus, en termes de logement, etc ?
Je trouve que les chambres sont très bonnes. La nourriture n’est en effet pas très variée, ce qui est un peu dommage… Mais sincèrement, je ne me suis pas posé énormément de questions là-dessus, et je ne pense pas que cela ait pu me causer préjudice.
A t-il été possible de passer du temps avec certains athlètes, de sympathiser, ou les conditions dues au Covid ont-elles été si drastiques que socialiser était pratiquement impossible ?
On a reçu des pins qu’on pouvait échanger avec d’autres athlètes pour avoir tout de même un peu de communication. C’est certain que le contexte avec le Covid a rendu plus difficile les possibilités de vraiment socialiser, mais des efforts ont été mis en place pour tout de même permettre de rencontrer d’autres skieuses. C’est strict, mais c’est abordable.
Qu’est-ce qui prédomine aujourd’hui ? La fierté d’avoir participé, ou la déception de ne pas avoir pu aller au bout ?
Je suis extrêmement fière d’être ici. Ce sont les Jeux Olympiques, personne ne pourra me le retirer. Je suis réellement honorée. Il y a forcément une déception de ne pas avoir terminé, mais cela reste une superbe expérience, et je ne peux pas changer le passé. Je ne peux que regarder vers l’avant. Je vais regarder Matthieu (ndlr : Matthieu Osch) dans les prochains jours, et on va s’entraîner ensemble pour qu’il se prépare au mieux. Il ne faut pas trop se focaliser sur le négatif. Je n’avais jamais été en Chine, il faut juste prendre le positif avec moi.
Jusque quand restes-tu à Pékin ?
La cérémonie de clôture a lieu le 20 février, et nous rentrons le lendemain. Donc je vais pouvoir profiter de la compétition jusque’au bout. J’oscille entre les entraînements et regarder les courses des autres athlètes, comme le combiné hommes, ce que j’ai fait aujourd’hui.Ca n’est que du bonus.
Quelles sont les prochaines étapes pour toi pour la suite de la saison ?
Je vais retourner en Italie m’entraîner jusque mi-avril, et je vais essayer de continuer de descendre mes points FIS.
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG
m : moien@mental.lu